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Pic de Coa Grande © atosan - iStockphoto.com.jpg

Des terres contrastées

D’une superficie totale de 1 001 km², l’archipel, composé d’îles d’origine volcanique, se situe sur la côte ouest de l’Afrique, dans le golfe de Guinée. Il est formé de deux îles principales (appelées concelhos), São Tomé (859 km²) et Príncipe (142 km²), et de plusieurs petits îlots, dont Pedras Tinhosa et Rolas. La capitale, principal port du pays, est la ville de São Tomé (72 000 habitants environ), qui est nichée sur la côte nord de l’île éponyme. L’autre ville d’importance est Santo António dans l’île de Príncipe qui est peuplée d’environ 5 000 habitants. La distance séparant l’île de São Tomé et l’île de Príncipe est de 152 km. Quant à l’Ilheu das Rolas (île des Tourterelles), petit îlot face à la pointe sud de São Tomé, elle est traversée par l’équateur. De nombreuses et belles plages bordent les rivages des îles. Les eaux sont limpides, d’un superbe bleu turquoise, et très poissonneuses. Les îles de São Tomé et Príncipe appartiennent à la chaîne incluant les îles du golfe de Guinée qui ont émergé à la suite d’une intense activité volcanique à l’ère secondaire. Le point culminant de São Tomé, le Pico de São Tomé, atteint 2 024 m, celui de Príncipe, le pic Papagaio, 942 m. Ce relief tourmenté permet ainsi de passer, en quelques kilomètres, du niveau de la mer à plus de 2 000 m d’altitude. Ce sont de jeunes îles présentant un relief abrupt. Leurs faune et flore sont représentatives d’un climat chaud et humide et de la proximité des côtes de l’Afrique centrale. Cependant, la conquête des îles par l’homme a modifié les espèces actuellement présentes. L’introduction de certaines cultures, telles que la canne à sucre, le cacao, le café et, enfin, le palmier, a quelque peu transformé le paysage. Par ailleurs, la différence de climat et de végétation du nord au sud de chaque île est frappante. La pluviométrie peut tripler d’un bout à l’autre de l’île pendant la saison des pluies, le nord restant relativement sec comparé au sud très arrosé. Ce phénomène résulte de l’action des vents d’ouest sur le relief plus prononcé au sud : les montagnes jouant le rôle de barrière arrêtent les nuages qui se vident lorsqu’ils arrivent au-dessus des massifs. Ainsi, la partie nord présente une végétation de savanes dans les plaines, remplacée par endroits par des cultures. Sur l’île de São Tomé, les abords du littoral sont constitués souvent de sable et de roches au nord, alors qu’en longeant la côte vers le sud la base des massifs montagneux fend la mer. Par ailleurs, de nombreuses rivières prennent source au cœur du massif de montagnes et arrosent l’île de part et d’autre pour rejoindre la mer. Les deux plus importantes sont Río Ribeira Afonso, qui se jette dans l’océan à Santana, et Rio Grande, au sud de São João dos Angolares. A contrario, sur l’île de Príncipe, seule la partie sud-ouest est inabordable par la mer ; le reste de la côte bordée de cocoteraies offre de grandes baies sablonneuses. Quelques rivières dévalent les massifs : la plus importante, Río Papagaio, arrose Santo António. La forêt couvre la majeure partie du centre des deux îles. Forêt tropicale d’altitude, elle est composée d’une variété importante de grands et vieux arbres et présente le plus grand taux d’endémisme. Au point de rencontre des rivières et de l’océan, les forêts de palétuviers bordent les cours d’eau.

Un climat chaud et humide

São Tomé-et-Príncipe bénéficie d’un climat tropical où s’enchaînent deux saisons distinctes. De janvier à février (la plus courte, « Gravanito ») et de juin à septembre (la plus longue, appelée « Gravana »), les deux saisons sèches offrent des températures plus fraîches, oscillant autour de 25°C dans la journée, avec quelques passages nuageux, toutefois ponctués de belles éclaircies. D’octobre à décembre et de mars à mai, ce sont les deux saisons humides avec des précipitations importantes et brutales, généralement la nuit. Ces périodes sont l’occasion d’apprécier une végétation luxuriante. La pluviométrie annuelle est d’environ 6 000 mm au sud, quand elle avoisine péniblement les 1 000 mm au nord. Il est conseillé de visiter le pays pendant les saisons sèches, quand l’air est plus supportable et les pluies moins fréquentes, mais la mer reste fraîche et moins limpide.

Une faune et flore remarquables

Grâce à sa position géographique, à sa topographie et à la fertilité de ses sols, l’archipel offre partout une végétation luxuriante et variée en fonction des microclimats ambiants. On y trouve forêts primaires et secondaires, zone de savane au nord, plantations de cacao sur l’ensemble du territoire et de nombreuses variétés de bananes et de fruits de toutes sortes. Les îles du golfe de Guinée abritent une flore et une faune endémiques d’un très grand intérêt scientifique. Plusieurs centaines de milliers d’années d’isolement et d’évolution ont donné vie à une faune et à une flore typiques et adaptées aux conditions de l’île. Sur 700 espèces de plantes, une centaine est endémique, comme le bégonia géant qui peut atteindre 3 mètres de hauteur, la fougère arborescente ou les nombreuses orchidées que vous pourrez voir au jardin botanique de Bom Sucesso. Près de 180 espèces d'oiseaux résident sur l’île, dont une trentaine sont endémiques. Quelques-uns d’entre eux sont considérés comme les oiseaux les plus rares au monde, comme le gros bec de São Tomé, la pie-grièche ou l’ibis olive. Dans les eaux très claires qui bordent les îles, vivent une flore et une faune marines des plus riches : diodons, murènes, chirurgiens, tortues vertes et imbriquées, mais aussi marlins bleus, espadons voiliers, wahoos, barracudas, pour le plus grand plaisir des pêcheurs, qui peuvent également y rencontrer de nombreux bancs de dauphins et, selon la saison, des baleines à bosse. La plongée sous-marine se pratique sur les deux îles, dans des sites facilement accessibles et d’une beauté impressionnante. L'archipel contient par ailleurs de nombreux et importants sites de ponte pour les tortues luth, une espèce rare en voie de disparition. Depuis un décret d’avril 2014, la chasse aux tortues marines est d’ailleurs devenue illégale et de sévères sanctions et amendes sont désormais appliquées. En revanche, on observe peu de mammifères terrestres. Le long de la route courent de nombreux cochons avec leurs petits.