Résultats Histoire locale et Culture à GREAT ZIMBABWE

GREAT ZIMBABWE RUINS

Histoire locale - Culture
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Great Zimbabwe, Zimbabwe
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2024
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2024

Pour accéder au site de Great Zimbabwe, depuis Masvingo, si vous n'êtes pas véhiculé, il est possible d'emprunter les taxis collectifs, qui partent en face du Pick N Pay, au centre de la ville, et peuvent vous déposer sur la route principale. Deux options se présentent alors à vous pour arriver au centre d'informations. La première est de descendre devant l'hôtel Great Zimbabwe et de marcher 1,5 km sur un sentier, la deuxième est de descendre un peu plus loin à l'entrée du parc et de marcher 1 km sur une route goudronnée. Certains lodges et hôtels peuvent également proposer des visites du site.

En général, il faut compter quatre à cinq heures pour faire le tour des principales curiosités du site. Trois ensembles architecturaux majeurs se visitent : Hill Complex (partie la plus ancienne de la cité, établie en haut d’une colline), Great Enclosure (où se trouve la fameuse tour conique qui figure sur toutes les brochures et cartes postales du Zimbabwe), Valley Enclosures (qui rassemble une multitude d’enceintes plus dispersées et moins impressionnantes que les précédentes). Pour compléter votre connaissance des lieux, un petit musée très instructif est à visiter à la sortie du site, et un village karanga traditionnel a été reconstruit entre Hill Complex et Valley Enclosures.

Il est possible de louer les services de guides locaux, et même vivement recommandé si vous souhaitez vraiment apprécier le mystère et la beauté des ruines. Les guides sont généralement au niveau du centre d'informations touristiques. La visite dure environ trois heures. L'un des meilleurs moments pour visiter le parc est la fin d'après-midi, pour apprécier le coucher du soleil. Quoiqu'il arrive, le lieu n'est pas envahi de touristes et il y a de grandes chances d'être seul. Si la visite des ruines vous a fasciné et donné envie d'en savoir plus, n'hésitez pas à vous procurer l'un des ouvrages du spécialiste en la matière, Peter Garlake : Great Zimbabwe Described and Explained (aujourd'hui le meilleur livre sur la cité médiévale) ou Life at Great Zimbabwe (essai moins exhaustif, mais plus facile à lire). Un petit musée sur place explique bien l'histoire de l'ancienne cité, même si quelques doutes et incertitudes persistent. Il faut ajouter que le site a été récemment restauré avec l'appui de l'Agence française de développement.

Hill Complex. Cette partie de la cité, la première sans doute à avoir été investie par les populations locales, représente un véritable tour de force architectural : plutôt que d'imposer la forme de leurs constructions à l'environnement, les bâtisseurs de l'époque ont équilibré leurs édifices à partir des rochers déjà existants. Les murs et les enceintes de pierre furent ainsi bâtis selon la configuration des surplombs rocheux et des blocs granitiques. Des failles furent par exemple transformées en couloirs d'accès, un amphithéâtre naturel devint un lieu de rituels, etc. L'ensemble se situe tout en haut d'une colline, à 80 m au-dessus de la vallée. Il abrita les souverains successifs du royaume ainsi que leurs conseillers et leurs médiums. Dans la partie orientale de Hill Complex, quelques marches mènent de fait à une place en demi-cercle, dominée par un énorme rocher. Elle a servi sans doute de palais de justice, mais surtout de centre religieux : on y a retrouvé des objets de cérémonie en bronze, ainsi que six sculptures d'oiseaux en stéatite. Trois chemins plus ou moins pentus mènent au Hill Complex, d'où l'on peut avoir des belles vues du Great Enclosure.

