BARRAGE DE KOK-ARAL

Au début des années 2000, Aralsk se trouvait à plus de 100 km du rivage. Des initiatives locales ont permis la construction d'une première digue, effondrée lors d'une tempête. Mais avant sa disparition, les résultats encourageants ont poussé le gouvernement et la Banque mondiale à soutenir les efforts de la population et à construire en 2005 un véritable barrage, qui permet au niveau de l'eau de remonter. Ce barrage de 13 km, séparant la partie nord de la mer d’Aral de sa partie sud, a permis à la première de gagner plusieurs dizaines de kilomètres sur le terrain perdu au cours des quarante dernières années. Le barrage en soi n’est pas très impressionnant, mais il attire en été des dizaines de pêcheurs qui se livrent à de véritables pêches miraculeuses au pied de la digue. Un bon endroit pour sentir le renouveau qui est en train de gagner les villages du nord de la mer d’Aral. Et l'occasion de saluer une initiative locale qui a pleinement réussi ! Le chantier d'agrandissement suscite de nombreux espoirs, notamment celui de voir Aralsk redevenir, un jour, un véritable port de pêche. En revanche, la présence de la digue condamne irrémédiablement ce qui reste de la « grande mer » au sud, côté ouzbek. Mais côté kazakhe, c’est l’euphorie : la « petite mer » a déjà vu son niveau monter de près de dix mètres et occupe de nouveau plus d’un tiers de la superficie qu’elle avait perdu au cours des décennies passées. La pêche a repris, de manière encore artisanale, suscitant l'espoir de toute une population.