De l’aéroport au centre-ville au Chili

Depuis la France, un seul aéroport accueille les vols internationaux : vous vous poserez à l’aéroport Arturo-Merino-Benítez de Santiago après 14 longues heures de vol. La plupart des compagnies font escale à Madrid. Air France propose toutefois des vols directs entre Santiago et Paris. A noter que la variation de prix dépend de la compagnie empruntée, mais surtout du délai de réservation. Pour obtenir des tarifs intéressants, il est indispensable de vous y prendre très en avance.

Une fois le pied posé sur la terre ferme, sachez qu’il existe différentes options pour rejoindre le centre-ville de la capitale. Navettes, bus, taxis, ou encore VTC (comme Uber notamment) proposent des transferts rapides et efficaces en moins de 45 minutes. Vous pourrez prendre le bus (TurBus par exemple, une compagnie sérieuse qui propose des départs réguliers), qui vous facturera 1 800 $ (environ 2 euros). Les départs se font toutes les 10 minutes. Préférez sortir à l’arrêt Pajaritos, tout proche des principaux lieux touristiques. Pour les transferts, il n’y a qu’à donner l’adresse de votre hôtel et on vous déposera devant la porte, comptez 7 000 $ (8 euros), l’entreprise TransVip est particulièrement rapide et efficace. Enfin, selon le quartier où vous logez, les taxis vous demanderont entre 20 000 et 28 000 $ (soit entre 23 et 32 euros).

Arrivée en train au Chili

Les nostalgiques de la voie ferrée seront hélas déçus au Chili : il existe très peu de rails, et ceux qui sont en fonctionnement sont exclusivement utilisés pour le transport de marchandises.

Arrivée en bateau au Chili

Vous serez sans doute amené à monter sur quelques bateaux au Chili, dans la partie sud du pays notamment (même si quelques compagnies proposent des excursions en mer sur toute la longueur du littoral chilien). La région des lacs compte ainsi de très nombreux ports, le ferry représentant un moyen de transport particulièrement bien adapté à la configuration de la région. Si vos pas vous mènent jusqu'ici, il y a ainsi de fortes chances pour que vous empruntiez un ferry pour rejoindre (en 30 minutes) l'île de Chiloé. De nombreux bateaux partent également de Puerto Montt, circulant dans la mer intérieure chilienne et desservant Hornopirén ou Caleta Gonzalo. Certaines excursions, véritables croisières touristiques, permettent même de rejoindre Puerto Natales, tout au sud du pays, en trois nuits magiques à naviguer entre les fjords !

Plusieurs compagnies maritimes se partagent le territoire. La compagnie Catamaranes del Sur s'occupe ainsi des excursions dans le parc national Laguna San Rafael. Naviera Austral est présente du côté des lacs et d’Aysen, tandis que Transmarchilay, Navimag et Transbordadora Austral Broom (TABSA) circulent entre le continent et Chiloé mais font aussi la route jusqu’à l’extrême Sud du pays. La compagnie Crucero Australis sillonne aussi les fjords entre Punta Arenas et Ushuaia (Argentine) dans une croisière de luxe qui fait étape au Cap Horn.

Transports en commun au Chili

Si vous êtes un adepte des voyages en train, propices à la rêverie et la contemplation des paysages, sachez que le Chili n’est pas (ou en tout cas n'est plus !) le terrain des locomotives ! Le Chili fonctionne plutôt grâce à son immense réseau de bus national et international. Il existe d'innombrables compagnies de bus locales, régionales et nationales. Directs, rapides, ponctuels, les bus fonctionnent très bien au Chili. Les compagnies proposent même des niveaux de confort différents : « semi-cama », demi-couchette, ou « cama », en couchette. Optez pour l'option « cama » si vous voyagez de nuit : on dort très bien. Par exemple, vous pouvez partir de Santiago à 22h et arriver le lendemain à 7h à Pucón : rapide, économique et confortable. N'oubliez pas de prendre de quoi vous couvrir, car la climatisation est souvent poussée au maximum.

Du côté des grandes villes, des compagnies de bus locales assurent des trajets réguliers aux côtés des colectivos, des bus urbains. Certaines villes comme Santiago et Valparaiso possèdent leur propre métro. La ville de Santiago est dotée de sept lignes de métro tandis que Valparaiso n'est dotée que d'une seule ligne qui dessert 20 stations.

Vélo, trottinette & co au Chili

Pour 1 990 $ par jour (2,30 €), vous pourrez profiter des vélos en libre-service de la compagnie privée Bike Santiago. Cette dernière met à disposition 3 500 vélos et 350 parcs de stationnement dans la capitale.

