Guide de voyage Sumbawa

Les richesses de cette prospère île musulmane étaient autrefois le bois de santal et les chevaux, mais aujourd’hui, ce sont surtout les produits agricoles qui sont exportés. Au XIVe siècle, Sumbawa dépendait de l’empire javanais madjapahit. Puis au XVIIe siècle, les Makassars de Sulawesi, qui sont venus piller la côte nord de l’île, apportèrent avec eux la religion islamique. Apparus en 1605 dans cette région qu’ils jugeaient sans grande valeur économique, les Hollandais n’envisagèrent jamais vraiment de la contrôler. Ce n’est qu’au début du XXe siècle qu’ils se décidèrent à poser leur chape coloniale sur l’île. Le grand fait historique de Sumbawa reste l’explosion du volcan Tambora, en 1815, qui, totalement décalotté, s’est trouvé réduit de 4 000 m d’altitude à 2 821 m. Près de 90 000 personnes ont péri dans la catastrophe et l’île fut ravagée par les cendres et les coulées de lave. Par la suite, des populations des îles voisines, Bugis, Javanais, Makassars et Sasaks – vinrent peu à peu repeupler Sumbawa. Bien que majoritairement musulmane, l’île de Sumbawa garde encore des traces fraîches des influences extérieures, notamment hindoues. Jadis, l’île abritait deux ethnies distinctes par leur dialecte : à l’ouest, les Sumbawais, plus proches des Sasaks de Lombok, et à l’est (jusqu’à la région de Tambora) les Bimanais, plus proches des habitants de Flores.Une fracture que l’on peut encore constater : d’ailleurs, le nom de Sumbawa avec lequel les étrangers désignent l’île n’est utilisé par les habitants que pour désigner la partie occidentale de l’île.L’île, tout en longueur au relief très accidenté, subit pleinement les influences climatiques de l’Australie. Comme à Java, la côte sud de Sumbawa est montagneuse, tandis que le Nord est recouvert de plaines fertiles.Bien que l’île soit trois fois plus large que Lombok, elle est loin d’être aussi fertile que sa petite sœur, puisque 85 % de sa surface est constituée de montagne ; par conséquent elle est également bien moins peuplée.Beaucoup de visiteurs iront directement de Lombok à Komodo ou Flores, sautant l’étape Sumbawa ; il est vrai que l’île est bien moins riche en infrastructures touristiques, rendant le séjour plus aventureux que dans bien d’autres endroits d’Indonésie. Les surfeurs constituent la majeure partie des visiteurs, les spots de Sumbawa ouest et des environs de Lakey étant très prisés.