Histoire Histoire

La Sardaigne a toujours attiré les peuples du bassin méditerranéen en raison de sa position stratégique et de ses terres fertiles. Les premières traces de colonies remontent à 6 000 av. J.-C., engendrant une série de civilisations aux rites païens et mortuaires complexes. L’apogée de la Sardaigne survient avec la culture nuragique, qui démarre vers 1500 av. J.-C. pour s’éteindre avec l’arrivée des Romains sur l’île. Profondément marquée par l’Empire qui va en faire son grenier à blé, l’île passe de mains en mains au cours de l’Histoire : Byzantins, Arabes, principautés italiennes, Espagnols. Malgré ces diverses dominations, la Sardaigne a su conserver une culture propre. Protégée par son insularité et ses ressources modestes, la Sardaigne demeure à l’écart des conflits qui agitent l’Europe sous Napoléon et durant les deux guerres mondiales. Elle obtient son autonomie en 1948 qu’elle négocie à la proclamation de la République d’Italie.

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- 150 000

Des silex trouvés dans l’Anglona, au nord de la Sardaigne, attestent de la première présence humaine sur l’île. Il pourrait s’agir de Toscans arrivés par la Corse ou l’île d’Elbe.

- 6 000

Attirées par l’obsidienne qui fait l’objet d’un commerce en Méditerranée, des populations venues d’Italie centrale s’installent durablement sur l’île. Elles viennent avec leurs bêtes et du blé et profitent des terres fertiles. Les archéologues se réfèrent à la civilisation de Filiestru.

- 4 500

Des peuples venus de Ligurie par la Corse s’installent au nord de la Sardaigne, dans la région d’Arzachena. Des sanctuaires apparaissent sous la forme de cercles funéraires, comme celui de Li Muri.

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- 3 000

De nouvelles communautés arrivant du sud de l’Italie, de Malte et de l’est de la Méditerranée prennent possession des régions de Mara et de Cabras à l’ouest de l’île. Elles fondent la civilisation de Bonuighini et laissent en témoignage des cabanes, des grottes aménagées, des poteries décorées, des bijoux et des objets de culte.

- 2000

De nombreux témoignages archéologiques manifestent une colonisation importante de l’île à cette période. Les colons arrivent par le sud de la Sardaigne, probablement d’Afrique du Nord ou de Crète. Ils vont remonter jusqu’au nord-ouest de l’île, essaimant de petits villages ou occupant les grottes. La civilisation d’Ozieri est réputée pour ses céramiques et ses bijoux. Elle laisse en héritage les domus de janas, ou « maisons des fées », qui servaient de sépulture à tout un clan, et le goût de la guerre.

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- 1 500

Ouverture de la période nuragique, fondatrice de la civilisation sarde. Le nom provient de « nuraghe », cette tour de pierre aux fonctions toujours mystérieuses. Les premiers nuraghi, en tunnel, et les tombes de géants font leur apparition.

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- 1 200

La guerre de Troie – si elle a eu lieu – provoque un exode dont certains réfugiés débarquent en Sardaigne. Cette période coïncide avec la construction de nuraghi en tholos, de forme circulaire et conique et coiffés d’un toit en ogive. La culture nuragique ne tarde pas à atteindre son apogée.

- 900

Les Phéniciens utilisent le sud de la Sardaigne comme relais vers la partie occidentale de la Méditerranée. Ils développent des ports, échangent avec les tribus locales et importent l’écriture. Barumini devient l’un des nuraghes les plus importants de l’île.

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- 545

Les Carthaginois tentent de s’emparer de l’île. Le général Malchus débarque à la tête d’une flotte de 50 000 hommes, mais se fait repousser. Ils signent une alliance avec les habitants des côtes, c’est-à-dire les Phéniciens, pour parvenir à leurs fins.

- 523

La domination carthaginoise est presque totale. Les Sardes se réfugient dans les montagnes à l’est de l’île, réputées inaccessibles. Les Phéniciens agrandissent les cités portuaires et fondent Karalis, l’actuelle Cagliari. L’île devient une base militaire et commerciale importante.

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- 238

Les Romains convoitent les richesses de la Sardaigne depuis plusieurs décennies. Ils profitent d’une violente révolte des Sardes pour exiger la cession de l’île par les Carthaginois. Cet épisode marque la fin de la période nuragique.

