BARRAGE DE KARIBA
En laissant son passeport au poste-frontière et sa voiture au parking, il est possible de se promener sur le gigantesque mur de béton que constitue le barrage de Kariba (il n'y a pas de droit d'entrée c'est gratuit). Inauguré le 17 mai 1960 en présence de la reine d’Angleterre, son histoire est détaillée à l’entrée, à renfort de panneaux explicatifs sur les différentes étapes de la construction de cet arc colossal. Il s'étire sur 579 m de large et se dresse à 128 m au-dessus du Zambèze. Une prouesse technique à l'époque. Sa structure est en cours de renforcement depuis 2018 et les travaux devraient durer jusqu'en 2025, mais la baisse du niveau des eaux due au réchauffement climatique dès 2016 est inquiétante. Au maximum de sa capacité, 9 000 m3 d’eau s’y engouffrent à la seconde, mais de 2019 à 2022 les pénuries d'eau ont eu tendance à réduire son fonctionnement. Le meilleur point de vue se situe du côté zimbabwéen, à près de 2 km du poste zambien. De là, le paysage offre un contraste saisissant avec, d’un côté, l’immensité du lac qui s’étend à l’infini et, de l’autre, le canyon vertigineux formé par cette rétention d'eau colossale. Des marchands de souvenirs ont pour habitude de vendre ici des statuettes à l’effigie de Nyaminyami, le dieu du fleuve. Pour ceux que l'histoire du barrage intéresse, l'hôtel Eagles Rest expose dans son restaurant quelques photographies des différentes étapes de sa construction, soulignant les prouesses techniques que ce chantier représentait dans les années 1950.