MONASTÈRE HÎRBOVĂT

Le monastère d'Hîrbovăt illumine la colline ; sa blancheur, le métal lisse de ses toitures et la lumière qui s'y réfléchit font croire qu'il est d'argent. Au bord de la rivière Ichel, dans sa partie nord il est voisin du village, à l'ouest il est entouré de beaux jardins et de vignes, et au sud une vallée pittoresque le protège. Le nom d'Hîrbovăt viendrait du mot hirbi ("colline" en moldave), une autre version évoque plutôt le mot latin herba (l'herbe). Le monastère fut fondé en 1730 par le boyard Constantin Carpuz mais des moines auraient déjà été sur place au XVII^e siècle. Avant 1812 le monastère fut trois fois incendié par les Ottomans et les Tatars, détruisant la quasi-totalité du site. L'église de l'Assomption de la Vierge fut bâtie vers 1816 par Ștefan Lupu et sa femme Elena, à la place d'une église en bois. Elle fut rénovée plusieurs fois de 1828 à 1855. Ultérieurement, on y ajouta des cellules, des dépendances et l'église d'été en 1870. Le monastère abrite l'icône miraculeuse de la Vierge d'Hîrbovăt offerte en 1790 par la femme du colonel russe Nikolaï Albadouïev. En 1962 le KGB confisqua les clés du monastère et envoya un détachement qui détruisit des sépultures et l'autel. Icônes, livres et archives du monastère furent brûlés, les cloches furent emportées. Le monastère devint une école pour enfants handicapés, l'église une salle de jeux et un dépôt puis une étable. Au printemps 1992 la vie monastique y reprit son cours. Depuis, le monastère a été rénové et un timbre de 5 lei a été émis en 2000 pour ses 270 ans.