Petit guide de survie pour s’orienter dans San José
La première méthode pour se repérer en ville consiste à se référer aux numéros des rues et des avenues. Cela ressemble à une partie de bataille navale (A3/C12 par exemple). Les rues et les avenues se croisent à angle droit, et portent un numéro selon leur position par rapport au centre ; les avenues sont orientées ouest/est et les rues nord/sud… On formule les adresses d’après les rues ou avenues qui délimitent le pâté de maisons. Si l’adresse notée sur le bout de papier que vous avez entre les mains se lit ainsi : « calles 11 y 13, avenida Central, San José », il faudra vous rendre sur l’avenida 0 ou Central, entre les rues 11 et 13 pour y trouver le Teatro del Angel de San José.
La seconde méthode s'acquiert avec de la pratique. Les Ticos se servent plus souvent des distances et des points cardinaux pour s’orienter à partir de lieux connus de tous, ou de bâtiments plus grands que les autres (la cathédrale, le parc central, le magasin X, la cabine téléphonique, mais aussi l’arbre Y – il y a même parfois des repères qui n’existent plus mais que tous les Ticos ont encore en tête…). Si vous sentez que vous vous perdez, demandez votre chemin en essayant d’obtenir un maximum d’indications concrètes (les habitants ont tendance à rester assez flous dans leurs explications) : c’est le moyen le plus sûr de ne pas perdre trop de temps.
Secteur centre
Dans le centre se trouvent les principaux monuments à visiter. Autour du Parque Central (à ne pas confondre avec le Parque Nacional, attention !), populaire et animé, il y a la cathédrale, assez imposante, et le théâtre Melico Salazar. À un pâté de maisons à l'est, c'est la fameuse Plaza de la Cultura, le véritable poumon de la ville, sur laquelle les Josefinos aiment se relaxer. Le très beau Théâtre national donne sur la place, tout comme le célèbre Gran Hôtel Costa Rica (qui a notamment accueilli JFK et qui était en rénovation lors de notre visite). Sous terre (il vaut mieux le savoir, sinon on peut chercher un moment !) se trouvent plusieurs musées, dont celui de l'Or. Quelques rues plus à l'est, la Plaza de la Democracia est plus aérée et agréable, pourtant elle ne semble pas retenir les faveurs des Josefinos et est souvent déserte. C'est là que sont installés le musée d'Histoire du Costa Rica ainsi que le nouveau musée du Jade.
On remarque aussi le récent barrio Chino, anciennement Paséo de los Estudiantes, une zone piétonne à l'image d'un petit Chinatown, mais sans communauté chinoise (!). En fait, il n'y a que l'arche (avec l'église de la Soledad derrière...) qui permet de l'identifier. Ce « quartier », le tout premier du genre dans un pays d'Amérique centrale, est né en 2013 dans le cadre du renforcement des échanges avec la Chine. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il s'agit d'un flop, et les petites boutiques ont du mal à maintenir leur activité dans le sud du boulevard. En revanche, les petits Josefinos apprennent le chinois dans l'école dédiée, encouragés par leurs parents en vue de leur future carrière. Elle accueille à présent plus de 150 élèves. Insolite : juste devant l'église, au cœur du parc, vous trouverez une statue de John Lennon, réplique de celle de La Havane. Elle a été construite en l'honneur des Beatles, qu'une partie de la population a considérés comme un groupe satanique au sommet de leur gloire. On brûlait donc leurs CD et vinyles en place publique. Aujourd'hui, l'image du groupe a bien changé et la ville a souhaité construire cette statue en leur honneur.
Le marché central (Mercado Central) et le marché Borbón (marché aux charrettes) sont situés entre l'avenida 0 (Central) et les calles 6 et 8. On trouve sur le premier des vêtements, des fleurs, de l'artisanat et des plats traditionnels, tandis que le marché Borbón offre fruits, légumes, viandes et poissons. Sans vouloir vous effrayer, il est bon de rester vigilant et de garder un œil sur vos affaires. Comme partout, la masse a tendance à attirer les parasites !
Le quartier de la Coca-Cola (du nom de sa gare routière) est situé à l'ouest des marchés. À éviter la nuit pour les risques que peut encourir une personne seule ; mais comme dans toutes les gares du monde, les risques sont les mêmes qu'ailleurs et ne sont pas propres à San José.
Le barrio Amón, derrière l'immeuble de l'INS, est le plus ancien. Les magnifiques demeures de style espagnol, que l'on peut longer entre les calles 0 et 7 et les avenidas 5 et 13, sont pour la plupart devenues des bureaux ou des commerces, et se reconvertissent peu à peu en hôtels colorés.
Le barrio Otoya (de la calle 7 à la calle 15 et entre les avenidas 7 et 11), de la même époque que le barrio Amón, est fréquenté pour son parc zoologique Simón Bolívar aux imposants arbres centenaires, pour l'ambassade du Mexique et pour la Maison jaune (Casa Amarilla) qui abrite le ministère des Affaires étrangères, en bordure du Parque España, ou pour l'Edificio Metálico, dont les pièces métalliques ont été importées de Belgique.
