Place de la République et le sud
La Hanrabedoutian Hrabarak, ex-place Lénine, est si emblématique qu’on l’appelle Hrabarak (Place). Le cœur de la République bat dans cette vaste place ovale, avec bassins et jets d’eau, entourée d'édifices soviétiques roses de style national, abritant des institutions et l'hôtel Marriott. On y organise les grandes manifestations officielles et fêtes de Noël. C’est le quartier des affaires et des commerces. Au nord, la rue Abovian, célèbre artère qui a gardé quelques immeubles de l’époque tsariste, à l’est vers le boulevard circulaire Khanjian, une coulée de verdure accueillant le marché aux puces « Vernissage », au sud, le quartier populaire de la rue Tigrane Medz, qui se poursuit au-delà de la cathédrale Krikor Loussavoritch, vers la place Sassountsi Tavit, et les faubourgs industrieux conduisant à la citadelle d'Erebouni.
Place de la Liberté et le nord
L’ex-place de l'Opéra, place de la Liberté (Azadoutian Hrabarak) en hommage aux manifestations de 1988, a retrouvé sa sérénité, d’autant que le parc de l'Opéra, édifice de basalte gris soviétique, a été vidé en 2019 de ses cafés. Ce quartier culturel et jeune se poursuit au nord, au pied du monument « Cascade » dévalant les pentes du parc Hakhtanak, où se développe un espace pour événements artistiques et culturels, avec les bars les plus branchés. La statue de Tamanian lui tourne le dos, regardant, de la Place de France, la place de la République, reliée depuis 2007 à l’Opéra par l'avenue du Nord. Autre marqueur culturel, le Maténadaran, bibliothèque de manuscrits anciens. Au nord-ouest, la rue Sarian avec ses bars à vin se poursuit par l'avenue Baghramian, avec le palais présidentiel et le Parlement néoclassiques, quartier résidentiel et vert annonçant les gorges du Hrazdan.
Gorges du fleuve Hrazdan
Si la Erevan tsariste occupait l'actuelle place de la République, elle a cohabité longtemps avec la vieille ville persane, lovée autour des gorges du Hrazdan (Hrazdani Kirj). Il n’en reste que quelques maisons de pierre et de torchis adossées aux gorges du fleuve, le pont Karmir Kamourj, la mosquée Goy, ou bleue, sur l’avenue Machtots où le bazar a été remplacé par le marché couvert soviétique. Le palais des sardars perses a laissé la place aux fabriques de vin et de brandy construites par les Soviétiques, telles des forteresses, de part et d'autre des gorges. Un lieu de détente prisé des Erevantsi, pour ses parcs, dont un avec un train pour enfants, et un lieu de recueillement, avec le mémorial du génocide, dans le parc de Tsitsernakaberd, sur la rive ouest. Une halte pour les gourmets aussi, avec ses stands de khorovadz et ses restaurants typiques.
Périphérie
Consistant en 9 massiv ou districts, une banlieue qui ne dit pas son nom. Des cités héritées des Soviétiques, aux immeubles déglingués, le linge qui pend aux fenêtres rouillées, typiques de l'ex-URSS, que l'on remet en état, voisinant avec de petites bicoques et des innovations architecturales comme à Arabkir (nord). Ces cités populaires alternent avec des zones résidentielles, dans le nord-est, vers Sevan, autour du zoo et du jardin botanique, où de luxueuses villas sont nichées dans la verdure. Un charme très discret, mais toujours, le superbe décor de la plaine de l'Ararat, surtout au sud-ouest, au panthéon de Yeraplour, et autour du lac artificiel Erevanian, espace de loisirs et de détente. Les atouts du calme et de l'air pur n'ont pas échappé à la bourgeoisie, qui se fait construire des villas dans la périphérie, où s’installent aussi hôtels et restaurants.