Centro

On y retrouve les quartiers du centre historique, d’Higienópolis, de Consolação, de Liberdade et de Bela Vista.

Centro Histórico. Il est délimité par la praça da República, la praça da Sé et la station Luz. Ce quartier est très animé et agréable la journée, rempli de passants toujours pressés et de vendeurs ambulants. Dans les rues piétonnes autour de la Bourse, courtiers et touristes se partagent les rues, dans un cadre mixte et vivant. Le soir l’ambiance change. Sur les principales artères et dans les rues adjacentes, c’est le point de rencontre des prostitués, des trafiquants et des délin­quants. La violence est assez présente, il est donc déconseillé de s’y rendre après le coucher du soleil.

Higienópolis. A l’ouest du centre historique, encore dans l’enceinte centrale de la ville, le quartier d’Higienópolis offre un tout autre décor. En prenant la rue Marquês de Itu, depuis la Praça da República, on observe nettement les chan­gements dans le paysage urbain. Les magasins et botecos populaires laissent place aux bâtiments de standing et aux zones vertes. En effet, le quartier d’Higienópolis, au nord de l’Avenida da Consolação, est un des plus riches de la capitale paulista. On y retrouve quelques bons restaurants, des musées, un centre commercial où les clients viennent faire leur shopping accompagnés de leurs animaux de compagnie (normalement c’est interdit) et aussi l’agréable Parque Buenos Aires, un petit parc arboré.

Bela Vista. Du côté ouest de Liberdade se trouve un quartier ethnique de São Paulo. Bela Vista, populairement connu sous le nom de Bixiga, est le quartier traditionnel de l’immigration italienne. Aujourd’hui, s’il ne subsiste guère d’architecture caractéristique et si la commu­nauté italienne s’est clairsemée un peu partout dans la ville, on y trouve toujours la plus grande concentration de restaurants italiens. Bixiga fut longtemps une partie bohème de la ville où vinrent s’installer jadis d’humbles migrants italiens.

Liberdade. A quelques pâtés de maison de la praça da Sé, vous voici transporté comme par miracle en plein « little Tokyo ». C’est à partir de la décennie 1910 que les premiers migrants japonais s’ins­tallent dans le quartier. Délogée – dans le climat que l’on imagine – durant la Seconde Guerre mondiale, la communauté nipponne réinvestit les lieux dans les années 1950 et cohabite, à partir des années 1970, avec d’autres commu­nautés asiatiques (Chinois et Coréens en tête), qui viennent renforcer encore plus la spécificité du quartier. Population, mobilier urbain, inscriptions, tout ici rappelle l’Asie. Il ne faut pas oublier que São Paulo regroupe la plus importante commu­nauté japonaise hors du Japon.

Zona Oeste

Avenida Paulista. Cette avenue ancienne, qui divise les quartiers de Bela Vista et des Jardins, est un symbole de l’évolution urbaine et économique de la ville et de l’influence architecturale et urbaine française. C’est le centre de São Paulo, le carrefour des affaires, une forêt de gratte-ciel. Aujourd’hui longue de près de 3 km, l’avenue Paulista s’est constituée progressivement à partir de la dernière décennie du XIXe siècle, en plein âge d’or du cycle du café. Destinée à accueillir les somptueuses demeures des barons du café, elle a vu rapidement pousser les petits palais – dont certains existent encore aujourd’hui – abritant des musées, des insti­tutions culturelles ou même un McDonald’s ! Preuve de son opulence, l’avenue fut la première de São Paulo à être asphaltée, dès 1903. Par la suite, sa physionomie s’est transformée radicalement au cours de la seconde moitié du XXe siècle, au fur et à mesure de la construction de tours et immeubles à l’architecture moderne, voire futuriste, qui allait peu à peu donner à l’avenue le visage qu’on lui connaît actuellement. Abritant banques, sociétés financières ou de conseil, sièges de multinationales, centres culturels, les tours se dressent fièrement entre les panneaux publicitaires, les écrans électro­niques, les antennes géantes des chaînes de télévision. Disputant de plus en plus au vieux centre le titre de centre financier de la capitale financière d’Amérique latine, l’avenida Paulista est, les jours de semaine, investie par les cadres pressés, en costume-cravate impeccable. C’est ici aussi que se situe le MASP, musée d’Art de São Paulo, et la plus grande librairie du pays, mais les bonnes adresses pour se restaurer se trouvent plutôt dans les rues parallèles, côté Jardins.

