Histoire de CRACOVIE

L’hymne polonais dit « La Pologne n’a pas encore péri, tant que nous vivons ». À bien des égards, Cracovie sert de témoin physique à cet adage patriote, puisque la mémoire de son peuple vit dans ses pierres. L’ancienne capitale conserve certains des plus beaux témoignages du génie polonais et a vu naître les plus grandes œuvres de son patrimoine immatériel. La cité a aussi, pendant des siècles, rallié à elle un peuple déraciné, et a parfois dû, seule face au monde, rappeler qu’un Polonais rêvera toujours de sa patrie. Pourtant, malgré ses multiples rébellions et l’importance de son héritage, la ville a connu très peu de vandalisme. Beaucoup de ses accomplissements restent intacts, et c’est pour cette raison qu’elle est chérie au sein de la nation. Concentrée sur son patrimoine, absorbée dans la reconquête de l’esprit national et obsédée par le progrès sous toutes ses formes. Cracovie est un sanctuaire vivant, à l’histoire débordante.

Des origines à 966

Légendes et préhistoire

La première mention de Cracovie dans les textes date de 966, on n’y apprend d’ailleurs que peu de choses sur la ville. Avant cette date, on entre dans la préhistoire de la cité, qui n’existe qu’à travers ses restes archéologiques.

Comme beaucoup de villes aussi bien placées, surplombant le fleuve, le site est occupé depuis des millénaires, avec des traces remontant au paléolithique. On a une idée un peu plus claire de la vie pendant la période néolithique, formée de communautés d’agriculteurs. Ces lointains ancêtres sont assimilés au fil des millénaires suivants aux vagues de migrations venues des steppes : peuples germaniques (Goths, Vandales), Huns, etc., avant qu’enfin les Slaves ne s’installent. Alors, deux légendes donnent vie à la cité. La première fonde la ville autour du roi Krakus, un formidable guerrier qui sauve la région en tuant un dragon niché sous la colline du château du Wawel. C’est en son nom que Cracovie existe dans les premiers textes, sous le nom de Krakwa. En fouillant le tertre de Krakus, en banlieue, on y a exhumé des artéfacts archéologiques datant du VIIe siècle. L’autre légende est celle de Piast, qui unifie les tribus slaves au Xe siècle et dont le fils, le duc Mieszko Ier, se convertit au christianisme et étend son influence jusqu’à Cracovie. Là, histoire et légendes se mélangent. C’est en faisant l’inventaire des terres de Mieszko que Cracovie est mentionnée pour la première fois, une sorte de bourg autonome à la frontière qui paie un tribut au voisin tchèque. Aussi, finalement, on pense que la légende de Krakus, très similaire à celle de saint Georges, a été construite par les chrétiens de Mieszko pour intégrer Cracovie au monde catholique.

990 - 1034

Cracovie et les Piast

À partir de 990, le bourg est intégré à l’autorité des Piast par Mieszko. Le destin de la ville va alors être lié pendant des siècles à celui de cette dynastie. Or, le règne des Piast n’est pas de tout repos. Au début, Boleslas le Vaillant, fils de Mieszko, s’en sort plutôt bien : en l’an 1000, il obtient la création d’une Église autonome polonaise. Cracovie, elle, obtient un diocèse sur la colline du Wawel et sa première cathédrale est érigée.

Boleslas se fait aussi couronner en 1025 roi de Pologne, au nez et à la barbe de l’empereur du futur Saint Empire romain germanique voisin qui est théoriquement son suzerain et sans même vraiment attendre l’autorisation du pape, qu’il avait sollicitée. Cette manœuvre ne réussit pas au pays. Son fils, battu par les Allemands, est obligé de rendre sa couronne et devient un simple duc puis, à sa mort en 1034, une terrible guerre civile éclate : c’est la réaction païenne.

1036 - 1046

La réaction païenne

Pendant une décennie, l’État polonais disparait : les Piast sont en exil, les églises brûlent, les voisins envahissent et les magnats locaux se déchirent. Quand la poussière retombe, le duc Casimir le Restaurateur constate que son État est en ruine. De toutes les grandes villes du pays, seule Cracovie a échappé à la destruction. C’est ainsi que la ville, à partir de la reconquête en 1041, devient la capitale de la Pologne et que Tyniec, le monastère sur ses rives voisines, est fondé (1044) pour rechristianiser le pays. En 1046, l’évêché de Cracovie est rétabli, l’ordre semble s’installer à nouveau.

