Résultats Artisanat naturel au LAC ASSAL

ASSAL, BANQUISE DE SEL

Nature
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Lac Assal, Djibouti
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2024
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En route vers le lac Assal. La route asphaltée est très bonne. Depuis Djibouti-Ville, vous emprunterez la RN1 et la RN9 (route de l’Unité), puis la RN10. Un panneau indique clairement la direction, au croisement des deux routes. La route progresse ensuite vers le lac et l’on passe de 100 m d’altitude à 60 m. Le panorama est superbe. On descend franchement pour atteindre la banquise à 157 m au-dessous du niveau de la mer. Faites une halte avant d’atteindre le lac. Visible sur la gauche, juste avant d’arriver, à quelques dizaines de mètres de la route, vous apercevrez un petit cirque au fond duquel se trouve une mare. La couleur parfois vert fluo de l’eau (en raison du développement d’une algue) est étonnante. Ce point d’eau est alimenté par une source d’eau chaude. Aux alentours, repérez les petites fumées qui sortent du sol ou s’élèvent au-dessus de l’eau (tôt le matin). Par endroits, l’eau est à 90 °C !

Un lac de cratère au-dessous du niveau de la mer. Vous voici donc à 157 m sous le niveau de la mer, au point le plus bas du continent africain (et le troisième plus bas au monde). A titre de comparaison avec d’autres points du globe « sous la mer », la mer Morte se situe, elle, à -395 m, le lac Asele (dépression afar côté éthiopien) à -90 m, la mer Caspienne à -28 m, la mer Salton (sud de la Californie) à -72 m, le lac Eyre (Australie-Méridionale) à -16 m. La profondeur du lac est estimée à 20 m. Assal formait jadis un lac bien plus vaste, relié aux Allols, des dépressions salées situées au nord-ouest, et à la plaine de Gaggadé au sud. Ce vaste réservoir de saumure était autrefois relié au golfe de Tadjourah, à 6 km de là. Il est aujourd’hui alimenté en eau de mer par un tunnel naturel, engendré par la fameuse faille qui commence tout près d’ici. Cet approvisionnement en eau de mer compense l’intense évaporation due à la chaleur.

Une salinité exacerbée. Grâce à un taux d'évaporation élevé, l'eau ici a une concentration moyenne en sel de 34,8 % soit environ dix fois plus que l'eau de la mer Rouge. Elle dépose son excès de sodium sur la rive ouest du lac, formant une banquise. L’épaisseur de la couche de sel atteindrait par endroits 60 m. Et l'on estime que, chaque année, il se crée six nouveaux millions de tonnes de sel ! La ressource en sel semble inépuisable et le commerce avec l’Ethiopie est florissant (par camions ou caravanes). Mais il y a un bémol : ce sel ne peut pas être consommé tel quel en grande quantité. Il n’est pas assez iodé et il doit donc être traité (ce qui coûte assez cher) avant d’être utilisé.

La banquise de sel. D’un blanc lumineux, celle-ci contraste avec le sable jaune des alentours, les différentes teintes de bleu du lac, les montagnes sombres et la roche volcanique si noire. Le sommet le plus visible est celui du Doghtoleh Amo avec ses 1 028 m. A partir du parking et des étals des vendeurs (parfois insistants) de souvenirs figés dans le sel, on peut s’avancer sur cet étrange sol blanc et approcher de l’eau. En marchant sur la banquise, le regard se porte naturellement vers le nord-ouest, là où elle s’étend sur des kilomètres. La sensation est étrange, on ne sait pas trop sur quoi on pose les pieds. C’est à la fois humide et solide. L’étendue de sel et de gypse est blanche et aveuglante. Elle devient rapidement floue. On n'a pourtant pas changé de planète, ni même de pays. On vous souhaite presque de ne jamais avoir vu de photo de ce lieu auparavant, pour préserver la surprise.

