Guide de voyage Djalalabad

La troisième plus grande ville du pays est, tout comme Osh, peuplée à majorité d’Ouzbeks. Que vous veniez de Bichkek ou de Naryn, elle sera votre porte d’entrée dans le Ferghana kirghiz. Son atmosphère décontractée la rend plus proche des villes ouzbeks de la vallée de Ferghana que de la « trépidante » Osh et ne révèle en rien son caractère de capitale provinciale. En arrivant de Bichkek, on l’aperçoit, blottie au pied des monts Babash Ata, semblant déjà étouffer de chaleur. C’est le sentiment que devaient avoir également les caravaniers sur la route de la Soie, qui y faisaient de longues étapes après avoir franchi les Tian-Shan et avant de s’engager vers le désert du Kyzyl Kum et Samarkand. À l’époque soviétique, Djalalabad était le terminus des lignes ferroviaires arrivant de Russie. De nombreux apparatchiks du régime venaient y faire des cures thermales, la ville étant réputée pour ses eaux. Deux atouts qui vaudront à la ville d’être pressentie comme capitale de la RSS de Kirghizie avant que le choix ne se porte finalement sur Bichkek. À la différence d’autres villes kirghizes, comme Bichkek ou Karakol, Djalalabad n’est pas une ville de garnison et le plan de ses rues a conservé le tracé médiéval, datant de l’époque où un mur d’enceinte, dont il ne reste aucune trace, protégeait ses habitants. Les rues sinueuses rendent l’orientation plus difficile que dans les plans à damier des militaires mais offrent plus de charme ! Pour autant, vous ne ferez certainement pas plus qu’une étape à Djalalabad. La ville ne présente aucun intérêt touristique majeur si ce n’est de flâner dans son parc en attendant un départ pour Osh ou Arslanbob.