La Roumanie est un pays aux atouts innombrables. Fuyez les clichés Dracula-béton-pauvreté et partez à la découverte de ses reliefs variés, de ses paysages grandioses et de son riche héritage architectural. Les monastères peints, les villages fleuris, les oiseaux du delta et une joie de vivre, la Roumanie est suffisamment vaste et multiple pour permettre des séjours thématiques, actifs ou reposants, urbains ou ruraux, mais de toute façon enrichissants. Séjours au pluriel... car une fois que vous y aurez goûté, vous reviendrez à coup sûr.

Tous à la campagne !

Les vergers et les fleurs entourent les villages transformés en immenses jardins où les animaux (basse-cour, chevaux, vaches) sont omniprésents, où la marche et la charrette sont encore les moyens de transport principaux. La vie y est souvent rude, surtout en hiver. Mais ces lieux vivent en permanence, au gré des récoltes, des transhumances, des fêtes hautes en couleur ou simplement des allées et venues des habitants. On ne vit pas de la même manière dans les plaines, les piémonts ou les forêts et, comme en France, l'architecture villageoise change suivant la région : maisons saxonnes colorées autour de Brasov, frises et tuiles de bois en Bucovine, chaume dans le delta, bergeries des Apuseni ou Marginimea Sibiului...

Les visiteurs férus de nature poseront leurs valises au sud de la Transylvanie, en Bucovine ou dans le Maramures, dans d'agréables pensions ou chez l'habitant. Dans ces régions où l'agrotourisme est désormais bien organisé, on peut vivre le pays plutôt que le survoler. L'occasion de découvrir l'artisanat, les traditions, le plaisir de la marche à la campagne... et de rayonner dans les environs à la découverte d'autres villages, de monastères, de villes animées. Voilà à quoi ressemblent des vacances idéales en Roumanie !

Et pour couronner le tout, la table roumaine fait incontestablement partie des plaisirs du séjour avec son authentique cuisine familiale à base de produits frais. Les soupes aigres (ciorba) et les sarmale, de fondantes feuilles de choux farcies, font office de plats nationaux. En été, les légumes du jardin constituent de formidables pique-niques et accompagnent les mici, de petites saucisses de viande hachée. Le pays produit d'excellents vins, rouges doux et blancs liquoreux, et de rafraîchissantes bières blondes. Aucune rencontre digne de ce nom ne se déroule sans une dégustation d'eau de vie de prune. Noroc ! (Santé !).

D'innombrables églises et monastères se blottissent dans les collines bucoliques. Les ermites et les religieux ne se sont pas trompés en choisissant les sites. Isolés en pleine forêt ou trônant au coeur de villages quasi oubliés ou immensément populaires, beaucoup représentent des chefs-d'oeuvre d'architecture religieuse. Bonne nouvelle, les zones d'agrotourisme abritent les plus beaux édifices.

Une montagne d'aventures

Les Carpates... Ce nom véhicule bien des clichés et abrite nombre de légendes. Les écrivains les ont peuplés de vampires. Les géographes les étirent en arc. Les historiens les élèvent en remparts. Et parce qu'elles coupent le pays en deux, les ingénieurs s'échinent à les franchir à coup de routes, de ponts et de tunnels. Aujourd'hui, les touristes les transforment en vaste terrain de jeu... À partir des stations de la vallée de la Prahova, comme Sinaia et son superbe château royal, les monts Bucegi se parcourent à pied, en VTT ou à ski. C'est la solution la plus évidente, la plus populaire. Mais d'autres massifs, plus sauvages et moins fréquentés, méritent votre attention. Des chemins de randonnée équipés de refuges sommaires permettent d'embrasser des paysages somptueux et variés et, pour les plus patients, d'observer la faune sauvage (ours, loups, rapaces).

