ASSEMBLÉE NATIONALE

En 1874, le président Guzmán Blanco décréta l’illégalité des couvents, jugés « incompatibles avec une République libérale et avancée ». Le couvent des sœurs de la Concepción, à l’entrée duquel le grand-père de Bolívar s’était fait ensevelir – pour que les visiteurs marchent, selon ses vœux, « sur les restes du pécheur » –, fut donc détruit la même année.

Sur son emplacement, on bâtit les palais législatif et fédéral. Cinq architectes furent mis à contribution pour faire surgir de terre le Palais législatif en 114 jours ! Celui-ci abrite actuellement la Chambre des députés et le Sénat. Le Palais fédéral, érigé quatre ans plus tard, accueille maintenant les bureaux de certains ministres.

Son salon elliptique, réservé aux cérémonies de premier ordre, abrite le registre des actes du Congrès de 1811, l’original de l’acte d’Indépendance et un autre trésor national : le coffre en marbre qui renferme la clef en or de l’urne où reposent les cendres du Libertador. En levant les yeux, vous pourrez apprécier la célèbre bataille de Carabobo, peinte par Martín Tovar y Tovar, à Paris. Guzmán aimait tant la capitale française qu’il fit faire une copie de la majestueuse fontaine de la Concorde entre les deux bâtiments du Capitole.