TRAM DE BESANÇON

Un ouragan semble être passé dans bon nombre de quartiers de notre ville, dont le paysage est chamboulé par les travaux d'un nouveau venu courant 2015 : le Tram. Un tramway nommé désir pour de nombreux élus du Grand Besançon, qui ont voté le projet à une large majorité en juin 2010. Un projet qui bousculera nos habitudes pour les 50 ans à venir, d'abord par quelques contraintes, mais pour bénéficier par la suite de déplacements facilités ainsi que du dynamisme économique et de l'amélioration de la qualité de vie qu'est sensé apporter le projet. Celui-ci consiste en l'installation à Besançon d'une ligne de tram électrique sur rail de 14,5 km, qui s'étendra d'est en ouest, des Hauts-de-Chazal (Franois) aux Marnières (Chalezeule), avec notamment une branche qui ira jusqu'à la Gare Viotte. Véritable colonne vertébrale du dispositif de transports en commun proposé par l'agglomération, il sera en lien direct avec le réseau de bus qu'il ne remplacera pas, mais avec lequel il nouera partenariat et complémentarité ; avec le réseau ferroviaire, avec lequel il établira des relations de continuité ; ainsi qu'avec les modes doux et les parcs relais, dont 6 seront créés à proximité des stations. Comme 31 vertèbres bien articulées, 31 stations seront créées sur ce tracé, avec un temps moyen de 5 minutes entre chaque rame en heure de pointe, et une attente moyenne de 2 minutes 30 à la station. D'un design bleu turquoise, avec un accès facilité pour les personnes à mobilité réduite, constitué de 3 modules articulés de 132 places, long de 23 m et large de 2,40 m, le tram desservira, à une vitesse moyenne de 20 km/h, l'ensemble de la ville de 5h du matin à 1h du matin, 7 jours/7, soit une fraction de 50 000 voyages par jour, pour les 30 à 50 ans à venir, si tout se passe bien. Mais pour cela, quelques chamboulements ont du être opérés, perturbant notre quotidien de nuisances de circulation, de bruit, de poussière, comme tous les chantiers d'ampleur. Ainsi, beaucoup ont eu la larme à l'œil et un pincement au cœur en voyant l'abattage des arbres centenaires du quai Vieil-Picard, et la destruction en cour du pont Battant. Pour ceux-ci, qu'ils soient rassurés, si 620 arbres ont été supprimés pour les besoins du tracé, 1170 seront replantés ensuite, notamment au niveau de l'encorbellement sur 270 m du quai Vieil-Picard, de même que sur la place Flore. De plus, le pont Battant verra sa reconstruction achevé aux environs d'avril 2013, avec un gain de 7 m de largeur pour augmenter la place réservée aux piétons. Parallèlement, seront créés de manière systématique des itinéraires cyclables le long du tram pour faciliter la circulation à vélo dans notre ville, et compléter la dimension écologique d'un projet à faible rejet de gaz, qui vise à la diminution du trafic automobile dans le centre-ville, et ainsi, par la pose complémentaire de voies ferrées anti-bruit, à la diminution des nuisances sonores caractéristiques de la vie en ville. Si la ville tente de limiter les perturbations en diminuant les délais et la durée des travaux, il reste bien des échéances avant la fin de ces derniers et l'arrivée du tram prévue pour juin 2015. Jusqu'à fin 2013, les ouvriers procèderont à la reconnaissance archéologique, à la déviation de réseaux, à la constitution de voies et à la construction du pont Battant. Juin 2013 devrait voir la livraison de la première rame au centre de maintenance, suivie en 2014 des premiers essais et de la mise en marche (à blanc) d'un tra. Mise en service commerciale prévue pour juin 2015. Un projet d'ampleur réalisé dans le strict respect des équilibres financiers du Grand Besançon, pour un coût estimé de plus ou moins 228 M€, qui ne devrait par engendrer d'augmentation d'impôts pour les ménages et devrait préserver l'avenir des projets d'agglomération.