C'est dans un village d'environ 1 800 habitants à 65 km au nord de Tsumeb sur la M75 que vivent maintenant les Bushmen Haillom qui peuplaient autrefois la région d'Etosha, avant qu'elle soit proclamée parc national. Chasseurs-cueilleurs depuis la nuit des temps, ces hommes bousculés dans leurs traditions par une modernité qui les prive de leurs terres font partie des laissés-pour-compte de la société namibienne contemporaine. Le chômage touche la majorité des habitants, et les maigres revenus sont trop souvent consacrés à l'acquisition d'alcool, leur principale échappatoire. Le sida et la tuberculose font aussi partie des fléaux engendrés par le cercle vicieux que constituent le manque d'éducation et la misère. Le tourisme communautaire se développe à Tsintsabis, offrant aux locaux la possibilité de présenter la richesse de leur culture à des visiteurs ouverts au dépaysement. Constamment à la merci des lions d'Etosha, les Haillom avaient pour habitude de dormir dans les arbres. Les visiteurs de passage à Tsintsabis peuvent les imiter et monter leur tente sur une plateforme au milieu de la savane. La promenade en compagnie d'un guide local donne un aperçu très concret du quotidien. À ne pas manquer : la rencontre avec les habitants de Tsintsabis, qui traite de près la problématique du changement de mode de vie des Haillom. Ne pas s'attendre à voir des Bushmen en costume, cette visite n'est pas un safari-photo, mais bel et bien une confrontation avec la réalité. Le soir, des spectacles de chant et de danse sont proposés.