L’environnement au cœur de l’avenir

Hawaï détient un record édifiant : c’est le territoire qui abrite le plus d’espèces menacées au kilomètre carré ! Deux enjeux écologiques majeurs sont à régler sur l’archipel. Il s’agit d’abord de contrôler la population d’animaux sauvages (daims, mangoustes, chèvres…) qui ne cesse de se développer, jusqu’à envahir les zones urbaines ou les plages dans certains cas, et qui accapare l’espace vital d’espèces natives d'Hawaï. Ainsi, les cochons introduits par les Polynésiens déracinent régulièrement arbres et plantes. Sans oublier les grenouilles, qui, chaque année, sont plus nombreuses sur les flancs du Haleakala, à Maui, et perturbent tout l’écosystème local en mangeant des insectes qui assurent la pollinisation de plantes en voie de disparition. La situation est quasiment la même au niveau de la flore : les espèces invasives introduites sur les îles empiètent fortement, elles aussi, sur l’habitat des plantes endémiques, les menaçant dans leur survie même. Parmi les envahisseurs les plus enracinées, on dénombre trois espèces de lianes : mûrier, chèvrefeuille, passiflore… Le koa, un arbre emblématique d'Hawaï, est en train de mourir à petit feu à cause de ces plantes qui lui cachent le soleil.

Un parc marin protégé

Côté mer les écosystèmes marins se portent plutôt bien, mais cette fragile victoire n’a pas été gagnée en un jour ! Hawaï interdit les crèmes solaires qui nuisent au corail lors des baignades. En effet, l’oxybenzone et l’octinoxate contenus dans les crèmes classiques ont un impact mortel sur la structure des coraux. Début juillet 2018, le gouverneur d'Hawaï a voté une loi visant à interdire les crèmes qui contiennent ces produits chimiques. La plupart des hôtels proposent, en libre-service ou à la vente des crèmes inoffensives. Vous pourrez les trouver en supermarché ou en pharmacie, elles se distinguent par le petit symbole représentant du corail sur le tube. Le 15 septembre 2006, l'ancien Président George W. Bush crée le sanctuaire marin de Papahanaumokuakea, zone constituée de multiples îles inhabitées et s'étendant sur environ 350 000 km². Il obtient le statut de parc national maritime, le premier du genre aux États-Unis. En 2016, peu avant la fin de son mandat, Barack Obama, qui est né à Hawaï, fait un geste fort pour sa terre natale et l'environnement puisqu'il décide de quadrupler la surface de la réserve marine. Le sanctuaire marin passe ainsi à 1,51 millions de km² de superficie, soit l'équivalent de 3 fois la taille de la France métropolitaine, et il devient alors la plus grande réserve de faune et de flore marines au monde. Cette zone est riche de 7 000 espèces marines avec notamment du corail noir, qui serait l'organisme le plus ancien de la planète. Par ailleurs, plus d'un quart des espèces du parc national maritime sont endémiques et menacées d'extinction et un cinquième des poissons de la planète ne se rencontre que dans cet archipel.

Le monument national marin de Papahanaumokuakea est en outre inscrit depuis 2010 sur la liste du Patrimoine Mondial de l'UNESCO non seulement en raison de sa biodiversité exceptionnelle mais aussi pour des raisons culturelles car les îles inhabitées de cet archipel ont une signification mythologique pour les natifs hawaïens ; le sanctuaire s'appelle en effet ainsi pour rendre hommage aux deux divinités hawaïennes (Papahānaumoku la Mère Terre et Wakea le Père Ciel) qui auraient donné naissance à Hawaï. Côté pratique, les activités nautiques sont autorisées mais la pêche commerciale est totalement interdite dans ce parc. 

Hawaï, précurseur en matière d'énergies renouvelables

Situé au cœur du Pacifique, l'archipel d'Hawaï subit de plein fouet les effets du réchauffement climatique. En 2018, Hawaï a échappé de justesse à un ouragan mais a subi des tempêtes et des pluies diluviennes. Kauai a connu des épisodes de pluies sans précédents en 2018 sur sa côte nord ce qui a entraîné des éboulements de terrain autour d'Hanalei et la fermeture de routes. Directement exposé aux risques du réchauffement climatique, Hawaï fait donc figure de chef de file en matière d'énergies renouvelables. Dès 2015, Hawaï a fait voter une loi pour couvrir 100 % des besoins énergétiques de son territoire au moyen d'énergies renouvelables. Début juin 2018, Hawaï a encore avancé dans ce sens puisque le gouverneur a signé un projet de loi qui vise à rendre Hawaï totalement neutre en carbone d'ici 2045. Plusieurs pistes sont désormais à l'étude pour atteindre cet objectif : véhicules, bateaux et avions avec des systèmes de propulsion propre (hydrogène, électricité...), développement massif des énergies renouvelables (solaire, éolien, énergies marines, etc). Sur tout l'archipel d'Hawaï, c'est Kauai qui est le plus en avance et qui projette de fonctionner avec 90 % d'ici 2023.

