1470

Les Incas envahissent le Chili actuel

Au XVe siècle, l’empire Inca est à l’apogée de son expansion et soumet les populations du nord de l’actuel Chili. La limite de leur empire se heurtera au Río Maule où de redoutables guerriers, les Mapuche, parviendront à les repousser.

1519

La découverte du détroit par Magellan

Le 20 septembre 1519, Magellan, navigateur portugais passé au service de l'Espagne, quitte Sanlúcar, en Andalousie, accompagné de cinq navires. Il espère alors découvrir un passage à l’ouest vers les Indes. Un mois plus tard, le 21 octobre, la flotte pénètre dans une sorte de passe qui prendra le nom de détroit de Magellan. Pour la première fois, une voie est tracée pour relier l’océan Atlantique à l’océan Pacifique. 

Fernand de Magellan

Né à Porto en 1480, ce navigateur est célèbre pour avoir entrepris un voyage sans retour vers le Nouveau Monde. Peu après la découverte de la mer du Sud, il sollicita la Couronne lusitanienne, jusqu’alors maîtresse du commerce maritime avec les Indes, afin de financer une expédition. Celle-ci refusa et Magellan s’en remet donc à Charles Quint : l’Espagne financera l’expédition. Après avoir découvert le détroit, Magellan poursuit son voyage jusqu'à atteindre les îles Moluques : ce fut le premier tour du monde de l’histoire de l’humanité.

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1535

Début de la conquête espagnole du Chili

Au Pérou, les conquistadores s’intéressent aux terres qui s’étendent plus au sud. Diego de Almagro, qui participa notamment à la conquête de l’Empire inca aux côtés de Francisco Pizarro, fut le premier pionnier du Chili. Accompagnés de 570 Espagnols et 15 000 Autochtones, Diego de Almagro et ses hommes lancent leur expédition depuis Cusco et se dirigent vers le nord de l’actuelle Argentine. Ils franchissent alors les Andes et découvrent un relief plus escarpé, un climat plus rude, un désert aride. Ils découvrent la vallée de l’Aconcagua et le fleuve Maipo qui les mène jusqu'à la baie de l’actuelle Valparaiso. Toutefois, ce grand territoire ne recèle pas les richesses escomptées et n’a rien de l’El Dorado dont ils ont rêvé en partant. L’expédition finit par rebrousser chemin après s’être heurtée aux Mapuches qui l'empêchent de franchir le río Maule.

1536 - 1810

La guerre d’Arauco

Les Mapuche, appelés Araucans par les conquistadors organisent de multiples révoltes contre l’envahisseur espagnol. Entre rébellions, campagnes militaires et batailles meurtrières, le conflit se transformera en l’une des guerres les plus longues de l’histoire.

1540

L'expédition de Pedro de Valdivia

En 1540, Pedro de Valdivia entreprend une expédition en vue d'achever la conquête des territoires explorés par Almagro et fonde Santiago du Chili (1541) dans une vallée des Andes du Sud. Il baptise la ville Santiago de la Nueva Extremadura en mémoire à sa ville d’origine et à l’apôtre Saint-Jacques. Il bâtit ensuite les villes de La Serena, Valparaiso (1544), Concepción (1550) et Valdivia (1552).

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Noël 1553

L’insoumis chef des Mapuches Lautaro affronte les troupes espagnoles au fort de Tucapel, le poste le plus avancé de Pedro de Valdivia, alors Gouverneur du Chili. Pris par surprise, ce dernier est fait prisonnier et est mis à mort par Lautaro, alors âgé de 17 ans.

1592

Arrivée des missionnaires Jésuites

Martin Garcia de Loyola, vainqueur du dernier empereur Inca Tupac Amaru, prend ses fonctions de gouverneur du Chili. La conquête du territoire par les Espagnols est constamment remise en question par les révoltes indigènes et Martin Garcia de Loyola, déterminé à pacifier l’Arauco, arrive en compagnie des Jésuites, les premiers missionnaires du Chili. Il mourra six ans plus tard sous les coups des Mapuches avant d’avoir pu consolider le pouvoir espagnol au Chili.

1681

Interdiction de l'esclavage et naissance des mouvements indépendantistes

La Couronne espagnole interdit l’esclavage des Araucans, principal motif des guerres incessantes sur le territoire. Progressivement la population métisse devient assez nombreuse et le Chili dispose de suffisamment de main-d’œuvre pour se passer des Autochtones. Cette population métisse, dite créole, descend des premiers colons espagnols. Les créoles possèdent la plupart des terres mais n'ont que peu de pouvoir politique. Leurs revendications constitueront la base du mouvement indépendantiste.

