Centro histórico et l'ouest
Le Centro histórico, adossé au río Rímac regroupe la plupart des monuments de Lima. Les avenues principales sont, il faut l'avouer, assez oppressantes par leur circulation, pollution et surpopulation. Toutefois plusieurs cuadras du centre historique même sont désormais piétonnes et plutôt agréables. Peu à peu la population réinvestit le centre qui fut longtemps synonyme d'insécurité. Les voitures ou taxis ne peuvent désormais plus accéder à La Plaza de Armas, mais cette piétonisation est un vrai plaisir pour la découverte. En tant que touriste, on parcourt surtout un périmètre situé entre la Plaza San Martín et la Plaza de Armas, le long du très commercial et piétonnier Jirón de la Unión. C'est ici qu'on trouvera les plus belles églises, casonas, balcons coloniaux. Beaucoup ont été réhabilités. C'est aussi le cœur du Lima administratif où siègent la municipalité, le Congrès et les principaux journaux. En continuant derrière le palais présidentiel, on se retrouve sur la Alameda Chabuca Grande, une esplanade piétonne et populaire avec petits stands de nourriture et ambiance plutôt familiale. Le cœur du Centre historique est aujourd'hui un lieu sûr et festif, à condition de ne pas s'éloigner.
Barrio Chino. À quelques cuadras à l'est du centre historique (autour des calles Capón et Paruro) se trouve le Barrio Chino (quartier chinois, faisant partie des Barrios Altos), dont les immigrants de la fin du XIXe concoctent de délicieuses spécialités culinaires, fin mélange de cuisines chinoise et péruvienne appelé « chifa ». C'est également ici que se trouvent les marchés noirs en tout genre.
En franchissant le pont (Puente de Piedra) et la Panaméricaine nord, prudence : on pénètre dans un tout autre univers par le Jirón Trujillo, bordé de balcons branlants. Au bout se dresse l'église San Lázaro aujourd'hui rénovée, flanquée d'un couvent qui fut une léproserie. Le Rímac, peuplé à l'origine par les pêcheurs et les esclaves africains, garde son visage d'autrefois, mais s'est étendu sur les collines décharnées des alentours, dont le Cerro San Cristóbal et sa terrasse panoramique, où les maisonnettes d'adobe peintes de couleurs pastel composent une étonnante mosaïque : la carte postale typique. On peut se rendre à pied jusqu'à la Plaza de Toros de Acho par la calle Marañón, il faut toutefois faire très attention à la sécurité. Évitez le quartier de nuit.
Pueblo Libre. Si on pousse davantage à l'ouest se situe le quartier de Pueblo Libre qui vient compléter harmonieusement une journée au centre historique. Pour passer d'un quartier à l'autre, nous vous recommandons de circuler en taxi. Pueblo Libre est un quartier résidentiel pour la classe moyenne qui s'enorgueillit de deux superbes musées à ne pas manquer. On peut aussi s'attarder autour de la Plaza Bolivar à l'architecture encore traditionnelle (à ne pas confondre avec la place du même nom dans le centre historique).
Callao. Plus proche du Pacifique, sur une péninsule en forme de botte, Callao, avec 800 000 habitants, est le port le plus important du pays. C'est ici qu'on trouve aussi l'aéroport. Ce quartier populaire et mouvementé possède aussi une forte identité propre. Le cœur du Callao entre la fortaleza Real Felipe et la plaza José Galvez a fait l'objet récemment d'un projet de renouveau artistique. Il y souffle un vent de créativité. Il faut par contre là aussi circuler en taxi et suivre scrupuleusement les recommandations des agents municipaux. À quelques rues près, on se retrouve au cœur de quartiers en proie à la violence et aux règlements de compte.