Hawaï, précurseur en matière d'énergies renouvelables

Situé au cœur du Pacifique, l'archipel d'Hawaï subit de plein fouet les effets du réchauffement climatique. En 2018, Hawaï a échappé de justesse à un ouragan mais a subi des tempêtes et des pluies diluviennes. Kauai a connu des épisodes de pluies sans précédents en 2018 sur sa côte nord ce qui a entraîné des éboulements de terrain autour d'Hanalei et la fermeture de routes. Directement exposé aux risques du réchauffement climatique, Hawaï fait donc figure de chef de file en matière d'énergies renouvelables. Dès 2015, Hawaï a fait voter une loi pour couvrir 100 % des besoins énergétiques de son territoire au moyen d'énergies renouvelables. Début juin 2018, Hawaï a encore avancé dans ce sens puisque le gouverneur a signé un projet de loi qui vise à rendre Hawaï totalement neutre en carbone d'ici 2045. Plusieurs pistes sont désormais à l'étude pour atteindre cet objectif : véhicules, bateaux et avions avec des systèmes de propulsion propre (hydrogène, électricité...), développement massif des énergies renouvelables (solaire, éolien, énergies marines, etc). Sur tout l'archipel d'Hawaï, c'est Kauai qui est le plus en avance et qui projette de fonctionner avec 90 % d'ici 2023.

Vers un tourisme durable ?

Fréquentée par plus de 10 millions de visiteurs chaque année, Hawaï vit essentiellement de l’industrie du tourisme. Il représente près de 40 % du PIB. D’abord réservé aux très riches, dans les années 1920-1930, le tourisme s’ouvre à toutes les franges de la population américaine dans les années 1950/1960. Le secteur devient même plus lucratif que celui de l’agriculture au cours des années 1960 : c’est une première. Et, à partir de 1980 et pendant une décennie, Hawaï enregistre ses plus importants pics de fréquentation… Malgré quelques fluctuations depuis, le tourisme connaît une croissance constante depuis 2011 et a dépassé les 10 millions de visiteurs en 2019. Revers de la médaille, cette industrie exponentielle est une menace pour l’environnement fragile des îles. Aussi est-il urgent de mieux en contrôler le développement. Stations balnéaires, hôtels, restaurants doivent pouvoir continuer à se construire sans nuire aux superbes paysages hawaïens. D’où l’idée d’un tourisme responsable que l’État d'Hawaï veut réussir à mettre en œuvre sur le long terme. Depuis 2002, un groupe d’experts travaille sur le sujet afin d’arriver à un modèle de tourisme durable, viable en 2050.

L’apparition de tour-opérateurs locaux tournés vers l’écotourisme ainsi que les programmes éducatifs destinés à sensibiliser la jeunesse hawaïenne sur les problèmes environnementaux, tendent à montrer qu’un changement des mentalités est véritablement amorcé. Hawaï sera peut-être, dans une trentaine d’années, un exemple mondial de tourisme durable ce qui lui permettra de rester ce paradis du Pacifique !

Vers un tourisme durable ?

Fréquentée par plus de 10 millions de visiteurs chaque année, Hawaï vit essentiellement de l’industrie du tourisme. Il représente près de 40 % du PIB. D’abord réservé aux très riches, dans les années 1920-1930, le tourisme s’ouvre à toutes les franges de la population américaine dans les années 1950/1960. Le secteur devient même plus lucratif que celui de l’agriculture au cours des années 1960 : c’est une première. Et, à partir de 1980 et pendant une décennie, Hawaï enregistre ses plus importants pics de fréquentation… Malgré quelques fluctuations depuis, le tourisme connaît une croissance constante depuis 2011 et a dépassé les 10 millions de visiteurs en 2019. Revers de la médaille, cette industrie exponentielle est une menace pour l’environnement fragile des îles. Aussi est-il urgent de mieux en contrôler le développement. Stations balnéaires, hôtels, restaurants doivent pouvoir continuer à se construire sans nuire aux superbes paysages hawaïens. D’où l’idée d’un tourisme responsable que l’État d'Hawaï veut réussir à mettre en œuvre sur le long terme. Depuis 2002, un groupe d’experts travaille sur le sujet afin d’arriver à un modèle de tourisme durable, viable en 2050.

L’apparition de tour-opérateurs locaux tournés vers l’écotourisme ainsi que les programmes éducatifs destinés à sensibiliser la jeunesse hawaïenne sur les problèmes environnementaux, tendent à montrer qu’un changement des mentalités est véritablement amorcé. Hawaï sera peut-être, dans une trentaine d’années, un exemple mondial de tourisme durable ce qui lui permettra de rester ce paradis du Pacifique !

