Résultats Site archéologique à KOMPONG THOM

CITÉ DISPARUE DE SAMBOR PREÏ KUK

Site archéologique
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Sambor Preï Kuk, Kompong Thom, Cambodge
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Histoire. Sambor Preï Kuk, première capitale du Kambuja au VIe siècle, se trouve à une trentaine de kilomètres de Kompong Thom. Sambor Prey Kuk, berceau de la civilisation pré-angkorienne, est situé à mi-chemin entre Phnom Penh et Siem Reap, dans la moyenne vallée du Mékong, sur les rives du fleuve (depuis asséché) Stung Sen qui se jetait dans le Tonlé Sap. Jusqu’alors éclipsé par la majesté d’Angkor, ce site comprenant 106 temples répartis dans un rayon de 5 km, est aujourd’hui accessible au tourisme.

C’est au VIe siècle que les Khmers du Chenla formèrent la nation de Kambuja. A partir de Sambor Preï Kuk, ils imposèrent dès lors leur contrôle sur les plaines du Grand Lac et du Bas Mékong, depuis Lopburi (en Thaïlande actuelle), jusqu’au Wat Phu (plaine du Laos) et à la région sud du Viêt-Nam.

D’après les Annales chinoises, les terres du royaume étaient particulièrement fertiles grâce à un aménagement original : les habitants de l’époque maîtrisaient les ressources en eau grâce à des étangs artificiels (srah) creusés partout dans la région, permettant d’alimenter les rizières pendant la saison sèche. Cette technique agricole fut optimisée ensuite par les rois angkoriens.

La prospérité agricole permit au Kambuja de se développer en un Etat puissant, se distinguant par une architecture originale, d’inspiration indienne… prémices de l’art khmer.

« A Sambor Preï Kuk, on trouve pour la première fois en Asie du Sud-Est un modèle architectural typiquement inspiré par la cosmogonie indienne : une enceinte qui rassemble cinq temples, dont celui du centre symbolise le mont Meru, marquant le cœur de la capitale. Certains bas-reliefs semblent copiés des frises indiennes : le motif du lion qu’on retrouve souvent, ou certains personnages dont les visages sont ornés des moustaches de Shiva comme dans l’ashram Moha Russey », explique Nouth Narang, ministre de la Culture et des Beaux-Arts.

Le site avait été exploré par les archéologues français avant le régime de Pol Pot… « La France s’intéressait avant tout à Angkor, mais Bernard Philippe Groslier, de l’École française d’Extrême-Orient, avait cependant commencé un inventaire interrompu par l’arrivée des Khmers rouges » rapporte le ministre de la Culture. Découvert en 1894 par Adhémard Leclère, le site de Sambor Preï Kuk a été pour la première fois porté à la connaissance du public par Pon le Niais (1913), un conte cambodgien de Jeanne Leuba :

« Personne ne connaissait comme lui cette capitale antique dont les splendides ruines jonchent la forêt de sculptures admirables. Cette immense cité religieuse des âges disparus, avec sa tour royale gardée par des lions, ses temples circulaires ou octogonaux dans lesquels le vol mat des chauves-souris bruisse les ténèbres de voûtes vertigineuses ; ses cellules en dalles monolithes ; ses murailles ciselées d’écussons énormes où des bêtes confuses luttent contre des hommes ; ses porteries écroulées dont les piédroits de grès gardent sur leurs faces lisses des inscriptions dans une langue oubliée ; ses bassins sacrés encadrés de bai kriem rouge, où des déploiements somptueux de perrons descendent encore vers les herbes coupantes et les joncs aquatiques qui achèvent de tarir les eaux lustrales d’antan… »

Maintenant, les temples sont en partie disloqués par la végétation : construits en briques ajustées grâce à une résine naturelle, la plupart des monuments se sont écroulés et les pierres sculptées gisent sous les grands arbres. « Nous avons commencé par débroussailler. Puis nous collectons les blocs de pierre pour les entreposer dans une réserve qui doit devenir le musée du site, à Kompong Thom. »

Extrait de Cambodge Soir, Grégoire Rochigneux.

Excursion aux ruines de Sambor Preï Kuk. A moins d’être un passionné de moto, il vaut mieux louer les services d’un moto-dop (expérimenté) à Kompong Thom. La visite peut se dérouler dans des conditions de sécurité tout à fait correctes, mais on peut toujours se renseigner à Kompong Thom avant d’entreprendre la balade. Comptez une journée pleine si vous êtes un passionné et souhaitez prendre votre temps pour vous imprégner du lieu. Pensez dans ce cas à emporter un pique-nique, à moins de vous accommoder de deux petits restaurants rustiques, à 4 ou 5 km du site sur la piste principale, juste à côté du poste de police… Sinon la visite peut se faire plus rapidement en une demi-journée. Les guides, organisés en corporation, donnent en général des informations très intéressantes en un tour d'un heure environ.