La Punta. Enfin, tout au bout, à la pointe, on trouve le quartier résidentiel de La Punta, station balnéaire et privilégiée qui a gardé beaucoup de casonas d'époque et un calme royal, un vrai coup de cœur. Si vous passez plus de temps dans la capitale, explorer ces deux quartiers peut être une occasion de découvrir Lima sous un autre jour. Encore plus sympathique sous le soleil.
San Isidro et Miraflores
Au sud du centre-ville, à la naissance de l'avenue Arequipa, on entre dans les quartiers de San Isidro et Miraflores, quartiers de luxe, résidentiels et d'affaires. On y trouve de jolies résidences de style méditerranéen (les plages sont proches) protégées par des grilles ainsi que d'immenses tours.
C'est le centre névralgique des affaires de la capitale, mais aussi le point clé de la ville pour les touristes autour de l'Avenida Larco et du Parque Kennedy. Hôtels, restaurants, galeries d'art, cafés, boutiques, agences de voyages et bancaires s'alignent le long des avenues.
À San Isidro, quartier d'affaires et financier, on trouve l'ambassade de France et le paisible Parque El Olivar planté d'oliviers. Beaucoup de très belles maisons de maître se laissent apercevoir dans les petits quartiers qui se cachent derrière les avenues principales. La Huaca Huallamarca se situe également ici.
Quartier verdoyant, Miraflores accueille, sous les frondaisons de ses parcs, quelques casonas comme las Quintas Bustos et Leuro et beaucoup de buildings modernes le long du bord de mer. Les rues avoisinant le Parque Kennedy sont idéales pour sortir prendre un verre.
Par l'avenue Larco ou le Malecón 28 de Julio, on atteint le Malecón (front de mer) avec ses beaux jardins : le Parque Salazár, l'immense centre commercial à ciel ouvert Larcomar et le Parque del Amor aux airs du Parque Güell de Gaudi à Barcelone... La balade continue jusqu'au Parque del Faro et bien au-delà avec toujours le Pacifique en contrebas.
De l'autre côté du Parque Kennedy, en traversant la via Expressa, on trouve le marché de Surquillo, populaire et coloré à souhait, excellent pour manger sur le pouce et le petit parc Reducto.
Barranco et Chorrillos
Le quartier de Barranco conserve son caractère fin XIXe siècle, et beaucoup d'intellectuels et d'artistes l'ont choisi pour son calme, ses villas de l'époque républicaine, ses arbres séculaires et la proximité de la plage. Là, abondent bars et restaurants, pubs et cafés : chacun peut y faire la fête selon ses affinités et désirs, ce qui fait de Barranco l'un des quartiers les plus animés de la capitale. Récemment, il a réaffirmé son âme artistique et bohème avec l'ouverture de plusieurs musées, projets culturels et cafés bio « bobos ». Sa Plaza de Armas et son Puente de los Suspiros (pont des Soupirs) lui donnent un petit côté romantique. Il ne faut pas hésiter à se perdre dans les petites rues plus étroites comme la calle Cajamarca ou autour du Malecon Saenz Peña.
Costa Verde. Il faut franchir le Puente de los Suspiros et longer sur la gauche pour accéder au mirador d'où le regard se perd sur la Costa Verde. La Costa Verde (même si elle est souvent plus grise que verte) est une chaîne ininterrompue de plages en contrebas, la voie express à ses côtés, longeant les falaises, de Magdalena del Mar au nord jusqu'à Chorrillos au sud. C'est là que se succèdent les restaurants à la mode et clubs privés. Envahies par les baigneurs en été, ces plages populaires où l'eau est froide et agitée, ne sont pas toujours des exemples de propreté, mais sont en revanche propices à la pratique du paddle, de la planche à voile et du surf.
Enfin, le petit port de pêche de Chorrillos verrouille la plage de Barranco au sud, avec son Christ immaculé et sa grande croix lumineuse qui veillent sur la colline. Attention, il vaut mieux visiter ce port le matin ou à midi, ensuite la zone se désertifie et peut devenir dangereuse.