Histoire de São Tomé Histoire de São Tomé

Découverte de l’île de São Tomé, par des navigateurs portugais, le jour de la Saint-Thomas.

Installation du premier peuplement à l’embouchure du Río Ambo, sous la conduite du capitaine João de Paiva.

2 000 enfants juifs espagnols sont déportés du Portugal sur l’île, en plus de criminels condamnés, appelés degradados. Ils sont forcés de travailler dans les plantations de cannes à sucre.

Les femmes concubines des Européens et leurs enfants reçoivent un affranchissement, avec une identité et un statut social particuliers.

Fin du régime de donation ; l’île de São Tomé revient à la couronne portugaise.

Naufrage du bateau négrier venu d’Angola. Les esclaves rejoignent la côte, constituent le peuple des Angolares et se réfugient dans les hautes montagnes.

Révolte des Angolares et création d’un royaume autonome par Amador.

Figure emblématique de l’histoire de São Tomé, Amador, esclave né sur l’île, prend la tête de la révolte des Angolares. Durant ce soulèvement, ils détruisent de nombreuses plantations. Amador essuie une défaite avec une armée de 5 000 hommes, dont les principaux chefs sont arrêtés. Il est attrapé le 4 janvier 1596 et exécuté par les Portugais.

Occupation de la citadelle de São Tomé par les Hollandais qui seront expulsés, en 1650, par les habitants de l’île.

Les Angolares attaquent le nord de l’île de São Tomé et enlèvent les femmes des colons.

Plusieurs affrontements ont lieu avec des navires français. En 1753, San Antonio devient la capitale de l’archipel. En 1799, l’île tombe aux mains des Français.

Partage du Portugal entre la France et l’Espagne. La famille royale portugaise s’installe au Brésil.

Interdiction – non suivie d’effet – de la traite négrière à partir des territoires portugais.

São Tomé redevient capitale de l’archipel. Début de l’exploitation commerciale du cacaoyer.

Abolition de l’esclavage par le gouvernement portugais. L’archipel fait venir des travailleurs contractuels de ces colonies.

Extinction complète de l’esclavage, remplacé par le régime de l’indigénat. Les conditions de travail sont très pénibles.

São Tomé devient le plus grand exportateur mondial de cacao. Toutefois, avec l’essor de la production en Afrique de l’Ouest, les plantations voient leur déclin progressif.

L’archipel devient province portugaise d’outre-mer. En 1953, les forros, animés par un sentiment nationaliste, se révoltent. La répression de l’État, très brutale, est connue sous le nom du « massacre de Batépa ».

Révolution des Œillets au Portugal. La dictature salazariste, en place depuis 1933, est renversée par les militaires.

Proclamation de l’indépendance. Manuel Pinto da Costa devient le premier président de la République de l’archipel. Il instaure pendant 15 ans un régime à parti unique.

Approuvée par référendum, la nouvelle constitution instaure le multipartisme.

Élections législatives. Victoire du PCD (Parti de convergence démocratique) qui obtient 33 sièges sur 55 à l’Assemblée Nationale.

Élection à la présidence de Miguel Trovoada, avec le soutien du PCD.

Homme politique santoméen, Miguel Trovoada participe à la création du Comité de libération de São Tomé et Príncipe, en 1960. A l’indépendance, il devient Premier ministre jusqu’en 1979. Devenu président de la République, il adopte un an plus tard la loi sur la propriété foncière qui prévoit la redistribution des terres, la privatisation des roças et le démantèlement de huit d’entre elles. Le 15 août 1995, il est victime d’une tentative de coup d’État, dirigé par le lieutenant Manuel Quintas de Almeida. Après des négociations, les putschistes renoncent ; Miguel Trovoada est rétabli dans ses fonctions, le 21 août. Le lendemain, il amnistie les putschistes.

Élections présidentielles. Miguel Trovoada est élu avec 52,7 % des voix, au second tour, contre Manuel Pinto da Costa.

Élections présidentielles. Ayant déjà effectué deux mandats, le président sortant Miguel Trovoada ne peut pas se présenter. Fradique de Menezes, homme d'affaires santoméen, est élu au premier tour avec 55,18 % des voix.

Coup d'État militaire avorté, lancé par le major Fernando Pereira. Fradique de Menezes est rétabli dans ses fonctions quelques jours plus tard.

Fradique de Menezes est réélu président et constitue son nouveau gouvernement.

Élections législatives, l’opposition l’emporte. Nouveau Premier ministre, Patrice Trovoada, leader de l’Action démocratique indépendante (ADI).

Manuel Pinto Da Costa est élu président de la République, avec 52,9 % des votes. Il prend ses fonctions le 3 septembre.

Après la destitution du Premier ministre, Patrice Trovoada, Gabriel Arcanjo Ferreira Da Costa, issu de l’Union pour la démocratie et Développement (UDD), est nommé Premier ministre.

Patrice Trovoada remporte à nouveau les élections législatives. Il obtient la majorité absolue. Il est à nouveau nommé Premier ministre.

São Tomé-et-Príncipe fête les 40 ans de son indépendance en présence de représentants du Cap-Vert, de l’Angola, du Gabon, du Portugal et de Taïwan.

Evaristo Carvalho est élu président de la République devant le président sortant Manuel Pinto da Costa.

Le pays adopte une nouvelle monnaie. Le dobra perd trois zéros et dorénavant 1€ équivaut à 24,5 STN.

Le parti au pouvoir (ADI) remporte les élections législatives mais perd la majorité absolue, ce qui conduit à une coalition avec le MLSTP-PSD. Jorge Bom Jesus est élu au poste de Premier ministre.

Le président sortant, Evaristo Carvalho, décide de ne pas se représenter. Le député Carlos Vila Nova devient le candidat du parti ADI et remporte l’élection au second tour avec 57,54 %.

Élections législatives. L'ADI remporte la majorité absolue avec 30 sièges sur 55, ce qui lui permet de mettre fin à la cohabitation établie depuis 2018. Son leader, Patrice Trovoada, succède à Jorge Bom Jesus (MLSTP-PSD) au poste de premier ministre.

Une tentative de coup d'Etat est déjouée dans la capitale dans la nuit du 25 novembre. Elle est orchestrée par quatre hommes, dont le président de l'Assemblée nationale sortant et un officier militaire ayant déjà tenté un coup d'Etat en 2009, et 12 soldats de l'armée. Quatre personnes y perdront la vie.