5 avril 1722

Découverte de l’île de Pâques par le Hollandais Jacob Roggeveen

L’explorateur Jacob Roggeveen aborde une île du Pacifique Sud située à 3 525 kilomètres des côtes chiliennes. Cette découverte européenne coïncidant avec le dimanche de Pâques, il la nomme ainsi et rapporte l’existence de ses habitants les Rapa Nui.

1742 - 1746

Le Chili colonial s'organise

Don José de Manso, alors Gouverneur du Chili, fonde les villes de Copiapó, Aconcagua, San José de Logroño, Mellipilla, Rancagua, San Fernando, Curicó, Talca, afin de regrouper les Autochtones soumis et de les gouverner plus facilement.

1750 - 1790

La conquête royaliste

Les Bourbons, sur le trône d'Espagne, lancent une série de réformes afin d'assurer leurs intérêts sur le territoire chilien : l’administration du Chili est divisée en deux intendances, celle de Santiago et celle de Concepción, toutes deux placées sous l’autorité d’un intendant dont la fonction est à la fois militaire, administrative et juridique. L’intendant de Santiago est également gouverneur du Chili. La Couronne espagnole nomme des gouverneurs plus compétents : la colonie chilienne se développe, le commerce est réglementé, de nouvelles villes sont fondées, des églises sont édifiées, le réseau routier se construit... Le pays est en grande partie pacifié et la société coloniale chilienne de plus en plus organisée.

1810

Le chemin de l'indépendance

Au début du XIXe siècle, l'Espagne doit lutter contre Napoléon en Europe pendant que ses colonies sont agitées par une première série de guerres d'Indépendance. A Santiago, le 18 septembre 1810, un groupe de créoles prend le pouvoir et tente d'instaurer l'indépendance en organisant la Primera Junta, sorte de premier conseil du gouvernement chilien. Ses partisans rejettent l'autorité royale et tentent alors de se débarrasser du monopole de l'Espagne. Cette date marque le début du processus d'indépendance du Chili, qui n'aboutira que 8 ans plus tard, le 12 février 1818.

Bernardo O'Higgins

Partisan de la rupture des liens avec la Couronne espagnole, Bernardo O'Higgins est à l'initiative de l'Assemblée du gouvernement créé le 18 septembre 1810. Il devra faire face à l'armée espagnole, qui débarquée en 1813, entreprend de reconquérir le Chili. L'armée indépendantiste, commandée alors par O'Higgins et Juan Miguel Carrera, réussit à battre les Espagnols avant d'être vaincue à Rancagua. O'Higgins et ses hommes traversent les Andes et se réfugient alors en Argentine : avec José de San Martín, ils constituent l'armée des Andes qui les mènera à la victoire le 12 février 1817. O'Higgins devient alors directeur suprême de la nation et s'attelle à la construction de l'Etat chilien mais ses convictions politiques et sa figure autoritaire finiront par déplaire. Sentant la réprobation de son peuple, il préféra démissionner en 1823. Il mourut au Pérou, où il s'exila, en 1823.

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1816 - 1818

O'Higgins et San Martín sur les routes de la liberté

José de San Martín et Bernardo O’Higgins, héros des indépendances sud-américaines, souhaitent surprendre le vice-roi du Pérou et l’attaquer afin de reprendre le Chili. La fameuse armée des Andes, ayant pour but de libérer le Chili de l’Empire espagnol, rassemble alors 4 000 soldats chiliens et argentins et, après de nombreuses batailles, porte le coup de grâce aux troupes du gouverneur Marcelo del Pont, à Chacabuco, le 12 février 1817. Bernardo O’Higgins proclamera l’indépendance du pays un an plus tard, le 12 février 1818.

1861-1883

« Ocupación de la Araucanía »

C'est le lancement de la campagne militaire « Occupation de l'Araucanie », visant à soumettre le peuple mapuche. La résistance de ce peuple guerrier et téméraire s'effondrera en partie avec l'occupation et la mise sous tutelle de leurs terres. La bataille la plus notable reste la grande bataille de Temuco, en 1882, où après de nombreuses pertes les indomptables Mapuches décident finalement de se soumettre. 