1079

Le martyre de Stanislas

Son successeur, Boleslav II renoue avec la politique de son ancêtre. Il se fait couronner roi, renforce son autorité et entre alors en conflit avec de puissants nobles. C’est dans ce contexte qu’il fait assassiner en 1079 le très populaire évêque de Cracovie qui avait critiqué sa politique, Stanislaus de Szczepanów (les détails, malheureusement, manquent). Une version de l’histoire veut que Boleslav lui-même ait tué le prêtre dans sa cathédrale. Au final, le roi est exilé, Stanislaus deviendra le saint patron de Cracovie et le premier du pays. Ses restes sont conservés au Wawel dans un superbe sarcophage en argent et les rois de Pologne ont pour habitude de se faire couronner sous sa protection. Le reste du règne des Piast est une longue succession de guerres civiles. Boleslav III, qui unifie le pays et maintient un règne personnel fort, entreprend de tout détruire en créant en 1138 une règle de succession qui divise la Pologne en duchés héréditaires autonomes.

1138 - 1320

La désintégration régionale

Sous ce nouvel ordre, Cracovie est devenue le centre du pouvoir et le lieu d'où le premier des princes de Pologne règne. Elle est donc envahie à répétition et fait partie de tous les complots. Ce n’est pas une époque prospère, d’autant plus que les Mongols attaquent et rasent totalement la ville dans un incendie en 1241. La ville est reconstruite plus loin, cette fois en pierre, avec l’aide de nombreux colons allemands qui y importent leur architecture et un plan en damier très reconnaissable. L’allemand sera la langue majoritaire à Cracovie jusqu'au XVIe siècle.

1320 – 1370

La restauration Piast

Il faudra attendre 1320 pour que le pays soit réunifié par Ladislas Ier, qui fait construire la cathédrale du Wawel actuelle. Il ressuscite à l’occasion le titre royal et devient le premier roi à s’y faire couronner et enterrer. Son successeur n’est autre que Casimir III le Grand, dernier roi Piast et grand bâtisseur : on dit de lui, comme d’Auguste, qu’il arriva dans une Pologne faite de bois pour la quitter faite de pierres. Casimir voit grand : il fonde Kazimierz, aujourd’hui un quartier de la ville ; il crée aussi l’académie de Cracovie, la première université de Pologne et une des plus anciennes d'Europe.

1386 - 1434

Le premier Jagellon

Casimir III mort sans héritier, les nobles du pays élisent le nouveau monarque. En 1386, c’est le tour du grand-duc de Lituanie, Ladislas II Jagellon, qui commence un règne personnel sur un domaine binational. C’est pendant le règne des Jagellon que la Renaissance arrive à Cracovie et que la ville connaît son âge d’or. L’université est rénovée, obtient une chaire de théologie (l’école de théologie actuelle est l’une des plus réputées d’Europe) et devient un centre de savoir qui rayonne sur l’Europe entière.

1434 - 1572

Cracovie et les Jagellon

La prospérité de la ville et le dynamisme de son université attirent de nombreux scientifiques. Nicolas Copernic en tête, ils font avancer les sciences, particulièrement les mathématiques et l’astronomie. Le commerce est florissant, facilité par les liens de la ville avec la Ligue hanséatique et sa position au carrefour de plusieurs routes commerciales. Cracovie attire alors des artisans et des étudiants de l’Europe entière. Son statut de ville royale lui permet aussi de lancer de nombreux projets de construction : la halle au draps (sulkenice), les murailles, la basilique Sainte-Marie de Cracovie obtiennent alors leur forme actuelle.

1473 – 1543

Nicolas Copernic et Cracovie

En 1491, à l'âge de 17 ans, celui qui deviendra un célèbre astronome, mais connu de son vivant pour ses diplômes en médecine et en droit, est venu à Cracovie étudier la médecine et l’astronomie après un début d’études religieuses. L’Université jagellonne est alors un centre réputé dans toute l'Europe dans ces domaines. C’est dans ses murs que Copernic y concevra ses premières théories en astronomie et qu’il rejoindra la fine fleur des intellectuels européens, débutant un réseau d’amitiés et de correspondance avec de nombreux camarades polonais (mais aussi allemands) qui durera toute sa vie. En 1495, Copernic quitte la capitale de la Pologne pour devenir chanoine, avant de finalement partir étudier dans la prestigieuse université de Padoue, puis à Bologne en Italie. Il ne sera jamais diplômé de l’Université jagellonne, parce qu’avoir déjà un diplôme aurait compromis son projet d’études italiennes. Aujourd'hui, vous pouvez apercevoir le monde scientifique de la Renaissance qu’a côtoyé Copernic pendant l'âge d’or de la ville dans le musée de l’université. Vous y trouverez des éléments de la vie de ce célèbre astronome, ses influences et ses théories.

