MUSEE DE BENI WALID

Il s’agit d’un intéressant petit musée (un peu poussiéreux) où sont exposés principalement des vestiges découverts dans la région, qui était celle de l’ancien limès romain, frontière défensive entre le monde romanisé du littoral et le domaine des tribus nomades du désert. Les légendes cependant sont uniquement en arabe.

Dans la cour devant le musée se trouve un mausolée en obélisque (IIIe ou IVe siècle).

1re salle (préhistoire) : photos des wadi Tin Sharuna et Tilizaghen. Gravures de l’époque néolithique découvertes dans la région. Arbre fossilisé de l’ère secondaire trouvé vers Murzuk.

2e salle vestiges funéraires et amphores de l’époque punique mis au jour dans la vieille ville de Tripoli et à Leptis Magna (du IIIe au Ier siècle av. J.-C.).

3e salle vestiges de mausolées de l’époque du limès romain du wadi Ralbun (à 20 km environ de Beni Walid) et du wadi Mighdal (à environ 75 km au sud), datant du IIe et IIIe siècle apr. J.-C. On remarquera la gravure d’une femme pleurant les morts et celle d’un poisson le poisson, associé au culte carthaginois de la déesse Tanit, montre que les Berbères romanisés de la région rendaient encore un culte aux dieux puniques.

4e salle vestiges de mausolées du wadi Tawil Antar ; à droite, deux femmes (mère et fille) aux cheveux lâchés et, à gauche, statue de femme avec voile et collier (IIIe siècle apr. J.-C.).

5e salle à droite, vestiges de mausolées du wadi Oum el-Ajram (mausolée d’un homme et d’une femme libyens morts au IIIe-IVe siècle apr. J.-C.) ; à gauche, vestiges de mausolée de Ghirza (haut d’un chapiteau avec raisin, figues, oiseau se dirigeant vers la palmeraie où un homme arrose un palmier, et chapiteau avec fleurs et poissons). On remarquera la très belle petite gravure d’un paysan attaché au palmier sur lequel il monte pour cueillir les dattes (IIIe siècle apr. J.-C.).

6e salle vestiges de mausolées du wadi Ranafs (à 120 km au sud de Beni Walid, près du wadi Zamzam). Splendide mausolée édifié par un fermier berbère romanisé pour son père représenté par une sculpture dans ses habits de militaire pour le compte des Romains : certains éléments de la panoplie sont romains (couvre-chef et chaussures), d’autres typiquement berbères (l’abya blanche fermée par une broche de bois).

Les salles de gauche présentent, comme dans la plupart des musées libyens, des cadeaux offerts par les habitants au colonel Kadhafi, des maquettes des infrastructures de Beni Walid, et de l’artisanat local.