- 176

Les Romains défont les montagnards sardes et achèvent leur conquête de l’île. 27 000 iliens sont massacrés durant les deux dernières années de guerre. Ils développent l’île en construisant des routes et des ponts qui leur permettent d’acheminer hommes et marchandises plus aisément.

19

Tibère envoie 4 000 juifs en exil en Sardaigne, peine pénale la plus élevée dans le code romain. Des tombes avec des inscriptions en hébreu et latin ont été retrouvées dans les catacombes de Sant’Antiocho.

175

L’empereur Marc Aurèle réputé pour sa persécution à l’encontre des chrétiens en fait déporter en nombre sur l’île. Par ce biais, il importe la religion en Sardaigne, qui va lentement se diffuser.

312

L’empereur Constantin se convertit au christianisme. Les persécutions à l’encontre des chrétiens cessent. Mais les cultes païens perdurent, notamment en Sardaigne.

314

Fondation de l’évêché de Cagliari.

456

Après s’être installés au nord de l’Afrique et avoir pris Carthage, les Vandales envahissent la Sardaigne, qu’ils arrachent aux Romains. L’île devient le grenier à blé de leur empire.

22 novembre 498

Symmaque devient le premier pape d’origine sarde.

534

L’empereur byzantin Justinien rassemble 16 000 hommes pour conquérir la Sardaigne. L’administrateur civil prend ses quartiers à Cagliari tandis que le chef militaire occupe la place forte de Fordongianus. Les Byzantins accablent les Sardes de taxes et d'impôts.

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590

Le pape Grégoire entreprend de convertir les Sardes de Barbagie, jusque-là réfractaires. Il envoie des moines byzantins qui introduisent en outre pommiers, vigne, figuiers et oliviers.

663

Déstabilisé par les guerres contre les Perses, puis les Arabes, l’Empire byzantin délaisse la Sardaigne. Abandonnée, l’île revient à ses traditions nuragiques en matière de gouvernance.

27 octobre 710

Les Sarrasins du califat omeyyade profitent de la vacance byzantine pour s’emparer à leur tour de la Sardaigne.

778

Une révolte populaire chasse les Arabes, qui tenteront de nouvelles incursions, sans succès, dans les décennies suivantes. La Sardaigne s’organise administrativement en fondant 4 territoires indépendants : l’Arborea, Calaris (Cagliari), Gallura et Logoduro (Torres). Ces « Judicats » sont placés sous l’autorité d’un juge qui détient les responsabilités civiles et militaires.

1015

L’émir Mujahid al-Amiri débarque à Torres avec une flotte de 125 navires. Le Judicat de Logoduro tombe sous son contrôle.

1017

Le pape Grégoire VIII oblige Pise et Gênes à s’allier pour former une flotte destinée à reprendre la Sardaigne. Apprenant la nouvelle, l’émir Mujahid quitte l’île.

1100

En tant qu’entité indépendante, chaque Judicat s’organise comme il l’entend. Ainsi, le Judicat de Calaris passe une alliance avec Pise tandis que celui de Logoduro se rapproche de Gênes. Ces deux républiques garantissent un protectorat dans un premier temps avant d’opérer une domination.

1218

Le Judicat de Gallura tombe sous l’influence de Pise.

1259

Adelasia de Torres, judicessa de Logoduro, décède sans laisser d’héritier. Le Judicat est séparé entre celui d’Arborea et les puissantes familles génoises Doria et Malaspina.

14 avril 1297

Le pape Boniface VIII créé ex-nihilo le royaume de Sardaigne et de Corse et offre le titre à Jacques II d’Aragon. Seul le Judicat d’Arborea maintient son indépendance.

1323

Le Judicat d’Arborea s’allie avec le roi Jacques II d’Aragon pour chasser les Visconti de Pise et les familles Doria et Malaspina. Un an plus tard, le Royaume de Sardaigne et de Corse devient effectif.

1355

Le premier cortès (parlement) se réunit. Les trois ordres y sont représentés : ecclésiastique, militaire et civil. Pierre IV d’Aragon se désintéresse de la Sardaigne et le Judicat d’Arborea exerce son emprise, à l’exception d’Alghero et de Cagliari.

