Guide de voyage Lessosibirsk

La largeur du fleuve atteint 3 km près d’Abalakovo où, en 1967, fut tracé l’embranchement du Transsibérien. Peu après les « taureaux de Bourmakino » qui serrent « les joues » du Ienisseï, le bateau arrive dans la ville des scieurs de bois, Lessosibirsk. C’était autrefois une ville dynamique dont l’économie tout entière reposait sur le bois. Aujourd’hui, elle n’offre à voir que des usines désertes ou sous-productives, dans un décor décrépit. A la grande époque soviétique, les bourgs implantés le long du Ienisseï avaient la réputation d’être prospères et agréables. Les « continentaux » (les Russes européens) qui venaient doubler leur salaire en Sibérie, bénéficiaient d’un approvisionnement régulier, de l’éloignement de Moscou et d’une nature vierge. De nos jours, le bois ne paie plus, la maigre production est vendue à la Chine à des prix dérisoires et l’absence d’investissements se fait sentir. Le tourisme fluvial, actuellement presque exclusivement local, pourrait bien représenter le salut de la région.