VISITE PARMI LA COMMUNAUTÉ EL MOLO

Peuple emblématique de la région du Turkana, les El Molo représentent le plus petit groupe ethnique du Kenya. Ils seraient environ 300 ; les mariages mixtes avec d'autres tribus et l'abandon du mode de vie nomade ayant contribué à augmenter leur nombre. Comme les Samburu, ils portent des bracelets et des colliers faits de perles colorées, seuls les anciens s'habillent de manière traditionnelle. La pêche lacustre reste au centre de leur vie, le poisson étant leur source principale d'alimentation. Ils ont un mode de vie qui est à des années-lumière du monde occidental, mais leur communauté s’est adaptée au tourisme. Deux villages subsistent, à 6 km et 12 km au nord de Loiyangalani. C’est en général le deuxième que l’on peut visiter, préparé à recevoir les visiteurs. L’argent revient à l’ensemble de la communauté. Vous pourrez poser toutes les questions que vous voudrez, prendre des photos, visiter une hutte... Vous apercevrez une partie du « cimetière » sur le chemin qui mène au point de vue sur le lac. Vous comprendrez alors pourquoi le village a dû récemment se déplacer. Le lac, par l’effet de l’évaporation, n’est en effet plus suffisamment approvisionné en eau par sa source éthiopienne. Celle-ci a été en partie détournée pour irriguer une vaste superficie de terre arable au sud du pays. Le lac Turkana peu à peu se salinise, et son niveau baisse au point qu’à cet endroit précis il s’est divisé en deux parties !

Soutien à la communauté. Un droit de visite de 2 000 Ksh par personne est demandé. Contactez Julius (✆ +254 713 252 523 – elmolocommunity@gmail.com) pour être accompagné et vous permettre de communiquer un minimum avec les gens du village. Parfaitement anglophone, il vous expliquera toute l’histoire de sa communauté, son mode de vie, ses croyances, ses coutumes... La visite reste authentique, dans la mesure où la communauté poursuit ses activités et ne semble pas travestir quoi que ce soit pour se montrer autrement au visiteur. A la fin (compter bien 2 heures sur place), les femmes du village vous présenteront certainement le fruit de leur production artisanale, dans l’espoir que vous ne repartiez pas les mains vides. Les voyageurs de passage sont une source – minime – de revenus, clairement identifiée, il est difficile de leur en vouloir. Surtout qu’il n’en passe vraiment pas beaucoup... Et puis repartir avec un souvenir, c’est encore une façon de soutenir la communauté et de la remercier pour son accueil.