Guide de voyage Teriyabougou

Teriyabougou se trouve à mi-chemin entre Bla et San. Il est nécessaire d’y aller en voiture, aucun transport public ne desservant le village. Une pancarte indique la piste de 40 km à prendre sur la gauche. Située au bord du Bani, affluent du Niger, Teriyabougou (qui signifie « case de l’amitié » en bambara) a été créée il y a une vingtaine d’années par le père Bernard Verspieren. L’homme, décédé en octobre 2003, était arrivé au Mali en 1946 et y vivait depuis plus de cinquante ans. Il avait laissé la soutane pour se consacrer au développement de cette région. Aujourd’hui, c’est un centre de tourisme solidaire composé de bungalows, d’un restaurant, d’un centre de séminaires, d’un musée, avec des activités de découvertes écologiques et culturelles… Mais c’est également un village de 500 personnes, avec une école, des cours d’alphabétisation pour adultes, un dispensaire-maternité, une coopérative d’achat. Les ressources et recettes issues du tourisme sont redistribuées sous forme de salaires à l’échelle locale.Le village est électrifié à l’énergie solaire. Des pompes permettent d’assurer les besoins en eau et d’irriguer des champs de manguiers, de bananiers, de mil et des rizières. Le père Verspieren avait planté des eucalyptus, arbres qui s’acclimatent bien au pays, même s’ils n’en sont pas originaires. Le village produit du gaz naturel (biogaz), réalisé grâce aux excréments du bétail. Des éoliennes complètent l’éventail d’énergies naturelles qui fait de ce village un exemple à suivre autant par les autorités maliennes que par les conseillers techniques des différentes coopérations étrangères. Le dispensaire est équipé de chauffe-eau solaires qui permettent d’obtenir 120 l d’eau à 80 °C tous les jours. Chaque année, le village participe au reboisement de la région et à la vulgarisation de nouvelles méthodes d’irrigation auprès des populations locales. Des ruches produisent du miel, des bassins de pisciculture regorgent de tilapias et de poissons-chats, qu’un camion réfrigérant emporte dans les villes voisines pour les vendre. Des jardins abritent des grues couronnées, des pélicans et des gazelles. Le but est d’améliorer les conditions de vie des habitants, d’établir un modèle de développement rural et de lutter contre l’exode rural.