Entre une scène culturelle galopante et des projets urbains ambitieux, l'ancienne capitale des ducs de Bourgogne a su se réinventer ces dernières années. Porte d'entrée idéale de la route des Vins qui se faufile au travers des meilleurs vignobles de la région, Dijon s'éveille et réveillera les sens de chacun. Les spécialités locales séduisent le goût et l'odorat, pendant que la vue se laisse amadouer par la générosité des vestiges médiévaux et les hôtels si particuliers, desquels s'extirpe inlassablement la clameur du passé. Tous les éléments sont ici réunis pour un week-end réussi.

 

Dijon joue d'élégance

Bien que tournée vers l'avenir, la ville a su soigner au cours du temps ses hôtels particuliers qui méritent à eux seuls un déplacement au coeur de la Côte d'Or. Leur inscription au registre des Monuments historiques les rend accessibles à tous. Ces 117 exubérantes bâtisses en pierre de Bourgogne se laissent apprécier pour leur portail monumental et le détail de leur façade. Certaines d'entre elles peuvent également s'enorgueillir d'être recouvertes de tuiles vernissées qui miroitent aux premiers rayons du soleil, comme sur les clichés des bonnes cartes postales.

Le plus connu des hôtels particuliers de Dijon est incontestablement l'hôtel Chambellan, au 34 rue des Forges. Un corridor voûté d'ogives embarque le visiteur à destination d'une petite cour intérieure dont Dijon a le secret. Souvent baignée dans une lumière ocre blond, elle dévoile alors sa galerie en bois à deux étages qui relie les différents corps du bâtiment. C'est après la Révolution française que la noblesse a perdu nombre de ses hôtels particuliers au profit de riches industriels. Il en fut ainsi pour l'hôtel de Blancey, dont le tympan cintré et l'imposante arrière-voussure de son porche n'ont aucun mal à éclabousser la rue de toute leur classe. Plus loin, l'hôtel Legouz de Gerland apporte une énième note d'élégance à une cité qui n'en manque déjà plus. Construit à la fin du XVIIe siècle, il est surtout connu pour son harmonieuse cour en hémicycle. Testez l'acoustique, on se croirait dans un théâtre !

Cette flatteuse cour fait largement écho à la plus belle place de Dijon récemment remise au goût du jour : la place de la Libération. Maintes fois renommée après avoir notamment été appelée place du Maréchal-Pétain sous l'Occupation, elle profite de son bel arrondi festonné d'arcades occupées par des bars et des boutiques, pour offrir un cadre parfait à un petit moment de détente. Lieu de vie indissociable de l'identité locale, elle fait face à l'hôtel de ville installé dans le palais des États, originellement construit pour Louis XIV à partir de 1680. Largement inspiré par le palais de Versailles, il s'est figé au pied d'une tour médiévale, la tour Philippe Le Bon, achevée en 1460. Déjà à la Renaissance, les Dijonnais aimaient unir les époques entre elles. Les amateurs de beaux panoramas sont invités à prendre leur courage à deux pieds pour gravir les 46 mètres qui les séparent du " toit de la ville ", et forcément, d'une vue imprenable sur la cité.

 

Lieu de vie unique

Histoire de se reposer tout en profitant des merveilles architecturales qu'offre Dijon, un petit tour à bord de la navette gratuite Diviaciti s'impose. Elle parcourt tout le centre-ville et permet notamment de rejoindre la très agréable place François-Rude, inconnue des autochtones sous ce nom. Ils lui préfèrent l'appellation de place du Bareuzai, ce terme qualifiant la coloration des jambes des vignerons qui jadis pressaient pieds nus les grappes de raisin dans de grandes cuves. Ils en ressortaient les " bas rosés ".

En arrière-plan, on entend tous les samedis matin (mais aussi les mardi, jeudi et vendredi), la clameur des maraîchers autour des remarquables Halles de la ville. Signées par l'entreprise Eiffel en 1868, elles rassemblent les Dijonnais autour des produits du terroir, liant inéluctablement les générations entre elles. Le pain d'épice, le cassis ou la moutarde se font la part belle aux côtés de produits plus classiques sous d'autres latitudes. L'estomac ne manquera très certainement pas de s'agiter. Pas de panique, une bride d'une cinquantaine de restaurants cingle les Halles. Que le festin commence !

 

La ville aux 100 clochers

Beaucoup d'historiens font remonter à l'Empire romain la naissance de " Dijon ", dérivé du mot Divio qui évoque le " divin ". S'explique alors très certainement le grand nombre d'églises qui parcourt la cité. Cette caractéristique lui vaudra longtemps le surnom de " ville aux 100 clochers ". Proche de la porte Guillaume sur la place Darcy, se dresse la superbe cathédrale Saint-Bénigne, elle aussi reconnaissable à ses radieuses tuiles vernissées, et dont l'édifice gothique tel qu'il est visible actuellement remonte au XIVe siècle. Elle a traversé le temps, non sans mal. L'étage souterrain de la rotonde a été détruit pendant l'époque révolutionnaire de la fin du XVIIIe siècle. Autre coin et autre église : l'église Notre-Dame. Tout aussi symbolique pour les Dijonnais, elle apporte également son lot d'anecdotes.

Ils vous diront d'aller caresser 3 fois de la main gauche la sculpture de la chouette flanquée sur la façade nord. En cas de doute sur la direction à prendre pour la trouver, un petit regard sur les trottoirs s'impose. Des triangles en laiton la représentant ont été plaqués au sol partout dans Dijon pour indiquer le chemin à suivre. Il y en aurait 115 000 ! C'est aussi sur le parvis Notre-Dame qu'eut lieu l'accident mortel de cet usurier un peu radin qui, le jour de son mariage, vit l'une des 51 gargouilles qui jaillissent de la façade, lui tomber sur la tête. La légende raconte qu'elle représentait l'avarice !

Un autre lieu de culte fait aussi beaucoup parler de lui. Il s'agit du parvis Saint-Jean qui depuis 1974 a changé de religion pour embrasser l'art et devenir ainsi la scène du Théâtre Dijon Bourgogne (TDB). La salle s'est parfaitement incrustée à l'intérieur de l'ancien ensemble religieux dont les fondations remontent au Ve siècle. Elle témoigne à elle seule du dynamisme et de l'originalité des projets culturels dijonnais.

 

Une vie culturelle intéressante

S'il est bien un domaine dans lequel Dijon a su assurer sa mue, c'est bien celui de la culture. Ouvert au Siècle des Lumières et lové dans le somptueux hôtel des Ducs de Bourgogne et dans une partie du palais des États, le musée des Beaux-Arts dispose d'une collection exceptionnellement variée, dont les plus belles pièces se trouvent très probablement dans la grande Salle du logis ducal, avec deux très beaux retables et surtout les tombeaux des ducs de Bourgogne. Et comme les bonnes nouvelles n'arrivent jamais seules, son accès est gratuit, comme c'est d'ailleurs le cas pour les six autres musées municipaux.

Et pour ne rien gâcher, Dijon a toujours au moins un concert à offrir chaque soir, que ce soit sur ses plus grandes scènes comme le Zénith, l'Opéra ou encore La Vapeur, que dans l'un de ses nombreux bars.

 

Infos futées

 

Quand ? La saison la plus intéressante est probablement la fin de l'été et le début de l'automne, à l'heure des vendanges.

 

S'y rendre. Le train est bien souvent le moyen le plus simple et le plus rapide pour se rendre à Dijon.

SNCF - Plus d'informations sur le site

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Utile. Pour organiser son escapade.

OFFICE DU TOURISME DE DIJON - Plus d'informations sur le site

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