ÉGLISE SOURP ZORAVOR
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L'église de Sour Zoravor compte parmi les rares églises anciennes de Erevan. Et encore, comme la plupart des édifices religieux de la capitale, elle est postérieure au grand séisme de 1679 qui a détruit une grande partie de la ville déjà modeste et très abîmée par les guerres incessantes que se livraient les Perses et les Ottomans pour son contrôle. Elle a été construite en 1693 sur la commande d'un marchand arménien de la région, Xoja Panos, comme tant d'autres lieux de culte arméniens de l'époque – et aujourd'hui encore, les oligarques ayant l'habitude de construire des églises pour expier leurs fautes ou se faire bien voir de la population ! –, sur l’emplacement de la chapelle Ananie. L'édifice actuel est conçu sur le modèle d'une basilique à trois nefs ou travées, dont la coupole est soutenue par une seule paire de piliers autour desquels s'articule l'espace intérieur plutôt austère orné par quelques icônes. Elle faisait jadis partie d’un complexe monastique plus important qui se flattait de posséder un manuscrit auquel on attribuait des pouvoirs miraculeux, ce qui lui valut son appellation de « la puissante » (zoravor) et la dévotion toujours vive des fidèles, qui s'y rendent nombreux et y font mariages, baptêmes et enterrements. La sobre et néanmoins élégante façade de tuf orange est précédée d’une galerie à trois arches coiffées d’une rotonde pyramidale ajourée. En 1889, une chapelle a été érigée au-dessus du mausolée de Sainte-Ananie, mais les bâtiments conventuels du monastère ont quant à eux disparu.
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