Le barrio Aranjuez (entre les calles 15 et 23 et les avenidas 7 et 15) est reconnaissable à ses petites maisons en bois construites dans les années 1930.
Au sud de l'avenida Central, les quinze pâtés de maisons qui entourent la cathédrale de San José entre les avenidas 0 et 10 et les calles 0 et 9 sont simplement appelés Catedral. Les immeubles sont bas et l'un d'eux abrite le premier lycée fondé à San José, en 1888, pour l'enseignement des jeunes filles.
L'église de la Solitude a donné son nom au quartier La Soledad, qui s'étend entre les avenidas 4 et 6 et les calles 9 et 15. On trouve dans ces maisons beaucoup de bureaux et de boutiques en vogue.
Autour de la Cour suprême de justice, entre les avenidas 2 et 10 et les calles 15 et 29, s'étend le quartier appelé La Corte (la Cour). Une agréable promenade entre les maisons basses et colorées permet d'imaginer un autre San José.
La California est le nom donné à la calle 21 en raison d'une vague ressemblance avec l'État américain. C'est une rue arty, où la jeunesse se retrouve dans des bars alternatifs. L'occasion d'admirer des graffitis, tous plus beaux les uns que les autres.
Enfin, la Merced, appelée ainsi en référence à l'église Notre-Dame de la Merced, court entre les calles 0 et 10 et les avenidas 2 et 10. La sphère de pierre, dans le parc devant l'église, est l'une des grandes sphères précolombiennes (dont on ignore totalement l'usage) trouvées à Isla del Caño au large de la péninsule d'Osa. C'est de là que partent la plupart des bus pour les villes voisines.
Secteur est
C'est le secteur le plus huppé et le plus sûr de la capitale, bien que la classe aisée délaisse petit à petit San José pour San Pedro, Santa Ana ou Escazú.
Le barrio Escalante est LE quartier branché et gastronomique de la capitale. Autrefois un quartier résidentiel paisible, il s'est transformé en un véritable pôle culinaire, attirant locaux et voyageurs en quête de bonnes adresses. Ses rues arborées abritent d'anciennes maisons coloniales réhabilitées en cafés, restaurants et bars à l'ambiance bohème et conviviale. La Calle 33 (entre les calles 23 et 37 et les avenidas 5 et 15), surnommée « Paseo Gastronómico », est l'épicentre de cette effervescence. En soirée, le quartier s'anime, le week-end notamment, souvent jusque tard dans la nuit. Dans ce quartier récent et plus vert, les maisons sont souvent entourées de jardins et la zone regroupe de nombreux francophones, en raison de la présence du consulat et du lycée franco-costaricien dans le barrio Curridabat,
Le barrio Los Yoses (de la calle 37 à San Pedro) est le quartier résidentiel de San José : il abrite la plupart des ambassades et les résidences des vieilles familles costariciennes.
Le barrio Francisco Peralta débute calle 29 et devient Los Yoses Sur, au sud du Yoses précédent. C'est un quartier des années 1960 comme tous les quartiers de cette périphérie de San José.
Secteur ouest
Le secteur ouest de la capitale est connu notamment pour le paseo Colón. Seule avenue à détenir un nom, c'est aussi l'artère principale de San José qui mène au centre-ville en venant de l'aéroport. C'est là que vous trouverez la majorité des loueurs de voiture. Bordée d'immeubles à l'architecture quelconque, pour l'essentiel moderne, on y trouve toutefois quelques maisons anciennes.
L'Hospital, où se trouve l'hôpital Saint-Jean-de-Dieu, s'étend entre les calles 14 et 26, le paseo Colón et l'avenida 10, au nord des deux cimetières de San José (Cementerio Obreros – cimetière ouvrier – et Cementerio General – cimetière général) dont la visite est intéressante pour leurs mausolées.
La Sabana est le poumon vert de la ville, là où les familles de San José se réunissent autour du lac et des terrains de sport le week-end. L'ancien aéroport a été transformé en musée de l'art costaricien. Également dans le parc, le stade de football offert par la Chine.
Derrière la Sabana, les barrios La Nunciatura et Rohrmoser tiennent leur nom, l'un du nonce apostolique qui y réside, l'autre de la plantation qui s'y trouvait avant son urbanisation. Maintenant, c'est le quartier des « nouveaux riches » de San José.
Au nord du Paseo Colón se trouve le barrio de la Pitahaya, et au nord de la Coca Cola se trouve le barrio México, très étendu, qui abrite le siège de grandes entreprises.
Quant au barrio Don Bosco, il se trouve entre les calles 26 et 42, au sud du paseo Colón et jusqu'à l'avenida 10.