PALAIS DE KOKOLOGHO
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Le palais fut construit en 1942, avec le concours de la mission catholique de Ouagadougou. Son Naba est le protecteur de 8 entités villageoises qui lui doivent allégeance. A ce titre, le Naba est dépositaire et responsable d’une « cour des fétiches », composée d’autant de cases représentant chaque village sous sa tutelle, chaque case abritant le fétiche du village. C’est cette fonction traditionnelle de la chefferie qui confère à ce site une dimension sacrée qui demeure très présente. Le palais, avec ses annexes bien structurées, géré par une cour hiérarchisée, est le lieu privilégié des cérémonies coutumières et des réjouissances populaires qui ponctuent la vie d’une société agraire. Tous les vendredis matin, le chef reçoit ainsi les représentants des 8 villages, accompagnés de leur suite, pour réaliser le bilan de la semaine et discuter des problèmes et projets en cours. A noter que les revenus du Naba proviennent des récoltes des champs. Le palais est une construction traditionnelle en briques de banco soigneusement crépie, et son architecture s’apparente au style soudano-sahélien : toit-terrasse avec balustrade ajourée, ouvertures aux formes typiques… Chaque partie du palais est dédiée à une fonction. La femme du chef et les autres femmes de la famille ont leur cour séparée.
Les photos des guides touristiques et les cartes postales donnent une idée trop flatteuse du site.
La construction, plutôt grossière par rapport à d'autres constructions analogues, est dépareillée par des ajouts modernes (portail en fer rouillé, abri en béton...). Le pseudo gardien empêche d'entrer dans la cour, puis déserte son poste...
On peut s'arrêter si on passe sur la route, mais cela ne vaut pas le détour.
Le site n'est pas indiqué depuis la route nationale. En venant de Ouaga avant l'entrée du village de Kokologho regarder à droite, on apperçoit une partie de la construction à 150m au bout d'une piste.