1879 - 1884

La Guerre du Pacifique

La guerre du Pacifique éclate, qui oppose le Chili au Pérou et à la Bolivie. Le Chili y voit une occasion d’agrandir son territoire au nord, région riche en salpêtre qui entre dans la composition des explosifs. Le Chili annexe alors les provinces péruviennes de Tarapaca, Arica et Tacna et s’empare de l’ancienne province bolivienne d’Antofagasta. La Bolivie perd son accès à la mer.

1881

Le Traité des Frontières

De nouvelles discussions s’engagent à propos de la division de la cordillère et de la démarcation de la frontière entre le Chili et l'Argentine. La proposition argentine de conférence panaméricaine suggère d’instituer, chaque fois que la souveraineté nationale est en jeu, une sorte de tribunal international. Tous les pays votent cette proposition, au grand dam du Chili.

1902

The Boundary Case

Réglée une première fois en 1881, la question frontalière n'a cessé depuis d'empoisonner les relations entre le Chili et l'Argentine. Ainsi, les deux pays s’en remettent à l'arbitrage international, à savoir la couronne du Royaume-Uni, le roi Edouard VII d'Angleterre, qui vient de succéder à sa mère la Reine Victoria. Le 20 novembre 1902, Londres rend enfin son arbitrage sur ce dossier The Cordillera of the Andes Boundary Case : il est jugé que l’Argentine gagne quelque 40 000 km² dans la zone de dispute, et le Chili 55 000 km².

1907

Massacre des mines de Santa María à Iquique

La révolution industrielle dans laquelle entre le Chili comporte également son cortège d’ouvriers exploités, de bas salaires et de conditions de travail précaires, car non réglementées. Cette population déracinée travaille dans des conditions extrêmement pénibles, sans aucune protection sociale. Des mouvements sociaux font régulièrement éclater leur colère et se terminent parfois dans des bains de sang. Organisant une grève, des mineurs et leurs familles se regroupent dans l’école de Santa María. Plusieurs régiments encerclent l’école et mitraillent hommes, femmes et enfants. Entre 3 000 et 4 000 personnes y trouvent la mort.

15 novembre 1945

Gabriela Mistral, prix Nobel de littérature.

Gabriela Mistral est la première auteure d’Amérique latine à recevoir le prix Nobel de littérature.

22 mai 1960

Séisme de Valdivia

Ce séisme reste à ce jour le plus grand tremblement de terre jamais enregistré. D’une magnitude de 9,5, il a provoqué des éruptions volcaniques et des tsunamis dont certaines vagues ont atteint 25 mètres de haut. Les secousses étaient si violentes que même Hawaï, le Japon et les Philippines furent touchés. Les scientifiques estiment qu'il était si puissant qu'il a déplacé l'axe de la Terre et raccourci nos journées de 1,26 microseconde. De nombreuses villes côtières, comme Valdivia, furent anéanties et les conséquences économiques furent dramatiques. La catastrophe fit 3 000 morts et deux millions de sinistrés.

4 septembre 1970

Election de Salvador Allende

Salvador « chicho » Allende Gossens, membre de l’Unité populaire (UP), alliance des socialistes, est élu président de la République au second tour. Il ne restera que trois ans au pouvoir. Lors de son élection en 1970, Washington est fermement opposé à l'arrivée au pouvoir d'un socialiste : « L'évolution politique du Chili met en péril la sécurité nationale des Etats-Unis à cause des répercussions en France et en Italie », déclara le président américain Nixon. Il tenta d'instaurer un régime socialiste pacifique dans le respect des lois d'une démocratie bourgeoise. Dès 1971, il nationalisera notamment le cuivre, le fer, l'acier, le charbon et la majorité des banques. Ses premiers succès se traduisent aux élections communales de 1971 par 56 % des votes favorables aux partis de l'Unité populaire. Mais Allende devra peu à peu faire face aux oppositions de la droite qui le mèneront à l'affrontement final. 

1973

Coup d'Etat militaire au Chili

Coup d'Etat militaire au Chili dirigé par le chef de la junte militaire Augusto Pinochet. A Santiago, le palais de la Moneda est bombardé et le président socialiste Salvador Allende devient martyr national en se suicidant.