Avec un chauffeur au Chili

Taxi. A Santiago, Valparaiso, Puerto Montt, ou encore Iquique, vous pourrez facilement trouver des taxis qui pourront vous assurer un transfert ou même vous proposer un circuit touristique à la journée. Bien évidemment, plus vous vous enfoncerez dans les petites campagnes, moins vous rencontrerez de chauffeurs, il faut dire qu’ils mettraient vite la clé sous la porte s’ils devaient compter sur le nombre de courses ! Pour une course, le tarif de base est de 300 pesos pour les 200 premiers mètres, puis de 130 pesos pour chaque 200 mètres parcourus.

Du côté des applications VTC, sachez qu’Uber n’est pas officiellement autorisé au Chili, les courses s’effectuent souvent en toute discrétion, mais vous pourrez commander facilement dans les grandes villes et régler en ligne ou en liquide.

En voiture au Chili

En voiture de location. Une voiture de location est un excellent choix pour visiter une région ou organiser sa propre excursion : il ne s'agit pas de louer sur toute la durée de votre séjour, mais de privilégier un coin du pays plutôt qu'un autre afin de vous balader tranquillement. La voiture est à proscrire si vous avez peu de temps : cela revient cher et vous fatiguera, mais si vous êtes ici sur plusieurs semaines, voire plusieurs mois, alors votre engin à quatre roues sera idéal pour explorer les coins les plus reculés du pays, en particulier la Patagonie chilienne, plus compliquée à appréhender en transports en commun. Nous vous conseillons d'arriver à Santiago du Chili, de prendre un avion pour Puerto Montt (ou un bus de nuit pour Pucón) et de rayonner à partir de là : vous trouverez des campervans, des voitures, des 4x4... L'objectif : Punta Arenas, où vous pouvez remettre le véhicule moyennant un supplément bien sûr. Si vous franchissez la frontière argentine, les papiers d'assurance sont obligatoires (le loueur de voitures doit vous les remettre). En revenant au Chili, pensez à bien vider votre véhicule de tous les « aliments à risque » c’est-à-dire les fruits, les légumes, les produits animaux (viandes, poissons, œufs, produits laitiers), etc.

Du côté des formalités, le permis international n’est pas indispensable, vous pourrez vous munir simplement de votre permis national. Hormis le fait que vous devez être âgé de plus de 21 ans, rien de bien compliqué sur la route : c’est sensiblement le même Code de la route qu’en Europe. En ville, la limitation de vitesse est de 50 km/h et sur l’autoroute de 100 km/h. N’oubliez pas de mettre votre ceinture, en Argentine et au Chili le port de la ceinture est obligatoire, on ne rigole pas avec ça ! L’amende est chère et votre vie aussi… Petits détails qui ont leur importance également : les feux tricolores se trouvent après le carrefour. Les feux de croisement sont obligatoires en dehors des villes, même en journée, et la règle de la priorité à droite est assez ambivalente : en général c’est la loi du plus fort ! Enfin, assurez-vous de ne jamais être à court de carburant, plus vous vous éloignerez des villes, en particulier dans le sud, moins les stations-service seront présentes. Notre conseil : dans le doute, refaites le plein dès que vous passez à proximité d’une station.

Avec son propre véhicule. Certains voyageurs au long cours préfèrent se laisser du temps : quoi de mieux que d’acheter un van ou une voiture afin de profiter au maximum ? Sachez cependant que les démarches peuvent être un vrai casse-tête. Au Chili une loi de 2016 interdit tout étranger non résident au Chili de quitter le pays avec son propre véhicule. Toutefois, plusieurs voyageurs passent outre cette loi en obtenant la « Declaracion Jurada » : une déclaration sous serment où vous confirmez par écrit et devant une personne autorisée par la loi que vous comptez ramener le véhicule sous 6 mois. Cependant, certains douaniers semblent mal connaître la loi et une véritable loterie s’organise aux passages des frontières : pour ne pas avoir de problèmes, préférez un rendez-vous chez le notaire qui se chargera de vous faire une déclaration sur l’honneur.

Accessibilité au Chili

Equipé d’ascenseurs, le métro de Santiago permet aux voyageurs à mobilité réduite de gagner facilement les quais. De plus, les bus Red (bus publics de la capitale) sont dotés de rampes d’accès et d’espaces réservés aux fauteuils roulants.

Les attrape-touristes au Chili

Les contrôles policiers sont fréquents et méfiez-vous : ils peuvent se révéler imprévisibles. Bienveillant, indulgent, scrupuleux ou encore charmeur (oui, oui), le contrôle est complètement aléatoire, ça dépend sur qui vous tombez ! Certains policiers se contentent de faire leur métier tandis que d’autres profitent de leur autorité. De fait, certains essaient de profiter des touristes pour obtenir des pots-de-vin et ne manquent pas de vous flanquer une amende non justifiée. Les amendes payables sur place n’existent pas (les autorités délivrent un récépissé en cas d’infraction pour que vous puissiez régler plus tard dans un poste de police ou une banque), il s’agit donc d’une arnaque si l’on tente de vous faire croire le contraire ! Dans ce cas, restez calme et poli et tentez de joindre votre ambassade ou votre consulat.