Great Enclosure. Situé dans la vallée, au pied de la colline, cet ensemble se compose d'une enceinte de 100 m de diamètre et de 243 m de circonférence, dont les murs peuvent atteindre 11 m de hauteur et 6 m d'épaisseur. Plus grand monument de pierre de l'Afrique subsaharienne, Great Enclosure, au même titre que Hill Complex, était un palais royal dont la fonction n'était pas protectrice mais ostentatoire, il s'agissait d'étaler ses richesses et son pouvoir ! Il servait sans doute de demeure aux souveraines du royaume, ainsi qu'à leurs enfants : des perles, des bracelets, des colliers et même des paires de boucles d'oreilles en or y ont été retrouvés pendant les fouilles. Bâti un siècle et demi après le complexe de la colline, Great Enclosure représente l'apogée de la sculpture rozvi : si les murs, comme dans les autres ensembles, ont été construits à l'aide de pierres savamment entassées, ils apparaissent plus souvent décorés de motifs en chevrons et abritent surtout une haute tour conique, qui figure comme la construction la plus achevée de la maçonnerie rozvi. Cette tour, flanquée d'un bâtiment conique semblable mais beaucoup moins imposant, s'élève à 10 m de hauteur et peut être rejointe par un couloir étroit de 70 m de longueur. Depuis la découverte de la cité, elle suscite les interrogations des chercheurs qui ne sont guère parvenus encore à se mettre d'accord sur son origine et son utilisation exactes : certains y voient une représentation phallique symbolisant la fertilité ; d'autres pensent qu'elle servait d'autel lors des cérémonies initiatiques ou religieuses (en haut de la tour, une plate-forme de pierre couverte de bois carbonisé et d'os de bovin a été retrouvée) ; d'autres encore n'y voient qu'un gigantesque grenier à grains... Si aucune de ces théories n'a encore été vérifiée, la conception (ô combien romantique !) selon laquelle la tour aurait abrité le trésor royal des dynasties rozvi a quant à elle été catégoriquement démentie par quelques archéologues briseurs de rêves...

Valley Enclosures. Ce regroupement d'enceintes et de murs de pierre est le moins impressionnant du site. Sans doute servait-il à abriter les notables du royaume et non plus leurs souverains. Des plates-formes de huttes en daga y ont été retrouvées, ainsi qu'une des fameuses sculptures d'oiseaux en stéatite, aujourd'hui l'emblème national du pays. Ces ruines sont entre le Hill Complex et le Great Enclosure, mais il faut beaucoup plus d'imagination pour se représenter la grande époque.

Village Karanga reconstitué. A proximité de Valley Enclosures, un village de huttes traditionnelles a été reconstitué afin de permettre aux touristes d'apprécier l'agencement intérieur des habitations zimbabwéennes typiques (chambres d'enfants, des parents, cuisine, hutte du guérisseur, etc.). A l'époque où la cité de Great Zimbabwe était florissante, des milliers de huttes de cette sorte devaient s'entasser à l'intérieur des enceintes (pour les familles royales ou très riches) et à l'extérieur (pour les gens du peuple). De nos jours, seuls les quelques prototypes du village reconstruit ornent encore le site, tandis qu'un sorcier (sorti tout droit de l'industrie touristique ?) se propose de dire la bonne aventure en échange de quelques menus dollars.

Musée. Ouvert de 8h à 16h30. Comme la plupart des grands sites archéologiques, les ruines de Great Zimbabwe ont été largement pillées et la plupart des objets trouvés lors des fouilles sont disséminés aux quatre coins du globe. La modeste collection qui a pu être préservée se trouve aujourd'hui protégée dans un petit musée, établi à l'entrée du site. On peut y observer des outils et des armes, ainsi que quelques objets d'origine orientale, la preuve des liens commerciaux que les puissants de Great Zimbabwe entretenaient, sans doute par l'intermédiaire des marchands Swahili, non seulement avec l'Inde mais aussi probablement avec la Chine et la Perse. En dehors de ces quelques vestiges, l'intérêt principal du musée réside dans les sept oiseaux (et demi !) de stéatite qui y sont exposés : hauts d'une quarantaine de centimètres, ces étranges créatures sont devenues l'emblème du Zimbabwe et figurent sur le drapeau national, ainsi que sur les timbres et les cachets officiels du pays. Selon des ornithologues avertis, il s'agirait d'aigles pêcheurs grossièrement sculptés. Les archéologues, cependant, y voient des créatures mythologiques ayant sans doute fonction de totem ; on suppose en effet que les sculptures des volatiles étaient utilisées par les faiseurs de pluie ou représentaient les esprits des ancêtres, selon les Rozvis, les défunts se transformaient en oiseau afin de gagner le ciel. Le musée ferme à 16h30, un peu plus tôt que le reste du site.

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