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Un saké (nihon shu)

En japonais, le saké est appelé nihon shu. L'idée qu'on peut encore se faire de cette boisson est souvent faussée par de mauvaises expériences. Or, ce n'est pas un alcool fort, mais un vin de riz fermenté entre 14 et 17°. Il existe d'ailleurs des milliers de variétés de nihon shu. Le plus pur et le plus rare s'appelle junmaishu, le plus commun sanbaizōshu, et entre les deux, le honjozōshu (qui ne contient pas plus de 25 % d'alcool ajouté). La plupart des sakés sont préparés avec du riz Yamada Nishiki, produit dans la région de Hyōgo et reconnu comme le meilleur riz à saké. En plus des grandes marques nationales, des milliers de petits producteurs, qui fabriquent leur propre nihon shu (jizake), tentent de se faire une place sur le marché. Le nihon shu est karakuchi (sec) ou amakuchi (doux). Il peut se consommer chaud (atsukan) ou froid (reishu).

Un couteau

La coutellerie japonaise, de haute qualité, est reconnue à travers le monde, autant par les grands chefs que par les gourmets amateurs. Et pour acquérir un de ces couteaux exceptionnels, rien de mieux que de se rendre à Sakai, dans la préfecture d'Osaka. Dotée d'un passé extrêmement riche, la ville a joué un rôle prépondérant dans la fabrication d'armes et de katanas. Cette tradition s'est ensuite perpétuée dans la coutellerie et la ville est, encore aujourd'hui, considérée comme l'une des capitales de la coutellerie au Japon. Environ 80 % des couteaux produits dans l'Archipel proviennent de Sakai, qui comporte encore de nombreuses forges. Et il sera difficile de faire un choix. Alors qu'il existe plus de 70 formes de couteaux, il faudra également choisir le bois qui compose le manche, entre l'ébène, l'acajou, le noyer ou encore le cerisier. Et pour couper le poisson, la lame sera à un seul tranchant, alors que pour les viandes ou encore les légumes, elle sera à double tranchant. Si vous êtes à Tokyo, vous pouvez vous rendre dans le quartier de Kappabashi qui est consacré à la cuisine et à la restauration. De très nombreuses boutiques proposent des couteaux de grande qualité.

Une poterie

Le Japon, pays d'art et d'artisans, regorge de villages de potiers dont certains jouissent d'une belle renommée. Dans le Kansai, on pense ainsi à la commune de Sasayama, où se situe le village de potiers de Tambayaki, dont l'histoire commence il y a plus de 800 ans. De nombreux artisans, une soixantaine, perpétuent cet art traditionnel dans la région. Le plus ancien four grimpant de Tambayaki, ou four dragon, a été créé pour la première fois en 1895. C'est un four long et étroit construit à flanc de colline qui permet de cuire une grande quantité de poteries. Il est toujours utilisé à ce jour. D'autres régions du Japon abritent des villages de potiers réputés, comme Imbe dans la préfecture d'Okayama. Ce village de potiers date de plus de sept siècles. Il est célèbre pour ses poteries Bizen-yaki, des céramiques qui ne sont pas vernissées et qui gardent leur rusticité. Notons également les deux villages Imari et Arita, dans le Kyushu.

Un daruma

Cette célèbre poupée japonaise est une figurine de papier mâché rouge, la plupart du temps, sans bras ni jambes, et de forme ronde. Elle représente le moine surnommé Daruma qui, dit-on, médita si intensément pendant des années que ses bras et ses jambes s'atrophièrent. Censée porter bonheur, elle est vendue sans yeux. On peint un œil quand on fait un vœu, et l'autre quand il se réalise. Vous pourrez en trouver de différentes couleurs, le rose signifiant l'amour, le doré la fortune, la richesse et l'argent et le blanc le mariage, pour ne citer que ces exemples.

Une bière artisanale locale

Bien que la bière nippone remonte à l'époque d'Edo, celle-ci s'est véritablement industrialisée à la fin du XIXe siècle grâce à des échanges commerciaux avec l'Allemagne et les États-Unis. C'est ainsi qu'en 1876 est créée la première brasserie du Japon sous le nom de Sapporo. Mais outre les mastodontes de la bière dans l'Archipel que sont Sapporo, Ebisu ou encore Asahi, c'est à partir de 1994, et l'assouplissement des lois sur l'alcool, que plusieurs microbrasseries ont vu le jour au Japon. Et depuis, le marché de la bière artisanale locale, ou ji bīru en japonais, ne cesse de grossir et de croquer des parts de marché. On retrouve aux quatre coins de l'Archipel de très nombreuses brasseries locales qui produisent leurs propres bières. Certaines rivalisent d'inventivité pour les étiquettes, d'autres s'amusent à les aromatiser avec des ingrédients originaux. Il n'est pas rare d'en retrouver sur les tables des restaurants ou dans les boutiques de produits locaux.

De l'encens

L'île d'Awaji est le berceau de l'encens au Japon. Elle est reconnue pour fournir près de 70 % de la production du pays. La découverte du bois odorant au VIe siècle et le climat et les vents de l'île, idéals pour l'étape du séchage, sont à l'origine de cette tradition ancestrale qui perdure sur l'île. La société Hako, fondée en 1893, est l'exemple type de l'entreprise qui hisse l'encens au rang d'art. Ses papiers d'encens en forme de feuilles sont d'une élégance rare. Les senteurs sont également des plus variées, que ce soit citron, cannelle, matcha ou encore sakura. L'encens d'Awaji est une valeur sûre, tout comme celui de Kyoto ou encore de Sakai.

Un papier washi

Ce type de papier traditionnel japonais, à la renommée internationale, est reconnaissable parmi tous. Composé d'essences de bois, ce papier a été introduit sur le sol nippon au VIIe siècle par des moines bouddhistes venus de Chine. Ce papier se décline en des centaines de variantes, entre la couleur, la texture ou l'ornement. Il est utilisé au quotidien pour le plaisir (origami...), pour accompagner un art (celui de la calligraphie par exemple), mais aussi pour habiller l'intérieur (parois de shôji ou lampes). On apprécie le fait qu'il laisse passer la lumière sans dévoiler ce qui se cache derrière.

Une lanterne chôchin

Lanternes en papier sur ossature fine en bambous, les chōchin ont mille ans d'histoire. Elles sont de formes diverses, en général rondes, et peuvent s'aplatir. Initialement, elles sont là pour donner un point de repère aux passants. Elles éclairent discrètement la rue. Aujourd'hui encore, elles servent d'enseignes pour certains bars et restaurants et on les utilise aussi lors des matsuri (fêtes populaires). Pour plus d'authenticité, il est conseillé de vous rendre dans de petites échoppes, en évitant les magasins les plus touristiques. Les lanternes de Gifu sont particulièrement réputées. Bien que fragiles, certains marchands proposent un système de rangement avec une boîte en carton, ce qui permet de les glisser dans sa valise sans risquer la mauvaise surprise à son retour.

Éventail

Il en existe deux sortes principalement. L'ōgi, le plus connu, est articulé et pliable comme les éventails andalous. Il serait apparu à la cour de Kyōto et était un objet d'apparat masculin. L'autre, plus ancien, l'uchiwa, ressemble à une petite raquette. De forme arrondie et en papier, il est monté sur un manche en bambou. Vous en trouverez de nombreux exemplaires le long de votre périple au Japon, des plus simples aux plus chics et luxueux.