1383

Hugues III d’Arborée impose une domination tyrannique qui conduit à une révolte des insulaires. Martin Ier d’Aragon entreprend de récupérer la Sardaigne.

1390

Eléonore d’Arborea met en place le premier Code civil d’Europe, qui sera maintenu jusqu’en 1827.

1409

Martin Ier défait Guillaume II, vicomte de Narbonne et juge d’Arborea à Sanluri.

1419

Guillaume II vend ses derniers territoires sardes au roi d’Aragon pour 100 000 florins.

1448

Castelsardo, toujours sous la domination des Doria, tombe. La Sardaigne est unifiée.

1500

Faute d’héritier, la couronne d’Aragon passe dans l’escarcelle de Charles Quint.

1er novembre 1700

Charles II roi d’Espagne, des Pays-Bas, des Indes, de Naples, de Sardaigne et de Sicile, duc de Bourgogne et de Milan, décède sans héritier. Une longue guerre entre la Maison d’Autriche et Louis XIV s’engage pour récupérer le trône d’Espagne et ses nombreuses colonies.

1713

Les traités d’Utrecht partagent l’Empire espagnol entre la Grande-Bretagne, la France, l’Autriche et les Pays-Bas. Philippe V, petit-fils de Louis XIV, hérite du trône d’Espagne. En échange, l’Espagne cède ses possessions italiennes à l’Autriche, et la Sicile revient au prince de Savoie.

1718

Le prince Victor-Amédée II de Savoie échange la Sicile avec la Sardaigne. Le Royaume de Sardaigne comprend en sus les Etats de Savoie, le Piémont et le comté de Nice.

1793

Les Français tentent une invasion de la Sardaigne, vite repoussée par les iliens.

28 avril 1794

Exaspérés par le refus des Savoie de prendre en compte les propositions statutaires des états généraux sardes, une révolution éclate. Giovanni Maria Angioy, juge à la Cour suprême du Royaume de Sardaigne, prend la tête de la révolte.

28 avril 1796

A la suite d’une guerre éclair, la France napoléonienne emporte la Savoie et le comté de Nice. Giovanni Maria Angioy est défait près d’Oristano. Il prend la fuite pour Paris.

5 décembre 1798

La France déclare la guerre au roi de Sardaigne Charles-Emmanuel IV et envahit Turin. Le roi perd le Piémont érigé en République et se réfugie sur l’île. Le Piémont sera uni à la France en 1802.

4 juin 1802

Charles-Emmanuel IV décide d’entrer dans les ordres et cède son trône à son frère Victor-Emmanuel Ier.

9 juin1815

Le Royaume de Sardaigne récupère le Piémont, la Savoie, Nice et gagne Gênes à la faveur du Congrès de Vienne qui démembre l’Empire napoléonien. Les Habsbourg reprennent possession de la Lombardie, de la Vénétie, de Modène et de la Toscane.

30 novembre 1847

Inspiré par les Lumières et la Révolution française, Victor-Emmanuel Ier fusionne la Sardaigne aux Etats continentaux du Piémont, de Savoie et de Ligurie. Institutions et maison royale s’installent à Turin au grand dam des Sardes désireux de préserver leur autonomie. C’est le début du Risorgimento, la « résurgence », qui conduira à l’unité italienne.

1848

Charles-Albert de Sardaigne, allié à d’autres Etats italiens insurrectionnels, déclare la guerre aux principautés autrichiennes. Après quelques victoires, certains Etats rappellent leurs troupes. Le pape et le roi des Deux-Siciles se désengagent.

24 mars 1849

L’armistice de Vignale voit les Autrichiens victorieux et met fin à la première guerre d’indépendance italienne. Le roi abdique en faveur de son fils, Victor-Emmanuel II.

28 janvier1855

Un traité est signé entre le Royaume de Sardaigne et l’alliance Franco-austro-britannique empêtrée dans la guerre de Crimée.

16 août 1855

Victor-Emmanuel II fait envoyer 21 000 Sardes pour prendre part à la bataille de Tchernaïa. Seuls 250 hommes trouveront la mort au cours du combat. Mais 2 400 périront du choléra et des privations.

30 mars 1856

Cavour, ministre du roi de Sardaigne, se bat pour participer aux négociations de paix avec la Russie. L’Autriche s’oppose à sa présence. Si la question italienne n’est pas évoquée, Cavour obtient de Napoléon III la signature d’un mémorandum soutenant les Sardes dans leur droit « des peuples à disposer d’eux-mêmes », donc à œuvrer pour l’unification italienne contre l’Autriche.

