L’influence chinoise

En se jouant d’une comparaison aussi hasardeuse qu’explicite, le chinois fut pour le Japon ce que le latin fut pour l’Europe occidentale : un outil (d’abord réservé aux initiés) qui permit de figer à l’écrit des actes administratifs et juridiques, puis bientôt se fit langue liturgique quand s’exporta le bouddhisme dans un pays qui jusqu’alors pratiquait le shintoïsme. En effet, lorsque le IVe siècle sonna l’heure des premiers rapprochements entre le continent et l’archipel, celui-ci ne possédait pas de système d’écriture. Bien qu’il ne fût pas si simple de transposer fidèlement la prononciation japonaise avec des signes chinois (kanjis), et que l’alphabet allait être amené à considérablement évoluer (en kanas, qui eux-mêmes se décomposent en katakanas, notamment pour les mots étrangers, et en hiraganas, c’est-à-dire en sons obtenus par l’agglomérat de kanjis), l’écriture fut vécue comme une véritable révolution. Elle constitua également pour les représentants du pouvoir impérial la possibilité de s’imposer, notamment en diligentant la collecte de légendes issues de la tradition orale dans lesquelles leur origine divine ne laissait aucun doute. C’est ainsi que l’impératrice Genmei commanda au conteur Hieda no Are un recueil : le Kojiki (Chronique des faits anciens). Achevé en 712, écrit en japonais mais avec des signes chinois, cet ensemble est considéré comme le plus ancien texte du Japon et sera suivi quelques années plus tard par le Nihon shoki, quant à lui rédigé en chinois. Malgré la « généalogie divine » qu’ils sont censés retracer, ces documents restent pourtant une source inestimable d’informations historiques car ils évoquent des faits réels. Toujours dans un souci d’inventaire, le VIIIe siècle voit aussi composés des fudoki qui s’intéressent à la géographie et aux traditions locales, mais ce sont surtout ses anthologies poétiques qui marquent un tournant littéraire. Ainsi, il faut tout au moins mentionner le Man’yōshū qui contient près de 5 000 poèmes japonais (wakas, à ne pas confondre avec la forme chinoise, le kanshi, qui fit l’objet d’une autre anthologie à la même époque, le Kaifūsō) et livre les clefs du tanka dont la métrique (31 « pieds » sur cinq « vers » non rimés) sera longuement prisée.

Une affirmation rapide

La littérature japonaise s’est ainsi nourrie des influences chinoises, voire même plus lointaines à en croire certains chercheurs qui estiment que le plus ancien texte narratif japonais, Le Conte du coupeur de bambou (à découvrir chez Picquier jeunesse), s’inspire d’une histoire tibétaine. Pourtant, très rapidement apparaissent des genres qui sont propres à l’archipel, à l’instar du monogatari (récit) et du nikki (journal intime). Aussi vastes soient ces catégories, dans la première nous pourrions néanmoins classer Le Dit du Genji (Verdier), dans la seconde Notes de chevet (Gallimard), des textes fondamentaux attribués à deux dames de cour du début du XIe siècle, respectivement Murasaki Shikibu et Sei Shōnagon. Au siècle suivant, le Japon entre en guerre civile ce qui engendre un autre type de récits, des chroniques guerrières (gunki moogatari) basées sur des faits historiques avérés, ce qui les distingue des habituelles épopées bien qu’elles partagent leur caractère héroïque. Cette nouvelle forme de littérature se propage tout d’abord à l’oral grâce aux biwa hōshi des prêtres souvent aveugles qui s’accompagnaient de musique et entretenaient un art développé précédemment par les bhikkhu (moines bouddhistes) en Chine et en Inde avant d’être figée à l’écrit, parfois dans de multiples versions comme le fut Le Dit des Heike (Verdier), l’un de ces plus célèbres cycles épiques.