1973 - 1988

Dictature de Pinochet

Pinochet se proclame « Chef suprême de la Nation » : sa prise du pouvoir va durer dix-sept ans. Les principes premiers de Pinochet sont l’anticommunisme et la purge. Aussitôt la prise de pouvoir par la junte militaire, la répression s’abat sur les opposants, la presse est soumise à un ferme contrôle, l'état d'urgence est déclaré, les disparitions et les emprisonnements sont massifs et le Stade national devient en quelques jours le plus grand camp de détention de la capitale (7000 détenus) tandis que s’installent des centres de torture dans tout le pays. En décembre 1973, l’opération Condor est lancée : ce réseau de services de renseignement de plusieurs pays d’Amérique latine (notamment Chili, Argentine, Paraguay, Bolivie et Brésil) s’organise en collectant et en échangeant des informations concernant les opposants de gauche. Au-delà des frontières du Chili, plusieurs politiques, diplomates et ministres, considérés comme « terroristes » seront assassinés. L’année suivante, en juin 1974, est officiellement créée la DINA (dirección de investigación nacional). Ses 4 000 agents, sous couvert de prendre des mesures destinées à préserver la sécurité nationale du pays, sont chargés d’éliminer les militants et les opposants au régime. La junte militaire, engagée pour un retour à l’économie privée et convaincue par les thèses néo-libérales, envoie des étudiants compléter leur formation à l’Université de Chicago. Ainsi naissent les « Chicago Boys » qui s’attellent, dès le coup d’Etat, à privatiser l’économie chilienne et à faire appel aux capitaux étrangers. En 1980, une nouvelle constitution est promulguée et approuvée lors d’un référendum. Elle établit en même temps le général Pinochet en tant que président de la République. 

1988 - 1989

Fin de la dictature chilienne

En octobre 1988, triomphe du « No ! Ya basta » lors du plébiscite de Pinochet qui tente de faire prolonger son pouvoir jusqu'en 1997. Le 30 juillet de l'année suivante, la réforme de la Constitution est approuvée par 87,5 % des électeurs chiliens. En 17 ans de pouvoir, le régime de la dictature s’est rendu responsable de la disparition de plus de 3 000 personnes et a soumis à la torture des milliers d’hommes et de femmes. De plus, face à la répression, entre cinq cents mille et un million de Chiliens auraient quitté le pays, entre 1973 et 1989.

14 décembre 1989

Premières élections démocratiques depuis 19 ans

Patricio Aylwin, le candidat de la Concertación de los Partidos por la Democratia (CPD, Coordination des partis pour la démocratie, formée de 17 partis), l’emporte avec 55,2 % des suffrages battant le candidat du régime militaire Hernan Buchi (29,4 %). Il prendra ses fonctions en mars 1990 pour une période de transition de quatre ans.. Pinochet restera commandant en chef des forces armées jusqu’en 1998.

24 avril 1990

Création de la Commission « Vérité et réconciliation »

Le gouvernement Aylwin va se fixer pour objectifs de traiter les violations des droits de l’homme sous la dictature. Ainsi, le 24 avril 1990, est créée une Commission pour la vérité et la réconciliation, qui mettra au jour près de 2 279 assassinats, dont 2 115 constituaient des violations des droits de l’homme et 2 025 avaient été perpétrés par des agents de l’Etat. Les conclusions de ce rapport sont rejetées en bloc par Pinochet lorsque de nombreuses voix demandent sa destitution.

1998

Arrestation de Pinochet en Angleterre

L’ancien dictateur du Chili, en visite à Londres, fait l’objet d’un mandat d’arrêt international et est accusé par la justice européenne de crime contre l’humanité. En 1999 des juges britanniques se prononcèrent en faveur de l’extradition vers l’Espagne d’Augusto Pinochet. Celle-ci n’eut toutefois jamais lieu : il sera détenu pendant 500 jours avant d’être libéré pour des raisons de santé. 

15 janvier 2006

Michelle Bachelet, première femme présidente du Chili

Michelle Bachelet devient la première femme à être élue au suffrage universel d’un pays d’Amérique latine.

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10 décembre 2006

Mort du dictateur Pinochet

Augusto Pinochet décède à l’Hôpital militaire de Santiago, des suites d’un infarctus. Le deuil national n’est pas décrété, « pour le bien du Chili » selon les mots de la présidente Bachelet. Aucun hommage d’ancien chef d’Etat ne lui est rendu. Seulement les honneurs d’ancien commandant en chef des forces armées Il meurt sans comparaître devant la justice. Visé par la justice mais jamais condamné. Le musée de la Mémoire de Santiago retrace cette période sombre de l’histoire du Chili. Il a incarné l’une des plus violentes dictatures d’Amérique latine.