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21 juillet 1858

Cavour sait que l’unité italienne ne pourra avoir lieu sans l’appui de la France. Il rencontre secrètement Napoléon III à Plombières. Ce dernier accepte de soutenir le Royaume de Sardaigne s’il se trouvait attaqué par l’Autriche. Il voit aussi l’opportunité de récupérer la Savoie et Nice.

1859

Cavour amasse des troupes à la frontière entre le Piémont et la Lombardie. L’empereur François-Joseph ne peut qu’opposer un ultimatum à la Sardaigne. Napoléon III s’oblige de sa promesse et dirige lui-même l’armée française.

4 juin 1859

L’alliance franco-sarde remporte la bataille de Magenta et pénètre dans Milan trois jours plus tard.

24 juin 1859

Une autre bataille décisive est emportée à Solférino. Le grand-duc de Toscane et le duc de Modène s’enfuient en Autriche tandis que le duc de Parme se réfugie en Suisse.

11 juillet 1859

Napoléon III propose un armistice aux Autrichiens, sans même consulter Cavour. Il est signé à Villafranca di Verona. L’Autriche cède la Lombardie à la France qui la rétrocède au Royaume de Sardaigne.

1860

Des plébiscites entrepris dans différents Etats unissent le Royaume de Sardaigne, la Toscane, la Romagne, Parme, Modène et la Lombardie. Victor-Emmanuel II siège sur le trône de cette nouvelle monarchie constitutionnelle. Mais la Sardaigne ne gagne rien à l’unification de l’Italie toute tournée vers l’expansion continentale.

22 avril 1860

Afin de garantir l’appui de Napoléon III à la toute nouvelle monarchie, Victor-Emmanuel II consent à céder la Savoie et le comté de Nice à la France. Le traité de Turin est signé.

17 mars 1861

Victor-Emmanuel II prend le titre de roi d’Italie alors que le royaume des Deux-Siciles a été annexé par la force. Seules Rome, sous l’autorité du pape, et Venise n’ont pas intégré le nouveau royaume. La Sardaigne, à vocation agropastorale, sombre dans la misère. Le banditisme se développe, durement réprimé par les institutions italiennes.

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1862

La Sardaigne est la seule portion de territoire à ne pas bénéficier du chemin de fer. Un consortium italo-britannique se crée pour relier Cagliari à Iglesias, Porto Torres et Olbia.

Avril 1871

Inauguration de la première portion de voie ferrée entre Cagliari et Villasor, à 30 kilomètres au nord-ouest de la capitale sarde.

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15 juillet 1877

Une loi rend l’instruction obligatoire entre 6 et 9 ans, afin d’apprendre les rudiments de l’écriture, de la langue italienne, des mathématiques et du système métrique. Mais en Sardaigne les écoles n’existent pas.

23 mai 1915

L’Italie s’engage dans la Première Guerre mondiale aux côtés de la France et ses alliés. La Sardaigne envoie la brigade « Sassari », très indisciplinée mais qui se distingue au combat.

Mai 1918

Un opuscule intitulé Per l’autonomia paraît à Cagliari, publié sous pseudonyme.

11 novembre 1918

L’armistice est signé. Les Sardes ont perdu 13 602 des leurs au combat. Ils constatent avec amertume que l’Italie ne leur rend pas ses sacrifices. Aucune action n’est prise en vue d’améliorer le sort économique des Sardes.

16 novembre 1919

La Sardaigne envoie 3 élus régionalistes au Parlement à l’occasion des élections générales.

17 avril 1921

Emilio Lossu, ancien combattant de la brigade Sassari, fonde le Parti sarde d’action, aux velléités autonomistes, et aux valeurs laïques et démocratiques, anti-fascistes et anti-communistes.

1922

Le Parti sarde d’action remporte 150 communes lors des élections locales.

31 octobre 1922

Benito Mussolini accède au pouvoir après sa marche sur Rome. Le fascisme s’implante en Sardaigne.

Février 1943

Cagliari est bombardée par les Alliés pour des raisons stratégiques. Près de 2 000 civils trouvent la mort.