Ce texte viendra également alimenter un art qui connaît alors une pleine évolution : le théâtre qui peu à peu se départit de la connotation magique ou religieuse des danses primitives - telles que par exemple le kagura (rite shinto) ou les « danses agraires » (ta-ue : danse du repiquage du riz). Ces nouvelles formes théâtrales complètent les divertissements importés du continent dont le gigaku (danse avec des masques) venu de Corée sans pour autant s’y substituer. Mais, là encore, le terme est générique car, comme dans tous les arts japonais, les subtilités sont si nombreuses qu’il faudrait des ouvrages entiers pour en découvrir les multiples catégories. Néanmoins, un texte dû à Zeami (1363-1443) et publié par Gallimard sous le titre La Tradition secrète du Nô, permettra d’en saisir le principe tel qu’il fut théorisé à l’époque. À partir du XIIIe siècle émerge enfin une littérature écrite par des moines bouddhistes. Sa beauté a survécu au temps passé et chance nous est donnée de la lire en français (Notes de ma cabane de moine de Kamo Chômei au Bruit du temps, Les Heures oisives de Yoshida Kenko chez Gallimard…). Toujours féconde et foisonnante, la littérature mettra les siècles à venir à profit, peaufinant et à son habitude organisant. Ainsi, le Otogi-zōshi référence plus de 300 courts textes de l’époque médiévale, le Shinshokukokin wakashū se fait anthologie poétique, la Littérature des Cinq montagnes englobe la production issue des monastères de la branche Rinzai du bouddhisme zen, et l’école poétique Nijō s’ingénie à compiler des wakas

L’époque d’Edo

Après cette période de consolidation, l’époque d’Edo - qui s’étend du début du XVIIe au mitan du XIXe siècle rime avec de nouvelles évolutions qui, plus globalement, concernent la société japonaise dans son ensemble. Effectivement, bien qu’il conserve des relations commerciales avec ses voisins, le pays refuse tout contact avec les pays européens (hormis les Pays-Bas qui possèdent un comptoir sur Dejima), un repli qui se ressent dans la langue avec la disparition de l’apprentissage des kanjis et qui se teinte d’une orientation spirituelle : Fujiwara Seika (1561-1619) crée une école néo-confucéenne, le christianisme est interdit suite à la rébellion de Shimabara (1637-1638). Dans le même temps, le mode de vie urbain se développe : c’est l’apparition du « monde flottant » que Asai Ryōi explique dans Ukiyo-monogarari par le constat de la brièveté de l’existence qui incite à profiter de chaque amusement offert par l’instant présent. Bien loin de son sens bouddhique originel par lequel il désignait un monde d’illusions et de peines, l’ukiyo d’alors campe plutôt l’atmosphère des maisons de plaisir ou de divertissements, un univers qui donne naissance à une littérature (parfois érotique), l’Ukiyo-zōshi, dans laquelle excelle Ihara Saikaku (1642-1693) dont L’Homme qui ne vécut que pour aimer se lit avec délices aux éditions Picquier. Parmi les auteurs réputés de l’époque, il convient également de mentionner Bashō (1644-1694) - grand maître de la forme poétique appelée haïku (trois vers de successivement 5, 7 et 5 syllabes) - dont la postérité augure celle dont bénéficieront après lui Buson (1716-1783) puis Issa (1763-1828). Dans le domaine du théâtre, le dramaturge Chikamatsu Monzaemon (1653-1725) écrit tout d’abord ses pièces pour des marionnettes (genre du jôruri, futur bunraku) avant de les transposer pour la scène du kabuki (théâtre épique au début interprété par des prostituées).