Petite parenthèse : Copernic, qui a fondé la théorie héliocentrique, opposée à la vision aristotélicienne du monde associée au canon de la Bible, n’a ni été condamné par l’Église, ni voué au bûcher comme le veut la culture populaire. L’astronome était lui-même un homme d'Église, bien qu’il n’ait pas été ordonné prêtre, et son évêque à Frombork a beaucoup encouragé ses recherches. Si Copernic a parfois eu des ennuis, c’était pour ses autres opinions en théologie, pour le choix de ses amis (donc certains ont été déclarés apostats) et pour sa relation un peu trop intime avec sa logeuse !

1569

Cracovie sous la République des Deux-Nations

En 1569, l’union définitive de la Pologne et de la Lituanie est scellée à Lublin et consacre la République des Deux-Nations. Peu de temps après, le dernier roi Jagellon meurt et la noblesse polonaise, la Szlachta, renforce sa prérogative d'élection et déclare une république nobiliaire (Rzeczpospolita). Le premier des rois élus ainsi n’est autre qu’un Français, Henri de Valois.

Cependant, c’est la dynastie suédoise des Vasa qui s’impose en Pologne. Sigmund III Vasa (1587-1632), roi des Deux-Nations et roi de Suède, tente d’allier les deux puissances et sera détrôné à Stockholm. Une guerre éclate alors, débutant une ère de conflits. Dans le même temps, la République conquiert des terres orientales et son territoire atteint son apogée avec une superficie d’un million de kilomètres carrés. La Pologne est alors le plus vaste État d’Europe, dont le centre de gravité se déplace largement vers l’est. Cracovie se trouve être de plus en plus concurrencée par des villes comme Vilnius (Wilna) et Lviv (Lwów, en Ukraine aujourd’hui) et, trop excentrée, elle n’est plus une bonne capitale politique.

1551 – 1589

Henri, roi de Pologne

Henri de Valois, le fils favori de Catherine de Médicis, n’est que le quatrième de sa fratrie. Cependant, la faveur de sa mère lui assure une place proche du pouvoir. Alors que les guerres de religion font rage en France, Henri penche du côté des catholiques et ses hommes participent au funeste massacre de la Saint-Barthélemy. Les nouvelles de ce bain de sang atteignent la Pologne quand l’ambassadeur de France arrive à la cour du roi mourant Sigismond Auguste pour briguer la couronne. Ce candidat inquiète. Il est vu comme un antiprotestant dans une Pologne qui est alors un havre de tolérance religieuse. S’il veut le trône, il doit promettre que les droits des protestants en France et les droits de la noblesse polonaise seront protégés. Ces conditions, retenues comme « les articles du roi Henri », vont constituer la base de la Constitution de la République des Deux-Nations.

Avant même son départ pour son couronnement, les tensions s’installent. Henri se plaît à la cour de France et n’aime pas les exigences des nobles polonais. Il tarde au maximum et traîne sur la route. Son arrivée n’améliore pas la situation, le roi est déçu de la pauvreté de son nouveau royaume, du manque de sophistication de sa cour et de son palais alors qu’il entreprend en plus de tester les limites de son pouvoir constitutionnel. De leur côté, les nobles voient un jeune roi qui semble peu amène, complètement désintéressé par ses obligations royales et accompagné d’une suite de courtisanes qu’ils assimilent (peut-être à raison) à des prostituées. On reproche au roi d’être débauché, efféminé (il porte des boucles d’oreilles, a un style parisien), tandis que celui-ci se sent enfermé dans son propre palais et tente d’empêcher le mariage qu’on lui a arrangé avec la sœur du roi précédent, de trente ans son aînée. Ce règne malheureux dure moins d’un an : alors qu’il s'est enfermé dans ses appartements au Wawel, le roi reçoit la nouvelle de la mort de son frère. Henri quitte en secret son palais, de nuit, avec en poche les diamants de la couronne. Il est poursuivi par ses vassaux qui ne parviendront pas à l’arrêter.

Henri de Pologne devient donc Henri III de France et a laissé une légende noire à Cracovie. Nombreux sont les témoignages (généralement faux) en Pologne qui en font un falot, débauché sexuel, homosexuel, etc.