Paquets-cadeaux urbains

La Roumanie est un pays rural et un peu sauvage certes, mais pas seulement. Ici, les amoureux des vieilles pierres trouveront aussi leur bonheur, principalement en Transylvanie et dans le Banat, où l'héritage saxon et austro-hongrois se lit sur les murs. Il faudra souvent passer de vastes banlieues bétonnées nées d'exodes ruraux imposés. Mais derrière cet emballage peu engageant, se cachent parfois de charmants centres-villes, pavés, colorés et marqués par une histoire riche et multiculturelle. À vous de choisir... Sibiu, la " petite Vienne ", sans conteste la plus belle. Brasov et sa superbe place baroque. Sighisoara et sa citadelle perchée. Cluj-Napoca, animée et riche en monuments. Timisoara, pôle économique de l'ouest, (jadis) multiethnique, avec ses églises roumaines, serbes, allemandes, hongroises, ses synagogues et ses vastes parcs fleuris.

Bucarest est à part. Injustement absente des collections de guides pour " séjour week-end ", la capitale mérite plus de temps que vous comptez sans doute y consacrer. Embouteillée, chaotique, bien triste sous un ciel gris, elle repousse plus d'un touriste. Mais ceux qui font l'effort de l'apprivoiser sont récompensés. On y trouve les plus beaux musées du pays, qui racontent l'art religieux et le monde paysan. Mais aussi un vaste choix de discothèques et de restaurants de qualité. Ce que Ceausescu a laissé du vieux centre renaît autour de la rue Lipscani. Ailleurs, on préfère le grandiose, les dimensions hors normes, que ce soit pour les demeures des riches marchands des années 1920, les palais du Petit Paris, les édifices administratifs communistes et bien sûr l'immense Maison du Peuple. En résulte la capitale la plus hétérogène d'Europe, une ville unique.

Sous le soleil exactement

Disons-le franchement, le littoral roumain n'est pas ce qui se fait de mieux pour les amoureux des côtes sauvages. Mais si le soleil, un peu de sable, la foule et la fête sont pour vous les ingrédients nécessaires à des vacances réussies, n'hésitez plus. Mamaia et les autres stations vous raviront. En plus des activités balnéaires attendues, vous profiterez ici de séances de thalassothérapie à prix doux. En manque de culture ? Sachez que la Dobroudja compte quelques trésors à découvrir en voiture : ruines antiques d'Histria, villages lipovènes du lac Razim, mosquée de Babadag, vignes des collines de Murfatlar. Quant aux marcheurs urbains, ils pourront sillonner le centre historique de Constanta, de minarets turcs en vestiges romains.

Si le littoral roumain ne justifie pas à lui seul un voyage, c'est par contre le cas d'une zone située un peu plus au nord, là où le Danube se divise en trois bras pour finir en beauté sa longue course à travers l'Europe. En se multipliant pour se jeter tout en douceur dans la mer Noire, il crée un territoire en mouvement qui semble flotter. Cette réserve naturelle unique en Europe bruisse des chants et cris de millions d'oiseaux (pélicans, échassiers, canards variés, rapaces piscivores) en escale ou à résidence. Les barques et bateaux y remplacent les voitures pour transporter silencieusement les habitants et les touristes vers des villages insulaires. Là, après une balade en forêt humide, une journée de douce navigation, canne à pêche ou jumelles d'ornithologue à la main, il sera temps de se reposer dans une pension accueillante et de goûter aux soupes et plats à base de ces énormes poissons qui peuplent les eaux de la région. Et en apprenant quelques mots de roumain, on fera à coup sûr grand plaisir à ses hôtes et leur accueil constituera sans doute le meilleur souvenir du voyage.

 

Infos futées

 

Quand ? La période avril-octobre est idéale mais le coeur de l'été peut être caniculaire et embouteillé. Durant l'hiver rigoureux, les routes de campagne deviennent difficiles et la grisaille enlaidit les villes. Mais vous pourrez randonner à travers la Bucovine enneigée ou skier dans les Carpates.

 

S'y rendre. Vols quotidiens directs vers Bucarest. Compter 150 à 300 € en moyenne.

Trouvez votre vol au meilleur prix - Comparez

 

Utile. Pour préparer au mieux son voyage.

OFFICE DU TOURISME DE LA ROUMANIE - Plus d'informations sur le site

Réservez votre hôtel aux meilleures conditions - Comparez

Trouvez une activité culturelle ou sportive - Trouvez