La traduction en français peut surprendre tant elle correspond finalement à une idée généralement admise, mais c’est également durant l’époque d’Edo qu’apparaissent des « livres de lecture », très peu illustrés contrairement aux kibyōshi (« couverture jaune ») alors très populaires. Cette catégorie, dite yomihon, se destine sans doute à un public qui ne déplore ni l’absence des estampes du monde flottant (ukiyo-e), ni la morale qui souvent clôt ces histoires directement inspirées des légendes surnaturelles de la tradition orale chinoise. Il sera possible de se forger sa propre opinion en comparant, par exemple, les Contes de pluie et de lune d’Akinari Ueda (1734-1809) publiés par Gallimard et le roman picaresque À pied sur le Tokaido d’Ikku Jippensha paru chez Picquier.

Ouverture, expansion et mangas

En entrant dans l’ère Meiji en 1868, le Japon vit un véritable bouleversement qui se ressent à tous les niveaux, politique, religieux, industriel, économique… et bien sûr culturel. Après une période d’isolement, le pays s’ouvre en effet au monde et à la modernité. Ces changements se prêtent aux réflexions philosophiques à en croire les travaux de Nakamura Masanao (1832-1891), Fukuzawa Yukichi (1835-1901) ou Chōmin Nakae (1847-1901), mais ne se font pas toujours sans divergences. Ainsi, les romans politiques de Tōkai Sanshi (1853-1922) tels que Rencontres fortuites avec de belles femmes tout comme les essais de Inoue Tetsujirō (1856-1944), prônent un certain nationalisme et le respect des traditions, ce qui séduit un large public. Pourtant, certains écrivains décident de se laisser influencer par la littérature occidentale, suivant un argumentaire que développe Tsubouchi Shōyō dans Shōsetsu Shinzui (L’Essence du roman) qu’il publie en 1885. Dans cet essai critique, il plaide en faveur du réalisme et de l’approche psychologique, ce qu’il met en pratique la même année dans Tōsei Shosei Katagi, considéré comme l’un des premiers romans modernes japonais au même titre que Ukigumo (1887) que son ami Futabatei Shimei laisse pourtant inachevé. Natsume Sōseki (1867-1916) se fait l’observateur de cette période de transition dans Je suis un chat (Gallimard), un premier roman annonciateur d’une œuvre d’importance. Enfin, les livres de Tōson Shimazaki et Katai Tayama, respectivement Hatai et Futon (éditions Cambourakis) marquent l’apparition d’un nouveau type de romans, le Watakushi qui conjugue réalisme et point de vue intérieur, et dont Osamu Dazai (1909-1948) sera un digne représentant (La Déchéance d’un homme, Cent vues du mont Fuji).

Marqué par de nombreux drames et par les bombardements atomiques de 1945, le XXe siècle n’en est pas moins celui de l’expansion. En littérature, cela se traduit par le nombre croissant de traductions d’une production fort abondante et tout aussi variée, quand on songe par exemple aux mangas qu’il est impossible de ne pas évoquer ou de réduire à une simple version japonaise des bandes dessinées telles que nous les connaissons, d’autant plus que ce genre si particulier puise ses racines en des temps aussi reculés que l’époque de Nara (entre 710 et 794 de notre ère !) où apparaissent des rouleaux peints racontant déjà une histoire, les emakimono. Si, au début, le texte et le dessin étaient nettement séparés, et que ce dernier était cantonné à illustrer le propos, bientôt la balance penchera en faveur de l’image qui existera même de façon autonome sous le pinceau de Katsushika Hokusai (1760-1849) qui a gagné sa réputation non seulement avec ses estampes (dont sa fameuse Grande Vague de Kanagawa, couramment appelée Vague Hokusai) mais aussi avec ses croquis pris sur le vif, les « Hokusai manga » qui rencontrèrent un grand succès jusqu’en Occident et dont découle le nom du manga d’aujourd’hui (littéralement : dessin divertissant, dérisoire).

