Résultats Site archéologique à PHILIPPES - PHILIPPI

SITE ANTIQUE DE PHILIPPI

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Philippes - Philippi, Grèce
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Un site archéologique à Philippi, à proximité de Kavala.

A 15 km de Kavala, ce site archéologique méconnu a été classé au Patrimoine mondial de l’Unesco en 2016. Les premières traces d’installation sur le site de Philippi remontent à l’époque préhistorique. En 360 av. J.-C., une colonie de Thassiens, dirigée par le politicien athénien exilé Callistratus, fonde la première ville sur cet emplacement idéal : Krenides, commandant la seule route qui passe entre les montagnes Orvilos et les marécages. Menacés par des peuplades venues de Thrace, les habitants de Krenides demandent protection au puissant royaume macédonien. Conquise par Philippe II de Macédoine, Krenides est immédiatement fortifiée pour résister aux assauts de l’extérieur. C’est alors qu’elle prend le nom de Philippi. Grâce à l’exploitation de quelques mines d’or découvertes près de la ville, Philippi devient prospère. A cette époque, elle est encore une cité-Etat et jouit de privilèges et d’autonomie que ne connaissent pas les autres villes du royaume. Après l’invasion romaine, une route gigantesque est construite pour relier les deux extrémités de l’Empire : la via Egnatia, qui traverse Philippi. En 42 av. J.-C., Philippi est le théâtre de la célèbre bataille entre les deux armées romaines : celle de Brutus et Cassius, les républicains, et celle des héritiers de la politique de Jules César, Octave et Antoine. La défaite des républicains scelle le destin de Rome et le début du règne d’Octave en tant qu’empereur. La ville est prospère à cette époque, comme en témoignent les somptueux monuments romains trouvés sur le site. En 49-50 de notre ère, Philippi est témoin d’un deuxième grand changement dans l’histoire européenne : l’arrivée de l’apôtre saint Paul sur le sol grec. C’est dans cette ville que saint Paul va fonder la première église chrétienne d’Europe, et c’est donc dans cette ville que naît le christianisme européen. Des textes anciens nous racontent les journées de saint Paul en Thrace, à Samothrace, à Neapolis, et enfin à Philippi où il est arrêté, emprisonné et relâché. A cette époque de chrétienté, les grands édifices publics romains, le plus souvent déjà détruits par des tremblements de terre, sont remplacés par des basiliques chrétiennes. La période chrétienne est également pour Philippi celle d’une grande prospérité, comme en témoignent les décors des basiliques ainsi que les offrandes mises au jour dans les tombes des premiers cimetières.

A la fin du VIe siècle, Philippi commence à décliner. Durant la période byzantine, Philippi n’est rien de plus qu’une forteresse. La domination ottomane précipite la chute de la cité qui devient un simple ensemble de ruines visité par quelques amateurs d’archéologie. En 1914, l’Ecole française d’Athènes entame des campagnes de fouilles systématiques sur le site, qui seront reprises par les Services archéologiques grecs après la Seconde Guerre mondiale.

Murs. Notre visite commence par les fortifications de la ville. Ces murs protégeaient d’abord la colline naturellement fortifiée, puis descendaient dans la plaine pour entourer complètement l’ensemble des édifices publics et les habitations qui composaient la cité. Les premières fortifications remontent au règne de Philippe II de Macédoine et les dernières sont l’œuvre de l’empereur Justinien Ier. D’une circonférence totale de 3,5 km, les remparts étaient renforcés à intervalles réguliers de tours qui encadraient aussi les trois portes donnant accès à l’intérieur de la cité. La seule porte encore visible aujourd’hui est la porte dite de Neapolis car la route qui menait au port de la ville commençait ici. Elle se trouve à l’est du site.

Acropole. En remontant avec courage le chemin qui part du musée, vous arriverez à l’acropole de la cité. Là-haut, les différentes phases de construction du mur d’enceinte sont très visibles : le mur byzantin est construit sur le mur de Philippe II. L’acropole reste dominée par une imposante tour byzantine. A ses pieds, une petite chapelle et une autre enceinte comprise dans les murs de l’acropole.