1596

Cracovie détrônée

En 1596, un terrible incendie ravage le Wawel et le château royal est en ruine. C’est le coup de grâce pour son statut de capitale et la cour déménage à Varsovie, plus centrale. Dès lors, s’amorce un lent déclin.

Privée de son rôle politique, la ville royale garde toutefois certaines institutions, dont celle du trésor. Elle reste le siège symbolique des rois : ils vont toujours s’y faire couronner et enterrer. Le pays entre aussi dans une phase sombre de son histoire. La République nobiliaire, système politique unique en Europe, ne fonctionne plus. Les divisions politiques empêchent la levée des impôts et le contrôle des armées. Chaque membre de l’assemblée obtient un droit de veto, dit liberum veto, ce qui empêche toute réforme. Les royaumes voisins ne se privent pas d’exploiter ce système et de corrompre la noblesse.

1655-1660

Le déluge

Les invasions se succèdent alors. Celle des Suédois entre 1655 et 1660 décime plus d’un tiers de la population et est surnommée le Déluge (Potop). À cette occasion, Cracovie est saccagée en deux sièges dévastateurs et la ville hors des murs est virtuellement détruite. Puis, à la fin du siècle, une épidémie de peste frappe la ville moribonde.

1773 - 1794

Les partitions

En 1773, après une insurrection populaire contre la présence russe dans les affaires intérieures du pays, les trois puissances voisines (Russie, Prusse et Autriche) décident de se partager le territoire. En 1791, le parlement et le roi, après une session parlementaire de quatre ans, déclarent un État unitaire et proclament une Constitution libérale (qui est la deuxième de l’histoire après celle des États-Unis et toujours une des plus libérales au monde). L’autocratie russe apprécie peu l’initiative, envahit à nouveau la Pologne et réduit le pays à un État fantoche. En 1794, le héros nationaliste et grand républicain Tadeusz Kosciuszko profite du départ de la garnison russe pour lancer une révolte depuis Cracovie : les Russes surpris perdent une bataille mais l’écrasent peu après. Le pays est alors rayé de la carte en 1795.

XIXe siècle – Début XXe siècle

Cracovie sans la Pologne

Cracovie est incorporée à la province autrichienne de Galicie. Après l’épisode napoléonien, en 1815, elle devient une cité-État indépendante. On détruit alors les murailles, perce de grandes avenues, construit des parcs. En 1846 la ville mène une révolte contre les Autrichiens, échoue et se retrouve sous occupation militaire. Les troupes sont installées sur la colline du Wawel et le complexe du palais est sérieusement dégradé. Contre une promesse de fidélité à Vienne, la cité retrouve son autonomie en 1866. La culture polonaise connaît alors un âge d’or et Cracovie est un de ses grands centres, alors que les parties russes et prussiennes de l’ancien royaume vivent de plus en plus sous la répression. Les Autrichiens financent même la rénovation du centre historique et de la colline du Wawel. Après la Première Guerre mondiale, la Pologne est de nouveau indépendante mais Varsovie redevient la capitale. Cracovie, elle, prospère comme le second cœur de la nation polonaise.

1939 - 1945

Cracovie pendant la Seconde Guerre mondiale

Après de durs combats, la Pologne capitule et se retrouve coupée en trois. L’ouest est annexé par le IIIe Reich, l’est par l’URSS, et au centre les nazis créent un petit État fantoche, avec Cracovie comme capitale. La ville est sauvagement pillée, privée des membres de son intelligentsia envoyés dans le camp de Sachsenhausen et vidée de sa population juive. Toutefois, n’ayant connu ni grande bataille ni bombardement majeur, elle préserve son architecture. Pendant plus de trois ans, les nazis exterminent très méthodiquement la population et tentent de germaniser la ville. 50 000 Allemands y vivent, des quartiers entiers sont construits pour les installer, des lignes de tram leur sont réservées. À la fin du conflit, la Pologne, trois fois une zone de front et le théâtre de combats d’une violence épouvantable, est totalement détruite. Près de 5,5 millions de Polonais ont péri — dont 3 millions de Juifs polonais —, soit plus d’un quart de la population, le rapport le plus important au monde. Varsovie est détruite à 80 % et 800 000 personnes ont péri : cela représente deux personnes sur trois. L’ampleur du désastre est telle qu’on envisage une nouvelle capitale pour la Pologne.