Une armée omniprésente

Hawaï est l’État américain le plus militarisé : 45 000 militaires et 56 600 personnes en tout, si on inclut leur famille. Sans compter les 116 000 vétérans qui ont choisi de résider à Hawaï jusqu’à la fin de leurs jours… Il est vrai qu’après le tourisme, l’armée est le deuxième secteur économique le plus important d'Hawaï. Mais la population a de plus en plus de mal à accepter cette présence militaire. D’abord en raison des impacts catastrophiques des entraînements de l’armée sur l’environnement à Hawaï mais surtout parce que les Hawaïens natifs trouvent injuste que tant de terres des « Hawaiian Home Lands » soient, aujourd’hui encore, occupées par l’armée US. À titre d’exemple, cette dernière occupe presque un quart de l’île d’Oahu car c’est là que se trouvent les quartiers généraux des forces américaines du Pacifique, ce qui en fait la plus grande base militaire au monde !

Une armée omniprésente 

Hawaï est l’État américain le plus militarisé : 45 000 militaires et 56 600 personnes en tout, si on inclut leur famille. Sans compter les 116 000 vétérans qui ont choisi de résider à Hawaï jusqu’à la fin de leurs jours… Il est vrai qu’après le tourisme, l’armée est le deuxième secteur économique le plus important d'Hawaï. Mais la population a de plus en plus de mal à accepter cette présence militaire. D’abord en raison des impacts catastrophiques des entraînements de l’armée sur l’environnement à Hawaï mais surtout parce que les Hawaïens natifs trouvent injuste que tant de terres des « Hawaiian Home Lands » soient, aujourd’hui encore, occupées par l’armée US. À titre d’exemple, cette dernière occupe presque un quart de l’île d’Oahu car c’est là que se trouvent les quartiers généraux des forces américaines du Pacifique, ce qui en fait la plus grande base militaire au monde !

Une armée omniprésente

Hawaï est l’État américain le plus militarisé : 45 000 militaires et 56 600 personnes en tout, si on inclut leur famille. Sans compter les 116 000 vétérans qui ont choisi de résider à Hawaï jusqu’à la fin de leurs jours… Il est vrai qu’après le tourisme, l’armée est le deuxième secteur économique le plus important d'Hawaï. Mais la population a de plus en plus de mal à accepter cette présence militaire. D’abord en raison des impacts catastrophiques des entraînements de l’armée sur l’environnement à Hawaï mais surtout parce que les Hawaïens natifs trouvent injuste que tant de terres des « Hawaiian Home Lands » soient, aujourd’hui encore, occupées par l’armée US. À titre d’exemple, cette dernière occupe presque un quart de l’île d’Oahu car c’est là que se trouvent les quartiers généraux des forces américaines du Pacifique, ce qui en fait la plus grande base militaire au monde !

Les velléités indépendantistes

En raison des dérapages de la DHHL, organisme chargé de la redistribution des terres depuis 1920 et de l’élargissement de la représentativité de l’OHA à tous les Hawaïens, le malaise est grandissant chez les citoyens natifs qui ont souvent l’impression qu’on veut les empêcher de jouer leur rôle dans la société. Ce contexte houleux a donc été plus que propice au développement de certains des mouvements souverainistes et indépendantistes, ces dernières années. Même si leurs membres ne sont pas coordonnés et qu’ils ne sont pas tous d’accord sur la méthode à employer, ils ont tous une idée commune : les Hawaïens natifs ne doivent plus passer par des intermédiaires mais s’administrer directement eux-mêmes. Les Hawaïens natifs se font de manière générale plus revendicatifs quand il s'agit de défendre leur culture ou la terre de leurs ancêtres mais ils ne sont pas toujours entendus : en 2015/2016, sur l'île d'Hawai'i, de nombreux manifestants Hawaïens natifs ont empêché le début des travaux pour la construction du 14e télescope d'astronomie sur le Mauna Kea, présenté comme l'un des plus grands télescopes du monde. En effet, sa construction qui devait se faire sur un site sacré d'après la mythologie hawaïenne. Cependant, fin 2018, la Cour Suprême d'Hawaï a statué : ils ont approuvé la construction du télescope.

