Une ville aux multiples facettes

Quito inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO - Son cœur historique, qui est entré au patrimoine mondial de l'UNESCO, a été maintenu intact et sublimé grâce aux efforts des différentes gouvernances qui se sont succédé à la tête du pays. Les tremblements de terre répétés ayant touché la capitale auraient également pu tout mettre à terre, mais il n'en est rien.

Une vie nocturne active - La ville est aussi réputée pour son aspect festif ! On se tournera alors vers la partie moderne de la ville, située au nord, autour du quartier « le Mariscal » et le Floresta. C'est là que se trouve la majorité des bars, restaurants et hostels. Un lieu où la jeunesse cosmopolite, venue de tout horizon, se rejoint pour passer la nuit.

De grands espaces verts - Cette belle cité est entourée d’espaces verts constitués par la colline de San Juan et le parc de la Carolina au nord, la colline de la vierge du Panecillo au sud, les flancs du volcan Pichincha à l’ouest et la colline d’Itchimbia à l’est. Avant la conquête espagnole, les trois collines quiténiennes – Panecillo, San Juan et Itchimbia – étaient couronnées de temples dédiés au soleil, à la lune et aux morts. Mégapole bourgeoise au parfum colonial, Quito s’éveille souvent sous un ciel capricieux et une pluie tiède et battante. Et parfois, le soleil équatorial apparaît majestueusement au-dessus des cimes des volcans et brille toute la journée d’une lumière crue. Ses nuits claires permettent de contempler les constellations des deux hémisphères, nord et sud.

Un temps d'adaptation - La circulation automobile rend l’air difficilement respirable aux heures de pointe, sans compter que l’oxygène est déjà rare à cette altitude. Il peut être intéressant de prévoir 2-3 jours à son arrivée ou au départ afin de se consacrer à la visite de Quito et de ses environs. Parce qu'il y a déjà beaucoup à voir, mais aussi parce qu'il vous faudra sans doute un peu de temps pour vous adapter au climat, à l'altitude et récupérer de votre décalage horaire !

Ville coloniale

La vieille ville regorge de merveilles ! Une quarantaine d'églises et de chapelles, une quinzaine de couvents et de monastères, et autant de petites places et parvis, de salles capitulaires et de réfectoires. Il y a aussi plus d'une dizaine de musées, de nombreuses maisons légendaires, et une activité incessante qui transforme chaque coin de rue en lieu de vie. Le centre historique, classé au patrimoine culturel de l'Humanité par l'Unesco le 8 septembre 1978 est dépositaire d'une histoire encore plus ancienne que celle de ses édifices. Située au cœur de la ville, détruite et reconstruite à plusieurs reprises au cours des siècles, l'ancienne capitale du royaume de Quito et des civilisations précolombiennes témoigne de la splendeur de l'Amérique latine baroque, mélange d'influences espagnoles et flamandes. Ses racines indiennes sont encore ancrées dans la ville et ce métissage fait son charme. Différents styles d'architecture datant de la fin du XVIe siècle aux dernières décades du siècle passé, se déploient dans le centre historique. Nobles demeures aux murs blancs et aux toits de tuiles et à l'allure andalouse, églises et anciens couvents foisonnant d'œuvres d'art religieux, rues pavées en zigzag, cafétérias traditionnelles, places animées, patios secrets et ombragés, hautes murailles protégeant de vieilles bâtisses, la vieille ville se dévoile un peu plus à vous à mesure que vous flânez dans les rues de la ville. Les rues du quartier colonial ont deux noms, on peut donc vous indiquer l'un ou l'autre. Pas de problème cependant, on trouve les plaques avec les deux noms à chaque angle de rue (esquina). Tous les dimanches, le centre historique devient piéton, entièrement fermé à la circulation automobile : c'est le moment idéal pour découvrir les joyaux architecturaux de la vieille ville.

Ville moderne

Zona Norte. Les zones résidentielles, commerciales et d'affaires occupent le nord de l'agglomération. Avec son quartier d'affaires hérissé de hauts buildings à l'architecture futuriste, parois de verre et lignes audacieuses ; ses centres commerciaux à l'américaine où le dollar est roi au même titre que les enseignes internationales ; sans oublier ses rues commerçantes animées ! Bref, la ville moderne a des airs de grande ville européenne, mais dont le pouls colle bien au rythme sud-américain.

Le quartier de la Mariscal, traversé par l'avenida Amazonas, concentre la majorité des établissements destinés aux touristes : hôtels, agences de voyages, bars et discothèques, notamment autour de la plaza Foch, récent complexe ultra moderne. Cela lui vaut d'ailleurs le surnom de « Gringolandia » (pays des gringos !) tant le quartier leur est dédié. Le panel d'hébergement est large dans la Mariscal, plus que dans la vieille ville, même si cette option sera pourtant privilégiée par les voyageurs en quête d'authenticité. Attention, ce quartier a beaucoup changé pendant la pandémie et à ce jour il est difficile de prédire son avenir. En juin 2021, il était déserté, voire dangereux, mais le retour des touristes internationaux devrait lui permettre de redécoller.

La Floresta. Le quartier résidentiel cool, chic et tranquille de Quito, très apprécié pour ses galeries, ses nombreux cafés modernes et joliment décorés, sa concentration de bons restos et de demeures de style néo-classique. Ses ruelles bordées d'arbres lui donnent du cachet et ses murs peinturlurés de graffitis lui confèrent une ambiance arty. C'est aussi une zone stratégique pour séjourner, non loin du centre-historique et de la Mariscal, mais plus calme.

D'autres quartiers valent le déplacement, comme celui de Guápulo (qui s'étend entre le quartier résidentiel et plutôt huppé de Bellavista, au nord, et le quartier branché de La Floresta, au sud), ou celui de La Carolina. Quartier arty et bohème par excellence, Guápulo est le Q.G. de nombreux artistes et abrite des cafés bohèmes. Les nouveaux quartiers résidentiels, souvent sous forme de lotissements (urbanización), cachés derrière de hauts murs jalousement gardés, se nichent dans les vallées, vers Cumbaya, Tumbaco, Los Chillos.

Les quartiers populaires, bruyants et pollués, grouillant d'activité, se trouvent au sud de la ville. Cette partie pauvre (et oubliée) exhibe principalement une architecture de fortune. Mais ces dernières années, des entreprises commencent à s'y installer et un habitat plus structuré s'y développe avec l'arrivée d'habitants un peu plus fortunés. Comme tout quartier pauvre, la zone sud a la réputation d'être dangereuse, de jour comme de nuit, notamment pour les touristes, qui sont facilement repérables. Les quartiers sud ne sont donc pas recommandés aux étrangers. Ils n'offrent aucun intérêt touristique, sinon sociologique, pour le visiteur. Si vous voulez vivre une expérience des plus locales, c'est ici qu'il faut aller !