De passage à Paris pour la sortie de son dernier album, le chanteur cubain installé à La Havane, s'est confié à nous sur son actualité mais aussi sur Cuba.

Pourquoi avoir intitulé votre nouvel album " Ven, Ven " ?

C'est le titre d'une chanson où j'interpelle tous ceux qui m'écoutent en disant " Venez, venez ". Je m'adresse notamment aux touristes pour qu'ils viennent à Cuba maintenant. C'est le bon moment parce que le pays est en plein changement. Mon album est à l'image de Cuba où de nombreuses portes s'ouvrent : il est à la fois très cubain et très contemporain avec plein de sonorités actuelles.

Que pensez-vous des réformes de Raul Castro qui ont permis aux Cubains de travailler à leur compte ?

Elles étaient nécessaires pour que les Cubains ne soient plus assistés par un pays qui, de toute façon, ne pouvait plus les assister comme avant.  Surtout, ça a donné envie aux Cubains de se lancer des challenges. Donc, beaucoup de Cubains prennent aujourd'hui le risque de rester alors que pendant longtemps le seul risque qu'ils prenaient c'était de quitter le pays...

Où peut-on vous croiser à La Havane ?

Je chante régulièrement au Théâtre Bertolt Brecht, à El Sauce et au Don Cangrejo. Je suis aussi très souvent au bar-restaurant Espacios car le cadre est agréable. On peut manger à l'extérieur dans un beau patio et la cuisine est délicieuse. Ils vont bientôt commencer à travailler le canard ! Les Français vont adorer je pense.

Avez-vous des projets en rapport avec la France ?

Je serai en concert à Paris le 21 novembre prochain, au Trianon. Et j'organise, en avril prochain, le premier festival international de la francophonie à Varadero. À l'affiche, il y aura entre autres Olivia Ruiz, M et le groupe Justice.

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