Climat
Un ensoleillement maximal
Le soleil brille en toute saison sur ce territoire : 300 jours par an ! Les Villages et Vallées d’Azur bénéficient de températures particulièrement clémentes ; même la nuit en plein hiver, elles descendent rarement en dessous de zéro. Si les matinées peuvent parfois être fraîches, avec 3 ou 4 °C seulement, le mercure remonte vite et atteint en moyenne les 10 °C. Il n’est d’ailleurs pas rare d’y voir des 15 °C à 20 °C en novembre ou en mars. Les étés, quant à eux, sont particulièrement chauds, caniculaires certaines années, en particulier sur le littoral. Dès le mois de juin et jusqu’à fin septembre, les 33 °C à 35 °C sont monnaie courante et les températures peuvent même grimper jusqu’à 40 °C. C’est le moment d’aller chercher la fraîcheur dans les villages d’altitude, tels que Gourdon, Caussols, Bouyon ou Gréolières !
Une météo typique du climat méditerranéen
Un hiver assez doux, un printemps capricieux qui cède la place à un été long et chaud, entrecoupé de gros orages au mois d’août. L’automne, plus versatile, est souvent sujet à de fortes précipitations, ce qui a des conséquences sur les cours d’eau : ils sont marqués par la brutalité des crues d’automne et de sévères étiages en été. Les pluies viennent recharger les nappes phréatiques et remplir les réservoirs d’eau que sont les massifs karstiques. C’est de la masse d’eau stockée dans ces montagnes que dépend l’approvisionnement des fontaines des villages, des rivières et des fleuves côtiers. La Méditerranée joue un rôle apaisant dans la météo locale. Les vents dans la région sont plutôt modérés, les montagnes du haut-pays et le massif de l’Estérel jouant un rôle protecteur.
Reliefs
Plateaux
Depuis le littoral antibois, il suffit de regarder vers le nord pour voir l’amphithéâtre de collines, et, juste derrière, les barres rocheuses des plateaux du haut pays. À l’ouest, les plateaux de Calern et de Caussols, au milieu le plateau de Cavillore, à l’est le plateau de Saint-Barnabé. Tous offrent de magnifiques points de vue sur les collines et les villages de la Côte d’Azur, jusqu’à la mer.
Les plateaux de Caussols et de Calern
Situés au-dessus de Grasse, à une altitude moyenne de 1 100 mètres, ces hauts plateaux calcaires sont la partie la plus large du front des Préalpes. Ils sont dominés au nord par le sommet de Calern (1 458 m), où se trouve un observatoire astronomique, et au sud par le Haut-Montet (1 335 m), qui porte un radar de l’Aviation Civile. Modelé depuis des siècles par le soulèvement des Alpes et le travail de l’eau, le plateau de Caussols, en forme de cuvette, est remarquable par ses modelés caractéristiques d’érosion karstique. Il est truffé de centaines de gouffres et d’avens, ces effondrements du sol qui laissent place en surface à un trou béant, mais également de dolines, cuvettes d’effondrement colmatées par les sédiments, qui ponctuent de taches vertes ce paysage lunaire. On y trouve aussi un réseau complexe de galeries souterraines qui draine les eaux de pluie et alimente les cours d’eau. La galerie principale est profonde de 433 mètres. L’Embut de Caussols est quant à lui un entonnoir géant, que l’on peut apercevoir avant d’arriver au hameau de Saint-Lambert. Des niveaux fossilifères permettent une reconstitution paléogéographique de ces milieux à l’ère Secondaire. L’ensemble forme un site naturel préservé, au paysage façonné au cours des siècles par le pastoralisme. En témoignent les bories, enclos, bergeries et abreuvoirs qui parsèment le paysage.
Le plateau de Cavillore
Le plateau calcaire de Cavillore domine Gourdon. C’est un paysage de garrigues typiquement provençal, parsemé de chênes verts et de conifères. Du haut du plateau, la vue est magnifique sur le village en contrebas et le littoral azuréen au loin. Le site est apprécié des randonneurs et des cyclistes. C’est aussi un point de départ pour les vols en parapente. On y trouve des vestiges d’une activité humaine ancienne, avec des restes d’une voie romaine et d’oppida. Cette zone présente de forts contrastes entre falaises abruptes et plateaux, zones humides et zones sèches, ainsi qu’une remarquable biodiversité.
Le plateau de Saint-Barnabé
Entre le col de Vence et Coursegoules, le plateau de Saint-Barnabé déroule son magnifique paysage karstique, offrant un contraste saisissant lorsqu’on arrive des vertes collines de Vence. Les roches calcaires sculptées par l’érosion donnent au plateau un aspect. Enchâssé entre les massifs du Puy Subert au nord et du Puy de Tourrettes au sud, il échappe aux influences maritimes. La charmante oasis du hameau contraste avec l’austérité des pâturages environnants. On y trouve une chapelle rustique, ainsi qu’un curieux amoncellement de pierres préhistoriques : le Champs des Idoles. Ces paysages sont façonnés depuis des centaines d’années par les activités agricoles et pastorales. Sans elles, la forêt aurait totalement gagné ces espaces. Les troupeaux permettent ainsi de maintenir les milieux ouverts et d’accueillir une biodiversité exceptionnelle.
