FESTIVAL DU CINEMA BRITANNIQUE DE DINARD

Trois jours consacrés à un cinéma sur lequel François Truffaut avait proféré une belle bêtise : « Le cinéma britannique est une contradiction dans les termes » (quid des premiers Hitchcock, des Ealing comédies, de Powell et Pressburger, Fanch ?). Trois jours pour redécouvrir le cinéma d’outre-Manche, qui, non, n’est pas qu’un cinéma social misérabiliste. 2009 voit le festival fêter ses vingt ans, et la fréquentation (plus de 20 000 spectateurs sur trois jours, en octobre) récompense le travail de défrichage mené par Hussam Hindi et son équipe. Avec des personnalités (Terence Young, Christopher Lee, Hugh Hudson) honorées chaque année, une compétition d’une demi-douzaine de films, et une sélection de courts-métrages, le festival de Dinard a lancé en France la carrière de « petits films » sur lesquels personnes n’aurait misé un kopeck : « Billy Elliott », « Petits meurtres entre amis », « Ratcatcher », sans mentionner « The Full Monty », ou de découvrir la carrière hyperactive du bouillonnant Michael Winterbottom, l’homme qui dégaine deux films par an. La petite taille du festival lui permet de rester un endroit d’échange convivial, où l’on peut facilement discuter avec les artistes présents. Un festival à la réputation grandissante qui témoigne de la vitalité d’un cinéma qui n’a rien de perfide.