Jardins. L’origine du nom de ce quartier fait référence aux cités-jardins anglaises du XIXe siècle. En termes de fonctionnalité urbaine, cette couronne arborée se voulait être le pendant vert des quartiers industriels et résidentiels denses. Aujourd’hui encore, ces quartiers (en réalité, ce sont trois quartiers en un puisqu’on distingue Jardim Paulista, Jardim América et Jardim Europa) offrent une vision radicalement différente du reste de la ville, alternant arbres, jardins et luxueux bâtiments. C’est la partie chic de la ville, au cadre de vie agréable, presque bucolique. On y trouve boutiques de mode, restaurants sophistiqués et résidences de luxe. Jardim Paulista s’étend entre l’avenida Paulista et l’avenida Estados Unidos.

Pinheiros et Vila Madalena. Au nord de l’avenida Rebouças, ces quartiers bohèmes et fréquentés par une population jeune offrent une bonne qualité de vie. C’est dans cette zone de la ville que créatifs et designers ont choisi de s’installer et où pullulent les adresses branchées et les bons petits bistrots, plus acces­sibles que dans les Jardins. On peut se promener aisément à pied, même le soir si l’on reste sur les voies mouvementées. Les rues qui traversent la Teodoro Sampaio sont parfaites pour trouver de bonnes adresses pour se restaurer. Pour découvrir la Vila Madalena, montez la Fradique Coutinho et perdez-vous dans les rues aux noms marqués par une ancienne influence hippie : rues Girassol, Purpurina, Wisard, Harmonia…

Zona Sul

Vila Mariana et Moema. Vila Mariana et Moema sont deux quartiers chics et dynamiques qui jouxtent le parc d'Ibirapuera. L'architecture élégante, la verdure et une population où se mêlent avantageusement carabins, mandarins de l'université de São Paulo, classes moyennes et supérieures en font des quartiers fort agréables.

Ibirapuera. Ce parc immense et magnifique est un véritable poumon dans une ville qui compte peu d'espaces verts. C'est aussi un pôle culturel de premier choix, car on y trouve plusieurs musées, principalement le musée Afro Brasil, le Musée d'art moderne (MAM), mais aussi beaucoup d'autres édifices qui accueillent des expos temporaires (l'OCA, la fondation Bienal…). C'est ici que se retrouvent les joggeurs du dimanche, les skateurs, les familles… Un endroit incontournable pour les touristes comme pour les Paulistas.

Itaim Bibi. Plus à l'ouest, Itaim Bibi est aussi un quartier chic, connu pour sa vie nocturne sophistiquée. Le nom Itaim vient du tupi guarani et veut dire « petite pierre ». Pour les touristes, le grand attrait de cette zone reste sans doute le grand parc d'Ibirapuera avec ses zones de loisirs et ses musées d'art.

Brooklin, Brooklin novo et Vila Olimpia. Dans les environs de l'aéroport de Congonhas, ces quartiers sud sont aussi le centre financier de la ville. Brooklin, et sa subdivision Brooklin novo, apparaît comme le plus grand quartier des affaires de toute l'Amérique latine. La densification de l'espace construit a progressivement fait disparaître ce petit coin d'Europe, où les chalets semblaient toujours prêts à affronter une neige qui ne tombait jamais. La modernité a transformé ce petit quartier périphérique en un espace économico-résidentiel. Chic et sûr, à l'instar des quartiers voisins d'Itaim Bibi et Pinheiros, Brooklin est un quartier tranquille qui peut apparaître comme reposant par rapport à l'hyperactivité de la mégapole. Vila Olimpia a une skyline de plusieurs gratte-ciel. En fin de journée les bars sont animés par les jeunes hommes d'affaires qui sortent du travail.