Du plaisir de croquer à celui de caricaturer il n’y a qu’un pas que franchit la presse à la fin du XIXe, s’inspirant des journaux satiriques anglais et du coup de crayon de quelques Européens, dont le Britannique Charles Wirgman (1832-1891) qui passe au Japon les trente dernières années de sa vie, et le Français Georges Ferdinand Bigot (1860-1927), plus connu au pays du Soleil levant que sous nos latitudes bien que ses caricatures politiques finirent par lui valoir une menace d’incarcération. C’est pourtant un Australien, Frank Arthur Nankivell (1869-1959) qui forme le premier « mangaka » de l’histoire, Rakuten Kitazawa (né Yasuji Kitazawa en 1876 à Ōmiya-ku) qui reprend en effet à son compte le terme utilisé par Hokusai. Il finira par quitter le magazine Box of Curios où il avait été initié, rejoindra le Jiji shimpō puis lancera son propre titre, le Tokyo Puck, en 1905. Plutôt mordant envers le pouvoir, il se fera plus discret après les arrestations massives de 1910. De la même manière, après avoir puisé son inspiration dans l’imaginaire occidental sa première BD humoristique, qui est donc le premier manga de l’histoire au sens strict du terme et qui a été publié en 1902, reprenait le thème de l’arroseur arrosé du court-métrage des frères Lumière , il imaginera des personnages japonais tels que Nukesaku Teino, « tête en bois, idiot », ou Tonda Haneko, véritable garçon manqué.

Après la Seconde Guerre mondiale, le Japon est occupé par les Américains, friands de « comics » qui eux aussi auront une influence sur l’évolution du manga, mais c’est plutôt aux dessins animés de Walt Disney dont s’était abreuvé un jeune homme né en 1928 à Toyonaka et dont le père possédait un rétroprojecteur, rarissime à l’époque. Osamu Tezuka bénéficie d’une large audience dès qu’il fait paraître La Nouvelle île au trésor en 1947, un manga d’aventure qui se vend à plus de 400 000 exemplaires ! Jusqu’à son décès précoce en 1989, des suites d’un cancer de l’estomac, il enchaînera les succès et les récompenses, s’octroyant une réputation incontestable et incontestée de « dieu du manga ». Sa production est à l’avenant : innovante et considérable ! Il aura ainsi composé plus de 700 œuvres au rayonnement largement international, et qui se retrouvent pour bonne part aux éditions Glénat : Astro, le petit robot, Le Roi Léo, Black Jack… Un prix porte désormais son nom et est remis chaque année depuis 1997 à un mangaka émérite, confirmant l’importance de ce secteur particulier de la production éditoriale japonaise, régie par des codes et une très longue tradition. Un enthousiasme croissant qui se ressent jusque dans nos librairies, à en croire les ventes de séries telles que One Piece, Dragon Ball ou Akira.

La littérature contemporaine

En littérature stricto sensu, un cap vers la renommée internationale est franchi en 1968 lorsque Yasunari Kawabata (1899-1972) devient le premier Japonais à recevoir le prix Nobel de Littérature. Après lui seront couronnés en 1994 Kenzaburō Ōe, né en 1935, puis en 2017 Kazuo Ishiguro, qui vit le jour en 1954 à Nagasaki mais qui demanda en 1983 la nationalité du pays qui le vit grandir, l’Angleterre. En s’imposant un choix forcément draconien, de nombreux écrivains constituent une porte d’entrée intéressante sur la littérature japonaise moderne. Nous pourrions ainsi citer Jun’ichirō Tanizaki (1886-1965) notamment pour ses romans parus chez Gallimard (Quatre sœurs, Le Goût des orties, Svatiska), Masuji Ibuse (1898-1993) qui avec Pluie noire évoque Hiroshima, Yasushi Inoue (1907-1991) dont Le Fusil de chasse est définitivement un classique, le très envoûtant Kōbō Abe (1924-1993) qui ne laisse personne indifférent avec La Femme des sables (Le Livre de Poche), mais encore Yukio Mishima qui se suicida par seppuku en 1970 et dont l’œuvre est représentative de la littérature japonaise tout en étant accessible (Confessions d’un masque, Le Pavillon d’or, Dojoji), ainsi que son cadet de deux ans, Akira Yoshimura (1927-2006), qui a laissé des textes magnifiques (Le Grand tremblement de terre du Kantô, Le Convoi de l’eau).