Collines et restanques
Les collines qui caractérisent le territoire s’étendent entre mer et plateaux, à une altitude évoluant de 200 m (Valbonne, Roquefort-les-Pins) à 300 m (Opio, Le Rouret, Le Bar-sur-Loup) puis 400 m (Tourrettes-sur-Loup, Châteauneuf). Ici, les cultures ancestrales ont laissé place à des paysages en terrasses, des « restanques », qui ont commencé à être exploitées vers les XVIe et XVIIe siècles. Pour les paysans, la construction de ces terrasses de culture permettait de retenir la terre et l’eau. Alors que la plus grande partie de l’espace agricole se situait sur des pentes, la construction de murets en pierre évitait le ravinement des terrains lors des périodes de pluies torrentielles que connaît parfois la région. Ces planches horizontales ont ainsi accueilli des jardins potagers, oliviers, vignes, arbres fruitiers ou encore des cultures florales, comme la fleur d’oranger, la rose et le jasmin, au Bar-sur-Loup, à Opio ou à Tourrettes-sur-Loup.
Certaines restanques sont aujourd’hui rendues à la nature, et gagnées par la forêt, comme à Courmes ou au Rouret. D’autres ont été investies par une urbanisation résidentielle plus ou moins dense selon les secteurs. Des restanques remarquables sont cependant encore visibles à Valbonne, Opio, Châteauneuf, Le Bar-sur-Loup, Coursegoules ou Biot, leur qualité résultant des caractéristiques des blocs rocheux, du soin apporté à l’appareillage et de la valeur marchande de la production agricole à l’origine de l’aménagement.
Fleuves et rivières
Le Loup
C’est un petit fleuve côtier de 48 km de long, qui prend sa source sur la commune d’Andon à une altitude de 1 217 mètres. Il traverse l’ensemble du territoire en creusant son chemin dans le massif calcaire des Préalpes, taillant sa route entre les plateaux de Calern, Cavillore et Caussols à l’ouest, et le plateau de Saint-Barnabé à l’est. Son parcours, plutôt paisible près de sa source, s’accélère dans les Gorges du Loup, pour ensuite retrouver un cours apaisé près de son embouchure. La section tumultueuse, au sud de Gréolières, s’étend sur 5 km environ depuis le carrefour de Bramafan jusqu’au Pont du Loup. Cascades, rapides et siphons y font la joie des randonneurs aquatiques. Son lit s’élargit momentanément, pour s’encaisser à nouveau dans les plateaux de l’avant-pays. Le Loup serpente là entre des versants boisés moins escarpés, passe à proximité des villages perchés du Bar-sur-Loup et de Tourrettes-sur-Loup, puis longe Roquefort-les-Pins, La Colle-sur-Loup et Villeneuve-Loubet, avant de rejoindre la Méditerranée. Ce fleuve garde un bon débit en toute saison car il est alimenté par une circulation souterraine des eaux de résurgence provenant des plateaux karstiques du haut-pays.
L’Estéron, une rivière d’exception
La rivière Estéron prend sa source sur les pentes du mont Teillon, à une altitude de 1 160 mètres. Alimentée par divers affluents, son parcours la mène d’ouest en est jusqu’au fleuve Var dans lequel elle termine sa route, à 20 km de la Méditerranée. Ses rives ont été habitées du Néolithique à l’âge du fer, puis à l’époque romaine. En 1760, à la suite du Traité de Turin, l’Estéron est devenue la frontière entre le royaume de France et le royaume de Piémont-Sardaigne. D’une longueur de 67 km, l’Estéron profite d’une pente faible sur la majeure partie de son parcours, ce qui contribue à en faire un lieu privilégié pour la pêche ou la baignade. La rivière a creusé au fil des siècles des « clues » (le nom local des gorges), certaines très profondes. Ces clues sont fréquentées par les amateurs de canyoning. Avec son cours libre, son eau cristalline et ses paysages préservés, l’Estéron apparaît aux yeux de tous comme une rivière exceptionnelle. Depuis octobre 2018, l’Estéron est labellisée Site Rivières Sauvages.
La Brague
Elle prend sa source à Châteauneuf-Grasse, à 340 mètres d’altitude, et parcourt 21 km, avant de rejoindre la mer au nord d’Antibes. La Brague traverse cinq communes de l’amont vers l’aval : Châteauneuf-Grasse, Opio, Valbonne, Biot et Antibes. Son bassin versant couvre aussi les communes de Grasse, Mougins et Mouans-Sartoux. Les ruisseaux de la Valmasque et des Bouillides sont ses principaux affluents. En été, ce fleuve souffre d’un trop grand nombre de prélèvements. Des pompages alimentent les arrosages de jardins, les piscines et les golfs. Au cours des deux dernières décennies, la réglementation s’est durcie.
En parcourant le plateau calcaire, la rivière a creusé un vallon assez profond qui s’élargit sur le sol marneux de Valbonne. Cet espace humide constitue un corridor écologique où sont présentes des espèces protégées. De nombreux oiseaux migrateurs utilisent ce site particulièrement riche en insectes comme zone de repos lors des migrations. Un sentier, longeant le fleuve, permet de rejoindre Valbonne à Biot à pied. Tout au long de cette promenade de 9 km en sous-bois, on apprécie l’ombre des aulnes, frênes, charmes, noisetiers, lauriers et noyers. Des activités de loisirs liées à l’eau ainsi que des campings sont également présents dans la plaine alluviale.