ÎLOT DU HÉRON
L’îlot du Héron, celui qui forme la dernière phalange de ce doigt pointé vers les îles Musha, a été le dernier à être habité. Cette petite île de corail a tout d’abord été pillée, utilisée comme carrière fournissant les matériaux de construction nécessaires aux travaux du port, des remblais qui relient le Serpent et le Marabout à la cité. On pense que l’île a ainsi perdu plus de la moitié de sa surface. La jetée qui la desservait n’était utilisée que pour le transport de ces matériaux (au moyen d’un rail). Après l’indépendance, les autorités ont décidé d’exploiter ce lieu abandonné à la fin des travaux de construction. L’îlot, où se situe la base militaire française, a été alors relié au reste de la ville de manière plus conséquente. Depuis est apparu ici un beau quartier résidentiel pour les familles locales les plus aisées. Plus on est riche à Djibouti, plus on s’installe au nord. C'est aussi le quartier des ONG. La mer n’est jamais loin, toujours visible. Tous les édifices sont cernés de jardins : villas, ambassades (Chine, Erythrée, Qatar, Yémen…). L’hôtel Kempinski, juste avant la base marine française, jouit d’une situation enviable, lieu de vie incontournable pour les expatriés et familles de militaires, qui viennent régulièrement se relaxer au bord de la piscine, y passer leur dimanche (pardon, leur vendredi !), boire un verre, faire du sport. Quant aux hérons… Ils sont toujours très nombreux dans cette zone et fouillent la vase de leurs longues pattes, en compagnie de bien d’autres volatiles.
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