Plus proches de nous, Haruki Murakami, Yōko Ogawa et Ito Ogawa sont des noms qui nous sont devenus très familiers. Difficile en effet de passer à côté du premier, qui vit le jour en 1949 à Kyoto, car ses livres se vendent en millions d’exemplaires à travers le monde entier (il est traduit en plus de 50 langues !). Par ailleurs traducteur de l’anglais, il ne cache rien de l’influence des auteurs américains qu’il a aimés, de Chandler à Brautigan, de Vonnegut à… Franz Kafka car le lecteur est éclectique et n’hésite pas à aimer ajouter une touche fantastique à ses œuvres réalistes, une ambiance qui finalement correspond bien au métier de barman dans un club de jazz qu’il aura exercé durant sa jeunesse. Récipiendaire du Prix Gunzō dès son premier roman, Écoute le chant du vent en 1979, c’est définitivement avec La Course au mouton sauvage (1982 au Japon, 1990 en France), puis avec La Fin des temps trois ans plus tard qu’il se fait repérer, viendront ensuite La Ballade de l’impossible, Danse, danse, danse, Au sud de la frontière, à l’ouest du soleil… autant de titres que d’engouements généralisés ! À peine 20 ans les séparent, mais Yōko Ogawa connaît à peu près le même parcours, puise son inspiration également dans la littérature américaine, aime aussi ponctuer ses atmosphères d’une note d’étrangeté tout en abordant « par la marge » des thèmes aussi difficiles que la violence, l’enfermement… Une œuvre féconde qui peut se découvrir par le biais de ses romans (Le Musée du silence, Parfum de glace, Hôtel Iris…) ou en piochant dans ses nombreux recueils de nouvelles (La Piscine, La Grossesse, Les Abeilles…), art dans lequel elle excelle. Sa quasi homonyme Ito Ogawa, née en 1973, est pour l’heure surtout connue pour son premier roman, Le Restaurant de l’amour retrouvé, mais celui-ci a provoqué une vague d’enthousiasme qui ne décroît pas alors qu’il a paru en 2013 déjà.

Les éditeurs français ne s’y trompent pas et laissent une belle place dans leur catalogue aux romans traduits du japonais, donnant à lire dans un joyeux foisonnement des titres qui suscitent tout autant une curiosité envers un pays tellement différent de nos normes, que d’attirance pour un Japon qui conjugue comme nul autre pareil subversion et tradition. La collection Lettres japonaises d’Actes Sud constitue un joli vivier de plumes plus ou moins connues, de Yōko Ogawa à Akira Yoshimura, tout en offrant le plaisir de la découverte, rarement anodine, encore moins innocente : Mieko Kawakami (Heaven, Seins et œufs), Seikô Itô (Radio imagination), Ko Machida (Punk samouraï, Tribulations avec mon singe)… Pour autant, qui se laissera entraîner par une passion japonaise saura que l’éditeur incontournable reste bien entendu Picquier qui, depuis 1986, s’est spécialisé dans les livres venus d’Extrême-Orient. Sa ligne éditoriale aide d’une part à s’y retrouver parmi les classiques, d’autre part à suivre la nouvelle génération, mais offre aussi des pépites, telles que Le Chrysanthème et le sabre, livre que l’anthropologue américaine Ruth Benedict rédigea en 1944 à la demande du Pentagone, pour aider les G.I. à comprendre la culture nippone et ses particularités, afin de mieux préparer l’occupation. Une « bible » devenue best-seller qu’elle composa… sans jamais avoir posé le pied sur le sol japonais. Une anecdote qui dit sans doute beaucoup de la fascination que peut définitivement exercer le Japon.