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Un site inscrit aux Monuments historiques, construit de matériaux de récupération, d'animaux et gargouilles en terre cuite.
Voilà un drôle d'endroit qui se cache dans la forêt, entre Neuvy-Deux-Clochers et La Borne. Jean Linard a créé ici « sa cathédrale » dans les années 1960 et n'a jamais cessé d'en ajouter des éléments toujours plus délirants. Construite de matériaux de récupération (briques, tessons de bouteilles) et d'animaux et gargouilles en terre cuite, cette cathédrale surprend, amuse et inspire plus de rêve que de sentiment religieux (quoique...). De son vivant, l'artiste céramiste accueillait les visiteurs lui-même. Depuis sa disparition, début 2010, la cathédrale reste ouverte au public. Elle est même inscrite aux monuments historiques depuis juillet 2012. Après la mort de l'artiste, sa famille a été contrainte de vendre le lieu car elle n'était pas en mesure d'assurer l'entretien du site. L'association « Autour de la cathédrale de Jean-Linard » s'est alors constituée dans le but de maintenir ce site exceptionnel. Bel exemple d'art brut, il nous laisse à penser à un autre artiste de ce style le fameux Facteur Cheval qui était vraiment facteur et qui se nommait vraiment Cheval et dont André Breton en 1932 rendra un hommage à travers un poème intitulé : Le Revolver à cheveux blancs. Son œuvre – dont celle de Jean Linard est pleinement similaire – le célèbre désormais « Palais Idéal » est considéré comme un chef-d’œuvre d'architecture naïve. Celle de Jean Linard est plus proche d'une certaine religiosité alors que celle du Facteur Cheval ouvre les cieux autrement...
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