1945-1989

Le régime communiste

Après la guerre, la Pologne est redessinée sur la table des Alliés : un vote est organisé en 1947 avec un référendum en trois questions pour l’intégration du pays au bloc communiste. Sans surprise, les communistes truquent le procédé. Pour le « oui », ils n’hésitent pas à détruire des urnes et tuer des activistes. Cracovie est l’exception : elle parvient à organiser un vote sans intervention et la ville vote « non » sur deux des trois points proposés. Le régime considérera alors toujours la ville comme dissidente. Pour la contrôler, les autorités y implantent une large population ouvrière, à travers la construction du plus grand centre sidérurgique au monde : le complexe de Nowa Huta.

Ironie du sort, ce sont les ouvriers de Nowa Huta qui, organisés autour de puissants syndicats, deviendront les principaux opposants au pouvoir. Nowa Huta devint le bastion de Solidarność à Cracovie. Comme partout ailleurs, la foi joue un grand rôle dans la lutte contre le régime. On y retrouve le futur pape Jean-Paul II, qui officie dans l’ancienne capitale depuis 1958. Son élection en 1978 provoque la liesse dans le pays et marque un élan d’espoir pour les Polonais. Quand le pays est au bord du basculement en 1983 après deux ans d’oppression militaire, le pape se rend sur place. Il est nommé docteur honoris causa de l’Université jagellonne où il avait étudié. Il faudra attendre encore 1990 pour que le Parti s’effondre.

1989 - De nos jours

La vie post-URSS

L'apprentissage de la démocratie a été difficile. Le premier président et ancien leader de Solidarność, Lech Wałesa, tente une « thérapie de choc » économique qui plonge le pays dans une détresse sociale tandis qu'il tente d'imposer un conservatisme ultracatholique au pays. Il n'aura pas de second mandat. La Pologne signe ensuite des accords de premier plan : elle rejoint l'Otan en 1999 et l'Union européenne en 2004. Les entreprises profitent du marché unique et la Pologne devient le plus grand bénéficiaire du budget de l'UE. L'économie prospère, surtout dans les villes. Cracovie en est un bon exemple. Elle présente aujourd'hui un niveau de vie nettement supérieur à celui du reste du pays et un très faible taux de chômage, mais les inégalités se creusent avec sa banlieue. En octobre 2015, le parti Droit et justice (PiS), conservateur, catholique et populiste, devient le premier parti politique à gouverner seul depuis 1991 avec l'élection d'Andrzej Duda. Le pays renoue depuis avec des tendances autoritaires et Cracovie redevient un des cœurs de l'opposition politique. Réélu en 2020 pour cinq ans, Andrzej Duda continue de diviser le pays et perd peu à peu en popularité à cause de sa gestion approximative de l'inflation.

Entre 2020 et 2021, la grève des femmes fait référence à un mouvement de protestation massif survenu en 2020 en Pologne, suite à une décision de justice visant à restreindre l'accès à l'avortement. Des milliers de femmes dans le pays s'insurgent.

En février 2022, la Russie lance une opération militaire en Ukraine, pays voisin de la Pologne. La Pologne n'est pas touchée directement par ce conflit, mais se retrouve en première ligne pour l'accueil des réfugiés ukrainiens.

En octobre 2023, la Coalition civique (KO), menée par Donald Tusk, a battu Droit et Justice (PiS), dirigé par Jarosław Kaczyński, lors des élections parlementaires. En 2024, les élections Européennes sont venues confirmer le résultat de KO, arrivé de nouveau en tête dans le pays.

Trouvez des offres de séjours uniques avec nos partenaires

Organisez votre voyage avec nos partenaires à CRACOVIE
Transports
Hébergements & séjours
Services / Sur place

Découvrez CRACOVIE

Bienvenue à Cracovie ! Laissez-vous emporter dans les méandres de la ville royale, à travers les rues pavées, au-delà des remparts de la ville et le long de la Vistule. Cracovie surprend d'abord par la richesse de son patrimoine, la beauté de ses paysages, mais la ville est mystérieuse, pleine de coins et de recoins à explorer. On peut passer à côté de bien des choses, rien que dans le centre-ville, si on n'en connaît pas les caves, les cours intérieures et les étages de ses immeubles. On peut aussi facilement passer à côté de ses symboles ancrés dans ses pierres, connus sur le bout des doigts par les Polonais. Cette cité, c'est le cœur historique de la nation, l'écrin de la Pologne, visitée par des cohortes d'enfants en sortie scolaire et des curieux d'autres régions venus voir les décors de leurs contes préférés. Venez, avec eux, découvrir son histoire, la Cracovie juive, ses festivités, son art, sa gastronomie et son architecture.

Envoyer une réponse