N'Guigmi la blanche, nommée ainsi de par ses maisons en banco blanc, est la ville historiquement la plus importante de l'Est nigérien, à 600 km de Zinder, avec ses 16 000 habitants. A l'heure actuelle, Diffa a tendance à prendre le devant, en tant que centre administratif, base des opérations des pétroliers chinois. L'ambiance est celle d'un grand village aux portes du désert, où se côtoient les villageois et les nomades de la région. Son nom vient d'une jarre en poterie rouge que l'on fabriquait dans ce village (n'jié kimé en kanouri). Historiquement, une tribu chassée du Kanem est venue s'établir là avec son patriarche Lottoy Abouloumi, qui créa une palmeraie avec des plants importés du Yémen, puisque la tradition dit que les Kanembou, gens du Kanem, venaient du Yémen (le Kanem est l'ancienne province du nord du lac Tchad, celle du sud du lac étant l'empire du Bornou). Jusqu'au début du XIXe siècle, il régnait une grande insécurité dans la région, due aux razzias des Touareg et des Toubou et aux pillages des riverains du lac par les Boudouma (habitants du lac, en kanouri " les hommes des herbes "). Le lac, bien en eau à cette époque, est cependant resté une zone où les Boudouma furent souverains. L'autorité du sultan ne s'y imposa guère de façon solide, ils étaient jusqu'à l'ère coloniale, et surtout depuis l'assèchement temporaire de leur milieu, quasiment les seuls maîtres du lac avec leurs troupeaux sur les îles, d'où ils menaient des razzias sur les caravanes qui passaient trop près des rives (ils pillaient mêmes les Toubou et les Arabes, des groupes redoutés eux-mêmes pour leurs exploits dans le domaine des rezzous). Il fut ensuite conquis par Rabih, roi nomade venu du Soudan, jusqu'à la prise du pouvoir par la colonisation en 1900. Le cercle de N'Guigmi fut créé en 1908 et englobait Gouré, qui dépendit ensuite rapidement de Zinder. Aujourd'hui, N'Guigmi, devenue une commune, représente avant tout une grande zone nomade qui va des rives de la Komadougou et du lac Tchad jusqu'à l'erg de Bilma. Le nord de l'arrondissement est habité par les Toubou, les nomades noirs du Sahara. Ces derniers occupèrent l'espace dès le XVe siècle : les Toubou Teda furent les premiers éleveurs de chameaux et propriétaires de palmiers jusqu'au Djado, installés principalement au nord de la vallée de la Dillia, coexistant dans cette zone avec les Arabes Ouled Slimane et Shuwa.

Tous sont de grands éleveurs de chameaux qui nomadisent jusque dans l'ancien lit du lac. Au sud de la vallée, on trouve les Toubou Daza qui constituent l'essentiel de la population toubou, répartis en six clans, et les Arabes. Les Peuls, Fulbé et Wodaabe, sont venus simultanément vers 1910 du Damagaram et du Tchad à la faveur de la pacification de la zone. Grands éleveurs de bovins, beaucoup ont dû se replier au Nigeria et au Cameroun après les grandes sécheresses de 1973 et 1984 et ils reviennent de façon saisonnière au Niger. Certains y sont installés. Le sud de N'Guigmi est habité par les Boudouma, peuple insulaire, et les peuples parlant le kanouri, ensemble de populations culturellement liées que sont les Tamari, les Sougourti, les Koubari et les Douwou. N'Guigmi est aujourd'hui une plaque tournante pour les nomades, commerçants et migrants entre Libye, Tchad, Nigeria et Niger. On doit y faire les formalités pour pénétrer au Tchad.

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