Décembre 2009

Sebastian Piñera devient Président de la République

Le candidat de l’Alianza, la droite moderne, Sebastian Piñera remporte l’élection présidentielle et met fin à 20 ans de gouvernement de la gauche.

27 février 2010

Séisme et tsunami

C’est l’un des séismes les plus puissants jamais enregistrés. Son épicentre, d’une amplitude de 8,8 sur l'échelle de Richter se trouve dans l’océan Pacifique, à 6,4 kilomètres seulement au large des côtes chiliennes. La ville la plus proche, Concepción, sera dévastée par la violence d’un tsunami dont les vagues ont atteint 6 mètres de hauteur. Le bilan humain est de 720 victimes.

5 août – 13 octobre 2010

Incident minier de Copiapó

Suite à un effondrement survenu dans la mine de San José, 33 mineurs se retrouvent pris au piège à 688 mètres de profondeur. Ils resteront bloqués durant deux mois et 10 jours jusqu’au matin du 13 octobre où ils seront remontés à la surface devant les caméras du monde entier.

Octobre 2019

Crise sociale au Chili

Un mouvement de contestation sociale contre la vie chère et la privatisation des services publics embrase le Chili. Le président Piñera, en fonction depuis mars 2018, décrète l'état d'urgence et envoie les militaires dans la rue. Après 5 jours d'extrême violence, il change de stratégie et veut calmer le jeu en annonçant toute une batterie de mesures sociales. Pourtant, le peuple en colère poursuit les manifestations contre les inégalités sociales.

25 octobre 2020

Victoire de « l’apruebo »

Un an après les événements sociaux qui ont secoué le pays, un référendum s’organise pour remplacer la Constitution héritée de la dictature de Pinochet. Les Chiliens votent à une très forte majorité (78,28 %) en faveur d’une nouvelle Constitution, signe de profondes réformes sociales à venir.

Mai - juillet 2021

Une nouvelle constitution pour le Chili

Les chiliens désignent une Assemblée de 155 citoyens élus pour rédiger la nouvelle Constitution du pays. La linguiste mapuche Elisa Loncón est élue présidente de l’Assemblée constituante : une élection symbolique qui remet les cultures autochtones, les droits de la femme et la défense de l’environnement au cœur des préoccupations.

Juillet 2021

Le Chili face à la pandémie de Covid 19

Début 2021, le Chili était le troisième pays au monde après Israël et le Royaume-Uni à avoir le plus injecté de premières doses de vaccins à ses citoyens. Champion de la vaccination, le pays avait vacciné 75 % de sa population fin juillet 2021. Entre durcissement et allégement des restrictions, le gouvernement annonçait enfin la réouverture des écoles, fermées depuis mars 2020.

Décembre 2021

Nouveau président

Le président sortant Sebastián Piñera ne pouvant être candidat à sa propre réélection, le Chili se retrouve avec au second tour des élections présidentielles deux candidats dont les convictions politiques sont radicales et radicalement opposées, du jamais vu depuis le rétablissement de la démocratie en 1989. José Antonio Kast (extrême-droite) fait face à la gauche radicale du jeune Gabriel Boric. C'est le second qui l'emporte le 19 décembre 2021, devenant à 35 ans le plus jeune président de l'histoire du Chili !

4 septembre 2022

Rejet de la nouvelle Constitution

Un an après la mise en place d'une assemblée constituante chargée de rédiger une nouvelle Constitution posant les bases d'une nouvelle société tout en se défaisant d'un texte considéré comme caduc et datant de l'ère Pinochet, on assiste à un coup de théâtre ; la nouvelle Constitution est rejetée par 62 % des votants ! Une véritable surprise quand on sait que deux ans plus tôt l'immense majorité du peuple chilien soutenait cette initiative. Les causes de ce rejet sont nombreuses, mais la principale est symbolique : elle souligne la défiance et le manque de confiance du peuple envers le gouvernement et ses institutions.

7 mai 2023

Des élections constituantes peu prometteuses

Suite au rejet par referendum de la proposition de Constitution de septembre 2022, de nouvelles élections constituantes sont organisées afin d'élire une assemblée en charge de la rédaction d'une nouvelle version. Et c'est le Parti Républicain du conservateur José Antonio Kast, fervent opposant au gouvernement Boric et à la rédaction d'une nouvelle Constitution, qui emporte la majorité des voix. En additionnant celles remportées par le parti Chile Vamos, coalition de trois partis de droite elle aussi partisane du texte en place, le président et l'Alliance de gauche se retrouve en échec...