Théâtre. Il fut bâti par Philippe II au IVe siècle av. J.-C. et resta en activité jusqu’à la fin de l’Antiquité. Aux IIe et IIIe siècles de notre ère, les Romains modifièrent profondément l’architecture du monument pour permettre le bon déroulement des jeux qu’ils y donnaient.

Basilique A. Vous ne pouvez pas manquer les ruines de la grande basilique située derrière le guichet de l’entrée du site. Elle était composée de trois nefs et d’un transept et se distingue par l’exceptionnelle richesse de son décor sculptural. La cour donne accès à un atrium qui marque l’entrée de la basilique. Tout près de la roche de l’acropole, une chapelle dont les fresques murales, encore bien conservées, rappellent des décors de marbre. Des colonnades séparaient les trois nefs. Dans la nef centrale, des fragments du pavement de marbre permettent d’imaginer le luxe du bâtiment au temps de sa splendeur. A droite de l’autre escalier qui monte de la rue, une petite chapelle fut construite sur ce que l’on croit avoir été la prison de saint Paul.

Bâtiment en forme de temple. A l’ouest de la basilique A, les fondations d’un bâtiment à deux pièces qui remonte à la période hellénistique et qui aurait été un hérôon. Une inscription fut en effet trouvée dans le bâtiment mentionnant le nom de Philippe II, parmi plusieurs autres héros et divinités de la région. Une autre inscription découverte, et non des moindres, est un décret d’Alexandre le Grand définissant les limites géographiques de la province de Philippi. A l’époque romaine, le bâtiment fut doté d’un escalier monumental.

Prison de saint Paul. A droite de cet escalier quand on le monte, on voit les restes d’une grande citerne romaine qui fut reconvertie, après la destruction de la basilique A, en lieu de culte. Des fresques y sont encore visibles si vous vous penchez pour regarder à l’intérieur de ses murs. A en croire la tradition, c’est ici que saint Paul aurait été emprisonné.

Agora. Après avoir traversé la route, on arrive sur la grande agora. Centre administratif et commercial de la ville pendant la période romaine, elle est située au cœur de la ville collée à l’ancienne via Egnatia, que vous traversez pour atteindre le centre de la place, entourée de bâtiments identifiés comme des commerces au sud et des édifices publics ou religieux sur les autres côtés.

Agora commerciale. Au sud de l’agora se trouvent les restes de boutiques, l’agora commerciale. Celle-ci fut détruite en grande partie par la construction de la basilique B. Sur le sol sont restés conservés des jeux de dés gravés à l’époque romaine.

Basilique B. Les ruines de la basilique B dominent toute l’agora, par la hauteur de ses murs et par leur couleur de brique qui tranche avec le gris du marbre environnant. La basilique fut construite en 550 de notre ère. Sa nef presque carrée était abritée par un dôme supporté par quatre énormes piliers, dont trois sont encore en bon état aujourd’hui. Les murs construits en pierre avec des bandes parallèles de briques sont caractéristiques du règne de Justinien. Après l’effondrement du dôme recouvrant la nef, le narthex fut utilisé comme église.

Palestre. Sous les murs de la basilique B, les restes d’un grand complexe romain que l’on nomme palestre. En vous dirigeant vers l’ouest, vous trouvez d’abord une grande cour rectangulaire à colonnade qui servait de terrain d’entraînement pour athlètes. La partie la mieux préservée de la palestre est sans aucun doute celle des latrines publiques que l’on voit sur sa gauche. Comme à Dion, elles sont composées d’une banquette de marbre percée à intervalles réguliers pour accueillir les citoyens. Au pied de la banquette court une rigole d’évacuation des eaux usées.

Complexe des thermes romains. Vous trouverez les thermes au sud-est de la palestre, près du mur sud de la ville. Il vous faudra donc marcher un peu. Le bâtiment est composé de deux ailes séparées par une cour carrée à colonnade. L’aile était destinée à l’amusement, au repos et aux banquets, alors que l’aile ouest était réservée aux bains. Le sol recouvert de mosaïque est encore bien conservé et est exposé au musée du site. Les thermes ont par la suite été construits au IIIe siècle, puis détruits par les Goths après 378.

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