Mammifères
Le plus connu des mammifères alsaciens est sans doute le grand hamster d’Alsace, que l’on appelait aussi autrefois « marmotte de Strasbourg ». Vous aurez malheureusement peu de chances de l’observer, hormis au Naturoparc. Il a en effet presque disparu à cause de l’agriculture intensive mais de nombreuses associations œuvrent à sa réintroduction. Vous aurez certainement plus de chances de voir biches, cerfs, chevreuils, sangliers et renards le long des sentiers. Avec un petit effort, en montant sur certains sommets, vous pourrez aller à la rencontre des chamois, qui avaient été introduits mais qui sont aujourd’hui bien acclimatés. Enfin, les plus chanceux croiseront peut-être la route des deux espèces de carnivores discrets et protégés que sont le loup et le lynx.
Reptiles et amphibiens
Quatre espèces de reptiles sont recensées en Alsace : la couleuvre collier (on la trouve dans la plaine d'Alsace et jusqu'à 800 mètres d'altitude), la coronelle lisse (localisée sur le piémont vosgien et en Alsace Bossue), la vipère aspic (présente sur les pelouses sèches des collines sous-vosgiennes dans les régions de Ribeauvillé et de Rouffach) et la vipère péliade (présente dans une tourbière de la région de Lapoutroie). Pas de panique, les serpents ont plus peur de vous que vous n’avez peur d’eux ! Avec ses nombreuses zones humides, l’Alsace est aussi un paradis pour de nombreux amphibiens rares comme la salamandre tachetée, qui a inspiré blasons médiévaux et légendes.
Oiseaux
Les oiseaux sont très présents sur tout le territoire. Les rieds sont le lieu de prédilection pour le repos des espèces migratrices et pour l’établissement des courlis cendrés. Dans les Vosges du Nord, vous apercevrez peut-être près des falaises le hibou grand-duc, le faucon pèlerin, les petites chouettes Tengmalm et chevêchette ou bien le grand corbeau. Dans les forêts, vivent les pics (dont le plus grand pic noir), mésanges, roitelets et sittelles et certaines montagnes abritent le grand tétras, que l’on entend plus que l’on ne voit.
Mais bien sûr on ne saurait parler d’oiseaux alsaciens sans penser à la cigogne ! Dans les années 1970, elles n’étaient même plus une cinquantaine. Aujourd’hui, grâce à de nombreux programmes de protection, la cigogne est partout et même en ville ! Au printemps, ses claquements de bec caractéristiques annoncent l’arrivée prochaine de bébés, pour elles mais aussi pour vous peut-être ? En effet en Alsace, les enfants ne viennent ni des choux ni des roses, mais sont parachutés par les cigognes ! Ces dernières ont aussi le pouvoir d’annoncer les mariages. Si vous êtes une femme non mariée et que l’une d’elles s’approche de vous au sol, c’est pour bientôt !Parcs naturels
L'Alsace compte deux parcs naturels. Leur mission est de protéger durablement les patrimoines par une gestion adaptée des milieux naturels et des paysages tout en contribuant au développement économique, social et culturel.
À cheval sur l'Alsace et la Lorraine, le Parc naturel régional des Vosges du Nord a été créé en 1975. Il couvre plus de 1 300 km² dont plus de la moitié couverts par la forêt. Son point culminant est le Grand Wintersberg à 581 mètres d'altitude. Il compte 2 600 kilomètres d'itinéraires pédestres, équestres, VTT et cyclotouristes dont 1 700 kilomètres de sentiers balisés par le Club vosgien. La présence de plus de trente châteaux forts en ruines est aussi l'une des caractéristiques de ce territoire.
Le territoire du Parc naturel régional des Ballons des Vosges créé en 1989 couvre près de la moitié sud du massif, sur quatre départements (Haut-Rhin, Haute-Saône, Vosges, Territoire de Belfort) : soit 3 000 km2. Près des trois quarts de son territoire sont occupés par la forêt. Il compte 400 tourbières et 4 réserves naturelles. Son point culminant est aussi celui des Vosges : le Grand Ballon qui culmine à 1 424 mètres d'altitude. Le siège du Parc des Ballons se trouve à Munster et propose un espace d'exposition régulièrement renouvelé ainsi que des informations sur le massif des Hautes-Vosges, faune, flore, hébergements, etc.Réserves naturelles
Le Rhin forme une frontière naturelle entre l'Alsace et le Bade-Wurtemberg. Cinq réserves naturelles jalonnent le fleuve et présentent des milieux très variés. Bras d'eau, mares et vasières, prairies humides et pelouses sèches, gravières et forêts alluviales hébergent une faune et une flore riches en biodiversité. Des recherches scientifiques y sont régulièrement menées sur les différentes espèces d'oiseaux, les amphibiens et reptiles, les insectes, etc., ainsi que sur la flore et la fonge (champignons).
Constituée de saulaies, de vasières, de roselières ou encore de cariçaies, la réserve naturelle du Delta de la Sauer nous offre un dépaysement assuré. Ce sont 486 ha qui composent ce site remarquable d'un point de vue ornithologique, botanique, mais également paysager ou encore hydrologique, c'est un des derniers secteurs où les eaux du Rhin viennent s'épancher en cas de crues.
Située sur un ancien banc de graviers rhénans, la réserve naturelle de la forêt d’Offendorf protège 60 hectares de forêt alluviale. Dans les zones ouvertes s’épanouissent les inules britanniques, les violettes élevées, les euphorbes palustres et les séneçons des marais. De nombreuses espèces de papillons envahissent lisières, clairières et sous-bois : sylvain azuré, grand mars changeant, carte géographique, machaon, aurore, citron, etc. Dans les amphibiens, on compte les grenouilles agile, verte et rousse, les tritons crêtés, alpestre ou ponctué.
D’une superficie de 309 hectares, la réserve naturelle de l’île du Rohrschollen est composée de 157 hectares de forêt, 25 hectares de prairie, le reste étant constitué par le domaine fluvial à seulement 10 km de Strasbourg.
La réserve naturelle de la forêt d’Erstein est presque exclusivement de nature forestière. Le site de 180 ha est parcouru par un dense réseau d’anciens bras actifs du fleuve, les Giessen.
L’île de Rhinau et la réserve voisine du Taubergiessen, en Allemagne, sont réputées pour leur grand intérêt vis-à-vis de la protection des oiseaux qui viennent y passer l’hiver. La réserve naturelle de l’île de Rhinau fait 311 ha et couvre les deux tiers sud de l’île. Elle est gérée par le Conservatoire des sites alsaciens qui propose des sorties guidées.
Enfin, la Petite Camargue alsacienne, première classée, offre reliques et témoins de la jungle rhénane.