Guide de voyage Stepanavan

Nichée à 1 360 m d'alt., au creux de la vallée de la rivière Dzoraget, entourée de montagnes recouvertes de sapins, Stepanavan est une tranquille localité, située à une trentaine de km au nord-ouest de Vanadzor. Elle aurait été fondée au XIIe siècle par un prince de la dynastie des Djalalian du Karabagh, qui y aurait eu sa résidence d'été, et qui lui aurait donné son nom de « Jalaloghli » (fils de Jalal en turc), sous lequel on connaissait la cité jusqu'au début du XXe siècle. De ce passé, la cité n'a conservé aucune trace, à l'exception de l'église Sourp Sarkis, dans son centre. Rebaptisée Stepanavan en 1923 du nom du célèbre révolutionnaire bolchevique Stepan Chahoumian, auquel est dédié un curieux musée, elle a été profondément marquée par l'urbanisme soviétique, puis endommagée par le séisme de 1988. Pas d'intérêt monumental donc, mais le site est superbe et la région a gardé quant à elle de nombreux vestiges de l'architecture médiévale. Le Col de Pouchkine, à 2 030 m d'alt. sur la chaîne de Bazoum, est le point de passage pour Stepanavan. Il est ainsi nommé, car le 11 juin 1829, le poète russe Pouchkine, qui se rendait à Erzeroum, y croisa le cortège funèbre ramenant en Russie la dépouille d'un autre poète et diplomate russe, Griboïedov, lynché à Téhéran pour avoir signé le traité par lequel la Perse cédait l'Arménie à la Russie. Dans son Voyage à Erzeroum, Pouchkine nous livre ses impressions sur cette région qui l'a beaucoup impressionné.