PARQUE NACIONAL DE SIERRA DE AGALTA

S’étalant sur une superficie de 69 500 ha, le parc national héberge une faune et une flore uniques, ainsi que la plus vaste concentration d’indigènes Pech au Honduras. La cordillère de Agalta comprend les montagnes Susmay, Babilonia, Sierra de Agalta, Malacate et Carbón. La forêt sèche est étagée de 300 à 800 m, puis on traverse une zone de transition avant de gagner la forêt tropicale (autour de 900 m), une zone tempérée humide (900 – 1 400 m, abondance de liquidambar) puis nuageuse (1 400 – 1 700 m, nombreuses plantes épiphytes) ; le clou du spectacle se découvre au sommet, une forêt d’arbres nains, de lichens et de mousses battus par les vents, entre 1 700 et 2 354 m d’altitude (pins de 5 m de haut notamment). Autant dire que la faune est d’une richesse incomparable : 470 espèces d’oiseaux ont été recensées, dont le toucan et le fameux quetzal. Abondent les singes à tête blanche, les araignées, les jaguars, les ocelots et le paresseux à deux doigts ; 230 espèces de papillons y batifolent. En résumé, ce parc est beaucoup moins visité que celui du Celaque dans l’ouest du pays ou de La Tigra autour de Tegucigalpa ; pourtant, il est considéré par les randonneurs comme le « must » naturel du pays et tout aventurier un peu sérieux se devrait d’en inclure une visite au moins partielle sur son agenda. Pratique. Les deux points d’accès privilégiés sont Dulce Nombre de Culmí (hospedaje Kevin ; 4 US$ la double) au nord de Catacamas (quelques bus par jour jusqu’au début d’après-midi) et Gualaco sur la route entre Juticalpa, San Esteban, Corocito et Trujillo. Pour dire vrai, Gualaco est une base bien plus intéressante et bien plus sûre ; les cow-boys de Dulce Nombre ne sont pas toujours rassurants et les sentiers pas toujours très bien marqués. A Gualaco, il est recommandé de s’assurer les services d’un guide (moins de 10 US$ par jour). Renseignez-vous au centre de visiteurs dans le village (Codehfor). Le Groupe écologique d’Olancho peut aussi vous fournir quelques informations. Les deux bureaux se trouvent près de la station-service. L’hôtel Calle Real propose des chambres rudimentaires mais propres à très bas prix. Un seul endroit recommandé pour manger : comedor Sharon (informations en anglais). Question transports, plusieurs bus font le trajet depuis et vers Juticalpa ; au moins deux bus pour San Esteban, El Carbón et Corocito (l’un poursuit vers Trujillo, l’autre vers La Ceiba).