Au bord de l’eau, on détaille les formations de sel, les îlots, qui là plus qu’ailleurs font penser à de petits icebergs en dérive. La rive, quand on la regarde bien, n’est qu’un amas de cailloux, branches, brindilles, insectes (de gros criquets parfois) pris dans le sel.
Vous pouvez faire un test, si vous pensez revenir dans quelques jours ou semaines sur ce même lieu. Placez un objet, n’importe lequel, dans l’eau salée. Quand vous reviendrez, il sera couvert d’une pellicule de sel plus ou moins épaisse, qui évoque un glaçage de sucre sur un gâteau. C’est d’ailleurs ce que font les vendeurs du coin, en plongeant notamment des crânes de chèvre dans les eaux du lac (voir sur les étals). Ce gisement de sel inépuisable est bien sûr exploité. On vous dira même qu’il est la seule ressource naturelle exploitée du pays. Des investissements chinois ont même permis de relancer l’économie du sel ces dernières années avec la construction d’une usine d’extraction et d’un nouveau port au Goubet, spécialisé dans l’exportation du sel. La fameuse « caravane de sel », tant décrite dans la littérature de voyage, est en revanche devenue rare.

La caravane de sel, un spectacle devenu rare. Le sel du lac Assal est exploité depuis des siècles par les nomades afars. Depuis la « découverte » de cette activité par les Européens, la caravane a fasciné les voyageurs, inspiré les écrivains et photographes, attiré les aventuriers. Faute de rentabilité, avec le développement d’autres moyens de transport et d’une exploitation industrielle, les caravanes de sel ne se rencontrent aujourd’hui que très rarement. Mais qui sait, avec un peu de chance, une visite au lac Assal vous permettra peut-être de voir ces sauniers en plein travail, au lever du jour. Leur peau noire et luisante de sueur, leurs t-shirts et turbans colorés se détachent sur le blanc du sel et le bleu du ciel. Sous un soleil écrasant, ils décollent des plaques de sel, les taillent en briques, puis les chargent sur les dromadaires. Le sel récolté se régénérera... en trois jours seulement. Ils chantent en travaillant, ils chantent quand ils se lancent à l’assaut des pistes. Quel que soit le temps, la centaine de dromadaires et les hommes entament ensuite un voyage le long des pistes à travers le triangle afar, le désert de Danakil, un des lieux les plus inhospitaliers de la planète. Les destinations finales sont soit les montagnes éthiopiennes, soit Tadjourah, port djiboutien. Si vous allez en Ethiopie, peut-être irez-vous à Mékélé, la capitale du Tigré (en Ethiopie) et aussi celle du sel. Elle est située à 2 060 m, soit une montée de plus de 2 200 m. Pour s’y rendre, les caravanes de sel de la région, celles qui viennent du lac Asele (à 90 m sous le niveau de la mer), marchent plusieurs jours sous des températures atteignant parfois de 50 à 52 °C. Arrivés à destination, les caravaniers du triangle afar échangent le sel contre des tissus, des céréales, divers objets, du tabac. Peut-être assisterez-vous à l’arrivée d’une caravane... Il n’y a pas de jours définis. Toutefois, aujourd'hui, les belles caravanes de sel ont été remplacées par le transport routier, plus rentable.

Conseil important ! Avec la réverbération, la banquise de sel peut être éblouissante pendant la journée et vous empêcher de profiter pleinement de la diversité des couleurs. C’est pourquoi il est fortement conseillé d’y venir en début de matinée ou en fin d’après-midi, afin de bénéficier d’une belle luminosité. De bonnes lunettes de soleil (polarisées, c'est encore mieux !) et un chapeau ne seront pas un luxe. Sans oublier de quoi se désaltérer. Souvenez-vous que ce lieu est l’un des plus chauds de la planète.

Baignade déconseillée. A priori, rien n’empêche de se baigner dans le lac Assal, comme on le fait dans la mer Morte – vous savez, ces fameuses photos de baigneurs lisant leur journal, tout en flottant sans peine. Mais il est fortement déconseillé de le faire ici. Il est en effet absolument nécessaire de se rincer abondamment à l’eau douce après un bain dans ce type d’eau saturée en sel. Et rien n’est prévu à cet effet. Alors mieux vaut s’abstenir.

Transport et logement. La route N1 depuis Djibouti-Ville est très bonne. Vous emprunterez ensuite la RN9 (route de l’Unité), puis la RN10. Un panneau indique clairement la direction, au croisement des deux routes. Il n’y a aucun transport en commun. Et ce n’est qu’avec votre propre véhicule ou celui d’une agence que vous pourrez vous y rendre. Il n’y a pour le moment pas de campements à proximité du lac Assal. Les plus proches se situent au Goubet. Tadjourah est à 2 heures de route de là.

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