Guide de voyage Oyem

Oyem fut fondée en 1907, peu avant la délimitation des frontières avec le Cameroun allemand. A cette époque, le Woleu-Ntem appartient encore à la France, mais en 1911, quand celle-ci cède la province à l’Allemagne, les nouveaux occupants créent des plantations, installent des commerces et mettent en place un service médical itinérant. Capitale provinciale du Woleu-Ntem, à 411 km de Libreville, cette charmante ville au passé glorieux compte environ 60 000 habitants, ce qui en fait la quatrième ville du pays en termes de population. Située à 650 m d'altitude, elle profite d'un climat plus frais qu'à Libreville. Selon la tradition, son nom lui viendrait d’un imposant arbre près de la tribune officielle, qui a été abattu dans les années 90. Oyem dispose d’un aéroport situé à Ewormekok, ce qui met Libreville à moins d’une heure d’avion, ainsi que d’un hôpital et d’un lycée d’Etat qui accueillent les habitants de toute la région. Le collège de la mission catholique d’Angone accueille lui aussi de nombreux élèves. Cette capitale régionale du nord est principalement habitée par des Fang, mais comprend aussi une minorité d’éleveurs et commerçants haoussa, de culture et de religion musulmanes, qui se regroupent dans la mosquée d’Akouakam. La romancière gabonaise Justine Mintsa, membre de l'ethnie fang, est née à Oyem, en 1949. Elle est connue entre autres pour ses œuvres, Un seul tournant Makôsu : journal (Éditions L'Harmattan, 2004) et Histoire d'Awu (Gallimard, 2000).