Guide de voyage Atamanovo

Une fois dépassé Iessaoulovo (poste de garde des Cosaques) et Sosnovoborsk (ville satellite de Krasnoïarsk fondée en 1971), Atamanovo se dessine parmi les bouleaux et les pins. Ce village porte son histoire dans son nom, dérivé du mot ataman, désignant un chef cosaque : il a été fondé en 1632 par un certain Andreï Doubenski, le premier gouverneur militaire de Krasnoïarsk. Escorté par un détachement de cosaques, il partit à la conquête du Nord, le long du fleuve, à une époque où les Russes avaient fort à faire avec les tribus autochtones, farouchement décidées à ne pas se laisser coloniser. Ataman est également un toponyme désignant le plus grand et le plus dangereux des rochers de la passe du « tuyau d’Ataman », premier rétrécissement du fleuve : le « Taureau d’Ataman » (Atamanova Trouba), un endroit qui exige de l’expérience et du savoir-faire du capitaine du navire. Après avoir laissé les villages d’Oust-Kan, Kekour, Pavlovtchina et Yukseevo, le bateau passe par le « tuyau » de Predivinsk, ville connue pour son usine de matériel de construction.