Les velléités indépendantistes

En raison des dérapages de la DHHL, organisme chargé de la redistribution des terres depuis 1920 et de l’élargissement de la représentativité de l’OHA à tous les Hawaïens, le malaise est grandissant chez les citoyens natifs qui ont souvent l’impression qu’on veut les empêcher de jouer leur rôle dans la société. Ce contexte houleux a donc été plus que propice au développement de certains des mouvements souverainistes et indépendantistes, ces dernières années. Même si leurs membres ne sont pas coordonnés et qu’ils ne sont pas tous d’accord sur la méthode à employer, ils ont tous une idée commune : les Hawaïens natifs ne doivent plus passer par des intermédiaires mais s’administrer directement eux-mêmes. Les Hawaïens natifs se font de manière générale plus revendicatifs quand il s'agit de défendre leur culture ou la terre de leurs ancêtres mais ils ne sont pas toujours entendus : en 2015/2016, sur l'île d'Hawai'i, de nombreux manifestants Hawaïens natifs ont empêché le début des travaux pour la construction du 14e télescope d'astronomie sur le Mauna Kea, présenté comme l'un des plus grands télescopes du monde. En effet, sa construction qui devait se faire sur un site sacré d'après la mythologie hawaïenne. Cependant, fin 2018, la Cour Suprême d'Hawaï a statué : ils ont approuvé la construction du télescope.

Vie chère et population en phase de paupérisation 

Hawaï est d’abord un archipel isolé qui importe 80 % de ses produits, ce qui augmente de façon significative leur coût final pour le consommateur. Deux facteurs essentiels ont rendu la vie encore plus chère à Hawaï : la spéculation immobilière des riches Japonais, dans les années 1970, et l’important pouvoir d’achat des retraités américains venus s’installer sur l’archipel. Si on ajoute à cela la récente crise économique et le manque de terres auquel est confronté tout l’archipel mais qui est un problème accru à Hawaï, trouver une maison pour un prix décent sur l'archipel relève de la gageure ! Conséquence logique : les plus faibles sont les premiers touchés. C’est ainsi que ne pouvant plus payer leur loyer, des milliers d'Hawaïens se sont retrouvés sans abri ces quinze dernières années. Ils représentent 0,5 % de la population totale et la plupart sont des Hawaïens natifs. C’est pour cette raison que bon nombre de citoyens hawaïens ont décidé de quitter leur île pour s’installer sur le continent pour trouver du travail et où la vie est tout de même moins chère. C'est d'ailleurs Las Vegas qui rassemblerait le plus grand nombre d'Hawaïens en dehors de l'archipel, tant et si bien qu'on dit souvent de Las Vegas que c'est la 9e île hawaïenne...

Vie chère et population en phase de paupérisation. 

Hawaï est d’abord un archipel isolé qui importe 80 % de ses produits, ce qui augmente de façon significative leur coût final pour le consommateur. Deux facteurs essentiels ont rendu la vie encore plus chère à Hawaï : la spéculation immobilière des riches Japonais, dans les années 1970, et l’important pouvoir d’achat des retraités américains venus s’installer sur l’archipel. Si on ajoute à cela la récente crise économique et le manque de terres auquel est confronté tout l’archipel mais qui est un problème accru à Hawaï, trouver une maison pour un prix décent sur l'archipel relève de la gageure ! Conséquence logique : les plus faibles sont les premiers touchés. C’est ainsi que ne pouvant plus payer leur loyer, des milliers d'Hawaïens se sont retrouvés sans abri ces quinze dernières années. Ils représentent 0,5 % de la population totale et la plupart sont des Hawaïens natifs. C’est pour cette raison que bon nombre de citoyens hawaïens ont décidé de quitter leur île pour s’installer sur le continent pour trouver du travail et où la vie est tout de même moins chère. C'est d'ailleurs Las Vegas qui rassemblerait le plus grand nombre d'Hawaïens en dehors de l'archipel, tant et si bien qu'on dit souvent de Las Vegas que c'est la 9e île hawaïenne...

Vie chère et population en phase de paupérisation. 

Hawaï est d’abord un archipel isolé qui importe 80 % de ses produits, ce qui augmente de façon significative leur coût final pour le consommateur. Deux facteurs essentiels ont rendu la vie encore plus chère à Hawaï : la spéculation immobilière des riches Japonais, dans les années 1970, et l’important pouvoir d’achat des retraités américains venus s’installer sur l’archipel. Si on ajoute à cela la récente crise économique et le manque de terres auquel est confronté tout l’archipel mais qui est un problème accru à Hawaï, trouver une maison pour un prix décent sur l'archipel relève de la gageure ! Conséquence logique : les plus faibles sont les premiers touchés. C’est ainsi que ne pouvant plus payer leur loyer, des milliers d'Hawaïens se sont retrouvés sans abri ces quinze dernières années. Ils représentent 0,5 % de la population totale et la plupart sont des Hawaïens natifs. C’est pour cette raison que bon nombre de citoyens hawaïens ont décidé de quitter leur île pour s’installer sur le continent pour trouver du travail et où la vie est tout de même moins chère. C'est d'ailleurs Las Vegas qui rassemblerait le plus grand nombre d'Hawaïens en dehors de l'archipel, tant et si bien qu'on dit souvent de Las Vegas que c'est la 9e île hawaïenne...