PARC NATIONAL DE L'UPEMBA

Le parc National de l’Upemba a été créé en 1939 sur une superficie de près de 1 200 000 ha. Il présente des paysages et écosystèmes variés : des vallées, de la savane arbustive, un plateau de savane herbeuse, des hauts plateaux parsemés de galeries forestières ainsi que la grande vallée marécageuse de la dépression de Kamalondo, où coule la rivière Lualaba, appelée à devenir le fleuve Congo. C’est dans cette dépression que se trouvent les lacs Upemba, Mulenda, Kabwe et Kayumba. Le parc offre une belle diversité de milieux propices à une faune typique et variée. Le zèbre, l’antilope rouanne, l’élan du Cap, le bubale, le grand koudou... se retrouvent dans le secteur des hauts plateaux, tandis que les savanes abriteraient encore l’un ou l’autre troupeau d’éléphants, des buffles et des antilopes. Les marécages accueillent plusieurs espèces d’oiseaux aquatiques, parmi lesquels de nombreux migrateurs paléarctiques, ainsi que des hippopotames et crocodiles. A sa création, c'était l'une des réserves offrant une biodiversité parmi les plus larges du pays et l'un des rares endroits à abriter des zèbres et félins, tel que le lion Upemba réputé pour sa grande taille. Mais le parc n’a pas échappé en 2004 aux conséquences des troubles civils que le pays a connus et auxquels il payé un lourd tribut (déforestation, braconnage pratiqués par les groupes armés Maï-Maï) jusqu'à menacer sa survie.

De gros efforts ont été accomplis, mais l’accès à certaines zones du site reste difficile, même pour les équipes spécialisées dans le recensement animalier. Mais le reste compense largement. Et l’ICCN étudie par ailleurs la possibilité d’un programme de repeuplement d’animaux dans les deux parcs du Katanga, en accord avec la Frankfurt Zoological Society. Le parc comprend aussi différents lacs, des chutes (Kayo, Ipera, Kwanza, Munte, Dikolongo, Kalule) et quelques grottes. Même s’il dispose tout de même d’infrastructures existantes à l’heure actuelle (guest house rénovée, routes refaites, ponts, système hydroélectrique), le site a le potentiel pour devenir un haut-lieu touristique moyennant certains aménagements supplémentaires. Comme ailleurs, il faut disposer d’un bon véhicule pour s’y rendre (une dizaine d’heures depuis Lubumbashi). Entrée par Lubudi au sud, ou Lusinga au nord (pour pénétrer dans la zone des lacs). Achat du permis et réservations auprès du bureau de liaison ICCN à Lubumbashi ou via une agence de voyage.