Centre-ville

Le centre-ville (Qendra, Centar) est structuré autour de trois axes nord-sud parallèles : le boulevard Agim Ramadani (route nationale M9) à l’est, le boulevard piétonnier Mère-Teresa au centre (qui se prolonge avec la rue George-Bush au sud) et la rue Luan Haradinaj à l’ouest. Le « boulevard » Mère-Teresa constitue la plus importante rue piétonne de la capitale, en plein centre de la ville. C’est le korso, la « promenade » typique des villes balkaniques, où les habitants se promènent du matin au soir. Appelée korza en albanais, celle-ci est bordée de cafés, statues et sièges de ministères. Elle commence au sud par le Parlement et, en face, le parc de l’Indépendance (Parku i Pavarësisë). Ce dernier comprend la statue de l’écrivain Ibrahim Rugova. Viennent ensuite la place Skanderbeg, avec la statue du seigneur et héros albanais chrétien du XVe siècle représenté à cheval, une fontaine, le Théâtre national (Teatri Kombëtar), dont le bâtiment très simple date de 1949, puis le Swiss Diamond Hotel et le ministère des Finances. La promenade descend ensuite, bordée de terrasses, avec la statue de Mère Teresa (à droite) et, plus loin, le ministère de la Culture (à gauche). Elle se termine par l’immeuble du Grand Hotel et la place renommée en souvenir de Zahir Pajaziti (1962-1997). Celui-ci fut le cofondateur de l’Armée de libération du Kosovo (UÇK). Une statue du militant nationaliste (considéré comme un terroriste par les Serbes) a été installée là en 2000.

C’est dans ce périmètre d’environ 1 km de côté que sont installés la plus grande partie des restaurants, bars, hôtels et lieux de visite. Vous y verrez en particulier l’étonnante bibliothèque nationale Pjetër-Bogdani, le palais de la Jeunesse et des Sports, le monument « Newborn » et la récente cathédrale catholique Sainte-Mère-Teresa. Un peu plus à l’ouest se trouvent le quartier des ambassades (quartier d’Arbëria/Dragodan) et la gare ferroviaire et, 4 km à l’est, le grand parc de Germia. Plus au sud s’étend la vaste zone des nouveaux quartiers avec ses centres commerciaux, ses tours modernes, la place du Drapeau-du-Kosovo (Flamuri i Kosovës) et, 3 km au sud-ouest du centre-ville, la gare routière (au croisement des routes M9 et M2).

Vieille ville

En haut du boulevard, 100 m au nord, commence la vieille ville repérable aux minarets de ses mosquées. À l’ouest, juste derrière le Parlement, se dresse le monument de la Fraternité et de l’Unité (Përmendorja Vllaznim- Bashkim) inauguré en 1961 en souvenir des partisans albanais, monténégrins et serbes tués au cours de la Seconde Guerre mondiale. Il est constitué d’un obélisque à trois colonnes (une pour chacune des trois nationalités) et d’un groupe de statues de partisans, aujourd’hui peintes aux drapeaux des drapeaux de nations ayant soutenu le Kosovo lors du conflit de 1998-1999 (Albanie, France, États-Unis…). Dans la partie centrale du boulevard, celui-ci donne sur deux rues pleines de terrasses agréables : la longue rue Qamil-Hoxha (restaurants proprets et cafés branchés) et la petite rue 2-Korriku (tavernes et restaurants de grillades). Enfin, tout en bas du boulevard, la rue George-Bush donne, tout de suite à gauche, sur le grand parc de l’Université de Pristina. Celui-ci abrite notamment l’étonnant bâtiment de la Bibliothèque nationale.

La vieille ville (Qyteti i vjetër, Stari grad) n’est pas très grande et se trouve dans le prolongement du boulevard piétonnier Mère-Teresa, au nord-est du centre-ville. Ce quartier essentiellement résidentiel conserve son allure ottomane avec de minuscules ruelles, la tour de l’horloge, un grand marché en plein air et de vieilles mosquées, dont la précieuse mosquée impériale. C’est aussi là que l’on trouve les seuls deux véritables musées de Pristina. Mais dans la vieille ville, les hôtels et bars branchés sont quasi inexistants.