MONASTÈRE DE PAŽAISLIS (PAŽAISLIO VIENUOLYNAS)

Situé au milieu d’un grand parc, ce monastère accueille chaque année, entre juin et août, un festival de musique classique. Dix ans ont été nécessaires à la construction de ce bijou architectural ; les fresques ont, quant à elles, nécessité 20 ans de travail. Il y en avait 300, aujourd’hui on peut en admirer 144. L’histoire est un peu tumultueuse. A l’origine, douze moines camaldules occupaient les lieux. Au XVIII^e siècle, les Russes le transforment en monastère orthodoxe. En 1812, les soldats de Napoléon pillent le monastère pendant la retraite de Russie. Au XIX^e siècle, c’est la résidence du tsar, puis un monastère de nouveau. En 1914, les Allemands utilisent le site comme hôpital militaire et le ravagent. Après la Première Guerre mondiale, le monastère est transformé en couvent (les sœurs de Saint-Casimir). Pendant la période soviétique, l’ensemble devient l’abri des archives de la République, un hospice, un hôpital psychiatrique, puis une galerie d’art. Aujourd’hui c’est un couvent qui abrite vingt sœurs. La guerre a fait de nombreux dégâts et, depuis l’indépendance, le gouvernement cherche des fonds pour rénover (les donations aident aussi). A l’extérieur, se trouve la tombe de Alexei Fiodorovič Lvov, compositeur de l’hymne national tsariste. La visite est autorisée à l’extérieur et dans l’église dédiée à la Visitation de la Vierge Marie. La peinture de la coupole a nécessité à elle seule 20 ans de travail, à 8 m de hauteur. L’ensemble est en marbre rose et noir. Les horribles carrés blancs sont l’œuvre des Soviétiques, pour recouvrir les icônes. Les fresques ainsi cachées sont irrécupérables aujourd’hui. L’autel original a été détruit. On y voit un tableau de la Vierge à l’Enfant, appelé La Mère du bel amour, donné par le pape Alexandre VII. Il a été volé deux fois : en 1948, puis retrouvé à Moscou, et en 1993, mais récupéré à la frontière.