Parc national du sud de Luangwa © Wasmgrr - Shutterstock.com.jpg
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Un pays au carrefour des sous-continents africains

D’une surface de près de 750 000 km², soit le double de celle du Zimbabwe, la Zambie est située au nord de l’Afrique australe, mais aussi en bordure d’Afrique de l’Est et d’Afrique centrale. Cette localisation intérieure lui confère de tous temps un rôle de carrefour ethnique, culturel et commercial. Ainsi les langues zambiennes sont d’origines bantoue et ngoni (comme celles d’Afrique australe), tout comme la culture – par exemple les chants et les danses sont très similaires, tandis qu’au nord-est une grande part de la population parle swahili comme en Tanzanie et au Malawi voisin, et au nord-ouest beaucoup parlent lingala comme en République Démocratique du Congo.

La Zambie, terre de hauts plateaux

En sillonnant la Zambie, une impression de plat pays assez bas est donnée au visiteur, alors qu’en réalité, le pays est situé sur un plateau central d’Afrique australe dont l’altitude varie de 1 000 mètres à 1 600 mètres en moyenne. On y trouve même des montagnes assez hautes à son extrémité septentrionale, côté est, à la frontière avec la Tanzanie. Certains sommets tutoient les 2 300 mètres d’altitude dans les Mafinga Hills et Nyika Plateau, à la frontière du Malawi. Ces montagnes sont désignées comme des escarpements appartenant au sud de la Grande Vallée du Rift africain. On connaît surtout l'escarpement du Zambèze et celui de Muchinga qui coupe en deux la partie est du pays. Ces barrières isolées, les Copperbelt Highlands et le Nyika Plateau, à la frontière du Malawi (ce dernier constitue un parc national), figurent parmi les hautes terres du pays.

Les vallées, des terres agricoles fertiles


La Zambie compte, en dehors de ces montagnes, seulement quelques vallées. Des branches secondaires creusées par le Grand Rift africain qui crée du relief en quelques endroits. On peut citer les vallées de Kafue et de Luapula, à la frontière congolaise, la vallée de la Luangwa, où se trouve le très réputé par national de South Luangwa, son répondant le parc national de North Luangwa, et le parc national de Lukuzuvi. Et enfin la vallée du Zambèze qui apparaît à Lower Zambezi passe par les chutes Victoria et s’achève dans les plaines de Liuwa. Ces vallées sont situées à moins de 500 mètres au-dessus du niveau de la mer. C’est dans ces deux vallées que se concentrent les principales zones agricoles du pays. Les forêts couvrent près de 40% du territoire, mais sont menacées par la déforestation. Elles sont plantées de teck, mopane et miombo pour la plupart.

Des lacs et des chutes d’eau multiples

Le nord reste tout à fait méconnu des touristes qui se concentrent dans les parcs nationaux de South Luangwa, Lower Zambzei, Chutes Victoria et dans une moindre mesure Kafue. Il compte pourtant trois grands lacs. Le lac Mweru est situé sur la frontière avec la République Démocratique du Congo. Mesurant environ 96 km de long sur 45 km de large, le Mweru est alimenté principalement par la rivière Luapula, qui constitue plus au sud le prolongement de la frontière naturelle entre les deux pays. La Zambie est également bordée par le lac Tanganyika, deuxième lac le plus profond du monde, dont une partie de la rive sud sert de frontière avec la Tanzanie. Découvert en 1858 par les explorateurs anglais Burton et Speke, ce lac, large de 60 km en moyenne, est le plus long du monde (680 km, ce qui fait une surface d'à peu près 32 000 km²), et le deuxième plus profond (1 435 m) après le lac Baïkal (1 740 m). Son fond est situé à 655 m sous le niveau de la mer et sa surface à 770 m d'altitude. Il serait né il y a environ 20 millions d'années, par l'écartement des plaques continentale et orientale du continent africain, et continue à s'élargir chaque année de quelques centimètres. Enfin, la Zambie compte le lac Bangwelu. Bien que d‘une grande beauté, le lac est davantage exploité pour ses poissons que pour ses intérêts touristiques. Toute cette région compte de multiples chutes d’eau spectaculaires à l’écart pourtant des circuits touristiques car peu accessibles. La source du Zambèze est elle aussi très peu visitée. Le lac Kariba, l’un des plus grands lacs artificiels du monde, est situé au sud, sur le Zambèze, à cheval sur la frontière avec le Zimbabwe. Le barrage Kariba constitue, devant le barrage d’Itezhi Tehzi sur le lac Kafue, la plus grande force hydroélectrique du pays.

Le Zambèze, fleuve puissant nourri d’affluents

Il est des noms qui font rêver. Le Zambèze, quatrième fleuve d’Afrique (après le Nil, le Congo et le Niger), en fait partie, sans doute grâce aux mythiques chutes Victoria, découvertes par Livingstone il y a plus de 150 ans et dont la beauté « fracassante » fascine toujours autant le voyageur. Ces chutes, la Zambie les partage avec le Zimbabwe, mais c’est bien en Zambie, près de la frontière avec l’Angola et la République du Congo, que le fleuve prend sa source. Avant de pénétrer au Mozambique et de se jeter dans l’océan Indien, le fleuve fait frontière entre la Zambie et le Zimbabwe. En aval des chutes, il se fraye un chemin dans les gorges de Batoka, puis s’élargit au niveau du lac Kariba. En aval du barrage qui forme ce dernier, il s’écoule entre les merveilleux parcs du Lower Zambezi et de Mana Pools. Une descente en canoë sur cette partie du fleuve sera un souvenir inoubliable. La rivière Kafue, qui jaillit dans les montagnes entre la Zambie et la RDC, et la rivière Luangwa, tout à fait à l’est du pays à la frontière avec le Malawi, sont les principaux affluents du Zambèze dans le pays. L’ouest de la Zambie, recouvert par les sables étendus du désert du Kalahari, se caractérise par d’importantes plaines inondables (Barotse Flood Plains, Kafue Flats) tandis que de nombreux marécages parsèment le territoire à la saison des pluies.

Des terres riches en gisements minéraux

Au nord, la province industrielle et minière de la Copperbelt, versant zambien du Katanga congolais, renferme des gisements minéraux d’une grande richesse. Ses mines historiques et lucratives de cuivre, ajoutées à celles plus récentes et pleines de promesses de lithium, ont concentré les populations autour de celles-ci et comptent une forte densité de population. Après Lusaka, Ndola est la seconde ville du pays.