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ÉGLISE DES SAINTS-APÔTRES

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Monastère patriarcal de Peć, Peja (Peć), Kosovo
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L’église des Saints-Apôtres (Црква светих Апостола/Crkva svetih Apostola, Kisha e Apostujve të Shenjtë) est la plus ancienne et la plus grande du complexe monastique de Peć. Elle fut commanditée par saint Sava lui-même, peu avant son départ pour la Terre sainte en 1234, et fut érigée sous la direction d’Arsène Ier, son successeur (1233-1263). Catholicon (église principale) du monastère, elle est placée entre l’église Mère-de-Dieu-Hodegetria (au sud) et celle de Saint-Démétrios (au nord). Du fait de modifications architecturales, de tremblements de terre et d’interventions de différents peintres jusqu’au XIXe siècle, de nombreuses fresques originelles ont disparu. L’église « de saint Sava » n’en demeure pas moins l’un des lieux de culte les plus vénérés de l’orthodoxie serbe.

Mobilier

Sarcophages. L’église a été pensée pour devenir le mausolée des archevêques et patriarches serbes. Elle conserve trois sarcophages, tous situés le long du mur sud. Le premier à droite, rudimentaire, est celui de Joannice II, premier prélat serbe à porter le titre de patriarche (1346-1354). Le deuxième est le plus luxueux. Réalisé en marbre rouge et orné de croix et de motifs végétaux, il fut conçu en 1236 pour saint Sava, mais il servit à son neveu Sava II, deuxième archevêque de Peć (1263-1271). Le troisième, situé près du dôme, est aujourd’hui vide. Il accueillait la dépouille d’Arsène Ier, le premier archevêque de Peć après saint Sava.

Iconostase. Elle date de 1722 et abrite un faible nombre d’icônes. La cloison elle-même est sans intérêt, mais les icônes, soignées, ont été réalisées par deux artistes grecs de Thessalonique. Ceux-ci ont d’ailleurs rédigé les inscriptions en grec et non en vieux-slavon. Les portes royales illustrent les évangélistes. Les deux grandes icônes sont celles de la Mère de Dieu Éléousa (« de tendresse ») et du Christ. Quant au second registre, il accueille quatorze petites icônes des fêtes de la liturgie orthodoxe (Nativité de Marie, Exaltation de la sainte Croix…).

Trône patriarcal. Il se trouve dans le transept sud. Réalisé en marbre rouge, mais sans grand luxe, il fut installé sous l’épiscopat du patriarche Joannice II (XIVe siècle). Il sert au patriarche serbe notamment lors de son intronisation. C'est aussi dans cette partie de l’église que les moniales assistent à la liturgie chaque jour à 5h et à 17h.

Fresques du naos

Murs. Presque toutes les fresques du mur nord ont disparu. Celles du mur ouest encadrant la porte datent pour l’essentiel du XVIIe siècle et sont de mauvaise facture. Mais subsistent deux parties peintes commandées par le roi Milutin vers 1300. L’une, en haut à gauche, fait partie d’un cycle sur la Passion du Christ : Simon de Cyrène, simple passant réquisitionné par les soldats romains pour porter la croix de Jésus ; l’autre au-dessus de la porte : les souverains serbes Uroš Ier (1112-1145) et Stefan Nemanja (1166-1199) présentés sous les traits de moines austères. Leurs portraits apparaissent également sur le mur sud, au-dessus du premier sarcophage, parmi une série de huit membres de la dynastie Nemanjić. Mais seuls les portraits de ces deux-là datent du XIVe siècle. Cette fois encore, les deux souverains apparaissent avec le visage émacié et en tenue monacale, car tous devinrent moines à la fin de leur vie.

Voûte principale. Ici se poursuit le cycle de la Passion du Christ (vers 1300) entamé sur le mur ouest. La partie haute conserve trois belles scènes : le lavement des pieds, la trahison de Judas et l’arrestation de Jésus. Notez les tenues des soldats romains, anachroniques, mais magnifiques. Dans la partie haute de la moitié nord, les fresques préservées des années 1260 détaillent le procès de Jésus (au Temple de Jérusalem), les trois épisodes du reniement de Pierre, puis Jésus jugé par Ponce Pilate. Le préfet romain est présenté dans une riche tenue médiévale en train de se laver les mains.