3 septembre 1943

L’Italie signe un armistice secret avec les Alliés. L’Allemagne envoie la Wehrmacht en Sardaigne, qu’elle abandonne rapidement pour renforcer ses positions sur le continent. Les Américains prennent le contrôle de Cagliari qui offre une position stratégique en Méditerranée.

10 septembre 1943

Une guerre civile opposant fascistes et anti-fascistes éclate en Italie.

3 juin 1946

Les Italiens décident de mettre fin à la monarchie à l’occasion d’un référendum institutionnel.

14 juin 1946

Umberto II, roi d’Italie, quitte le trône et s’exile au Portugal.

1er janvier 1948

La République d’Italie est promulguée. La Sardaigne obtient un statut spécial qui lui confère de larges pouvoirs législatifs et une grande autonomie financière.

26 février 1948

Une loi constitutionnelle précise les contours de l’autonomie sarde. L’île est divisée en trois grandes régions : Cagliari, Nuoro et Sassari. La province d’Oristano vient rapidement s’ajouter. Le pouvoir exécutif est administré par une junte régionale et le pouvoir législatif est assuré par un Conseil régional. Le Conseil régional élit un président chargé de diriger l’exécutif. Le droit de légiférer ne peut concerner que des problématiques régionales.

8 mai 1949

La Sardaigne organise ses premières élections régionales. Luigi Crespellani, du parti de la Démocratie chrétienne, devient le premier président de la commission régionale. Il faudra attendre 1979 pour qu’un autre parti politique obtienne le siège suprême.

1982

Mario Melis du Parti sarde d’action devient président de la région.

2016

Un nouveau découpage administratif intervient, instaurant 4 régions et la zone métropolitaine de Cagliari : Sassari au nord, Oristano à l’ouest, Nuoro à l’est et la Sardaigne du Sud.

2019

Les dernières élections régionales portent au pouvoir Christian Solinas du Parti sarde d’action.

Juillet 2021

La province d’Oristano, à l'ouest de l'île, subit de graves incendies qui ont brûlé plus de 20 000 hectares de végétation.

2021

Du fait de son insularité et de sa population peu importante, la Sardaigne représente de nouveau un îlot de liberté en Italie, après avoir été un épicentre de l'épidémie de Covid-19 durant l'été 2020. 

Février 2024

Les élections sont remportées par la colation de Centre-gauche et confirment Alessandra Todde, candidate du Mouvement 5 étoiles soutenue par le Parti démocrate, qui devient la première femme à diriger la région autonome de Sardaigne.

Top 10 : Personnages historiques

Les personnages historiques de Sardaigne

Mal documentée, l’histoire sarde ne retient que peu de ses héros indigènes. En revanche, de nombreuses personnalités ont fait valoir leur droit à l’ingérence pour s’immiscer dans le bréviaire historique sarde. Des papes aux princes de Savoie, tous témoignent de l’intérêt porté à cette île stratégique.

Général Malchus

Ce général carthaginois et ses 80 000 hommes essuient une lourde défaite face au peuple nuragique.

Symmaque

(460-514) Premier pape d’origine sarde, il fait construire la première résidence papale au Vatican.

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Boniface VIII

(1230-1303) Le pape fonde le Royaume de Sardaigne en 1297 qu’il donne à Jacques II d’Aragon.

Mariano IV d’Arborea

(1319-1375) Juge d’Arborea, il s’allie avec la dynastie des Aragon pour repousser Pise et Gênes.

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Eléonore d’Arborea

(1340-1404) Première femme juge, elle promulgue un Code civil qui restera en vigueur jusqu’en 1827.

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Martin Ier d’Aragon

(1356-1410) Il remporte le Judicat d’Arborea à la bataille de Sassari et unifie la Sardaigne.

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Victor-Amédée II

(1666-1732) Il échange la Sicile contre la Sardaigne lors du partage des colonies espagnoles.

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Giovanni Angioy

(1751-1808) Avocat sarde, il mène une révolution contre les loyalistes savoyards, mais échoue.

Emilio Lussu

(1890-1975) Homme politique sarde, il fonde la Parti sarde d’action aux ambitions indépendantistes.

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Antonio Gramsci

(1891-1937) Fondateur du Parti communiste italien, ses idées ne fleurissent pas sur sa terre natale.

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