Assez étendu, Sambor Preï Kuk est cependant bien moins imposant que la cité d’Angkor. En l’état actuel, Sambor Preï Kuk est une expérience inoubliable, un paradis de tranquillité en comparaison d’Angkor. Personne sur une lieue à la ronde. Le silence de la forêt oppresse et envoûte tout à la fois. Partez donc à travers les vestiges dispersés dans la forêt, mais sans trop s’éloigner des sentiers, on ne sait jamais.

Le site archéologique central comprend trois groupes d’édifices – nord, sud et ouest – construits en brique, grès et latérite, entourés d’enceintes écroulées, et dispersés dans une forêt clairsemée.

Chacun des sanctuaires principaux, enfermé dans une large enceinte, est entouré de constructions secondaires. Des temples isolés se trouvent entre ces groupes, correspondant au culte du linga (Çiva) ou au brahmanisme (dynastie Bhava des VIe et VIIe siècles). Certains apprécieront le caractère spécifique de l’art khmer du VIe siècle, notamment les lions qui gardent l’entrée de l’un des temples : de lourdes crinières bouclées encadrent un masque grimaçant. Le corps ramassé est d’une grande force primitive. Ils ont un aspect différent de leurs congénères à l’entrée d’Angkor Vat.

En dehors des temples eux-mêmes, une véritable métropole se trouvait à l’ouest, comme en attestent les photographies aériennes. La limite occidentale de cette ville est identifiable par une double levée de terre et un réservoir situé au sud. Aucune recherche archéologique n’a à ce jour été entreprise sur la ville elle-même.

Un quatrième groupe de temples se trouve au nord – Robang Romeas – datant du XIe siècle et n’ayant rien à voir avec le site de Sambor Preï Kuk, d’après les experts. Ce site comprend un grand temple à trois chambres, avec des murs et piliers en latérite, précédé d’un porche.

D’après les Annales chinoises, Içanapura fut une fameuse capitale, jugez-en plutôt : « Içanavarman porta sa résidence dans la ville d’Içanapura, peuplée de plus de vingt mille familles. Au milieu de la cité s’élève la grande salle où le roi donne audience et tient sa cour… Tous les trois jours, le souverain se rend solennellement à la salle d’audience sur un lit fait de cinq espèces de bois de senteur et orné de sept pierreries et métaux précieux. Au-dessus du lit, s’élève un pavillon tendu de magnifiques étoffes dont les colonnes sont en bois veiné et les parois en ivoire parsemé de fleurs d’or. L’ensemble de ce lit et de ce pavillon forme en quelque sorte un petit palais au fond duquel est suspendu un disque à rayons d’or en forme de flammes. Un brûle-parfum d’or, que deux hommes entretiennent, est placé en avant. Le roi porte une ceinture de coton rouge d’aurore qui lui tombe jusqu’aux pieds. Il couvre sa tête d’une tiare chargée d’or et de pierreries, avec des pendentifs de perles. A ses pieds sont des sandales de cuir et quelquefois d’ivoire ; à ses oreilles, des pendants d’or. Sa robe est toujours faite d’une étoffe blanche très fine. Les grands officiers ou ministres sont au nombre de cinq ; leur costume est presque semblable à celui du roi. Les officiers subalternes sont très nombreux. Ceux qui apparaissent devant le roi touchent trois fois la terre de leur front, au bas des marches du trône. Si le roi les appelle et leur ordonne de monter les degrés, alors ils s’agenouillent en tenant leurs mains croisées sur les épaules. Les grands mandarins vont s’asseoir en cercle autour du prince pour délibérer sur les affaires du royaume. Quand la séance est finie, ils s’agenouillent de nouveau, se prosternent et se retirent. Plus de mille gardes revêtus de cuirasses et armés de lances sont rangés au pied des marches du trône, dans les salles des palais, aux portes et aux péristyles. »

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chodi
Visité en janvier 2020
Rapport Qualité/Prix
Service
Originalité
Intéressant et agréable
Peu de touristes sinon locaux, déjà un bon point.
3 grands groupes, Nord, Centre et Sud, disséminés en forêt. A chaque fois, une tour centrale surélevée, est entourée par de plus petites. Les ornements décoratifs aux motifs stylisés (fleurs, animaux...) sont remarquables, de même que les médaillons uniques du groupe Sud.
Le lieu, vaste et aéré, est aussi l'occasion d'une jolie balade.

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