Fresques du dôme

Superbes, elles datent des années 1260-1263 et ont inspiré l’art religieux du centre des Balkans pendant plus d’un siècle. Elles ont été pensées dans le contexte de la création de l'Église orthodoxe serbe (1219) avec une foule de symboles et de messages. Notez qu’elles portent les signes d’un martelage régulier, ceci dans le but de mieux faire adhérer une nouvelle couche d’enduit. En effet, au XVIIIe siècle, toute la zone du dôme fut recouverte de nouvelles fresques, finalement retirées dans les années 1930.

Calotte. Le sommet du dôme est occupé par la scène de l’Ascension, c’est-à-dire l’élévation au ciel de Jésus, sa dernière apparition physique, quarante jours après sa résurrection. Le Christ est peint vêtu d’une tunique couleur or dans un disque de lumière blanche porté par quatre anges. Dans la tradition byzantine, le blanc et le jaune sont associés aux fêtes du Christ et représentent à la fois le soleil, la pureté et la lumière. Pour les chrétiens, l’Ascension annonce, entre autres, la création de l’Église. Dans le contexte du XIIIe siècle, c’est ici une évocation de la reconnaissance de l’autocéphalie (indépendance) de l’Église serbe.

Tambour et pendentifs. Entre les fenêtres figurent la Mère de Dieu seule, les apôtres associés par paire, sauf Pierre qui est peint avec l’archange Gabriel, et Paul en compagnie de l’archange Michel. Cela illustre la dernière rencontre de Jésus avec ses disciples : dès lors, les apôtres s'en vont prêcher à travers le monde. Pour les contemporains du XIIIe siècle, le symbole est clair : les archevêques de Peć sont les « apôtres » chargés de faire connaître le message de la nouvelle Église serbe. Autre message : sur les pendentifs sont peints les quatre évangélistes Luc, Marc, Matthieu et Jean en train de rédiger les Évangiles en vieux-slavon.

Fresques du chœur et du sanctuaire

Dans la zone du dôme, les murs et les travées foisonnent de fresques des années 1260-1263 où se mêlent portraits de saints et scènes du Nouveau Testament. En apparence, ces peintures n’ont pas de rapport entre elles. Mais elles sont en fait toutes liées à des épisodes de la vie de saint Sava et au voyage en Terre sainte que celui-ci effectua en 1234.

Sous le dôme. Sont ici dépeints des épisodes du Nouveau Testament ayant pris place sur le mont Sion, l’une des collines de Jérusalem. C’est ce lieu que visita plus particulièrement saint Sava lors de son voyage. Mur sud : l’incrédulité de saint Thomas (qui doute de la résurrection de Jésus) et la résurrection de Lazare. Mur nord : la descente de l’Esprit saint, le jugement des nations (annonce du retour du Christ) et la Cène. Mur ouest : la mission des apôtres (la propagation de la foi chrétienne).

Travées sud et nord. Autour du trône patriarcal, une armée de douze saints guerriers recouvre les murs avec, parmi eux, un « intrus » : saint Sava. Il apparaît à gauche (mur est) en habit de primat aux côtés de deux saints en tenue de combat, Georges et Démétrios. En fait, cette représentation n’est pas fortuite : saint Sava était réputé pour son usage d’allégories guerrières dans ses conseils aux moines sur l’ascèse. Tant et si bien qu’il est parfois considéré comme le « premier guerrier serbe ». Sur la voûte, belle scène de la Nativité. Dans la travée nord, près de la moitié des fresques ont disparu. La voûte conserve deux scènes : la transfiguration (révélation de la nature divine du Christ) et, très endommagée, l’entrée de Jésus à Jérusalem. Sur le mur de droite (est), portraits de trois saints dont Stefan/Siméon Nemanja, père de saint Sava.

Sanctuaire. Situé derrière l’iconostase, il est réservé aux membres du clergé célébrant. Il est orné de fresques bien préservées des années 1260-1263. On peut apercevoir la voûte de l’abside avec une très belle déisis (« prière » en grec), thème typiquement byzantin figurant le Christ, la Mère de Dieu et saint Jean-Baptiste priant pour le salut des chrétiens. En dessous, figurent huit Pères de l’Église (théologiens des débuts du christianisme) avec toujours le même « intrus » parmi eux : saint Sava apparaît (premier personnage à gauche) à côté de saint Cyrille d’Alexandrie, patriarche du Ve siècle. Encore une fois, c’est un acte politique : présenter la nouvelle Église serbe à l’égal des vieux patriarcats.

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